WITH SLY

Il était déjà midi passé et cela ne faisait pas bien longtemps que j’étais en cuisine. J’avais longtemps chercher quoi cuisiner avant d’opter pour un plat italien avec ce que j’avais trouvé dans les placards du cellier et bien entendu, de la cuisine. Elle était gigantesque et on ne pouvait y trouver que notre bonheur. Pour ma part j’avais opté pour un plat copieux que j’avais déjà fait chez moi lorsque j’avais invité des personnes à manger. Je m’afférais alors en cuisine pour préparer des côtes de porc du Val d’Aoste à l’italienne. Un plat super bon que je savais plutôt bien préparer. Alors que je m’apprêtais à introduire du jambon dans l’une des côtes de porc, je vis Sly faire son apparition en cuisine et c’est donc tout naturellement que je le salua lui demandant s’il allait bien. Je ne savais pas s’il comptait se faire à manger ou pas, mais au pire, je pourrais toujours partager mon repas avec lui. De toute façon, j’avais prévu assez gros pour les candidats ayant la flemme de se préparer quelque chose.

Putain. Midi dix ? Seulement ? C'était donc à cette heure-ci que le jeune homme se leva, sois un gros décalage par rapport à sa vie antérieure, enfin, d'avant le jeu. En effet, il se levait souvent vers les quinze, seize heures. Oui ! mais il faut dire que quand on a rien à faire, forcément, on se couche tard et on se lève tôt. M'enfin bon il fallait dire qu'il était jeune, donc bon. Il s'était donc levé, péniblement, trainait des pieds, foutant les mains dans ses poches, sans but précis. Enfin bon, il ne devait pas être le candidat qui se levait le plus tard, du moins aujourd'hui, parce qu'avec les soirées qu'ils passaient, on ne pouvait pas dire qu'ils s'ennuyaient ! Mais, traversant les longs couloirs des villas, une odeur trouva le chemin jusqu'à ses narines et son odorat reconnu directement une odeur de bouffe. Comme d'habitude, de toutes façons, il avait un radar pour ce genre de trucs. Il pénétra donc dans la cuisine, et découvrait Elias, le doyen de son équipe. Il ne le connaissait pas plus que ça, mais il savait qu'il était assez posé, et tout, enfin comme tous les vieux du monde quoi. Il hoche positivement de la tête à sa question et la lui retourne, il sourit. « Purée ça sent trop bon ici ! » Oui. Il ne savait pas encore ce que c'était, mais pour l'instant il était agréablement surpris. Il alla se faire vite fait un café avant d'aller s'asseoir à la table.

« Merci » je tournais ma tête pour regarder Sly, candidat qui avait l’air d’apprécier cette bonne odeur de nourriture. Moi-même ça me donnait envie de manger le plus vite possible, mais j’étais encore loin d’avoir fini de préparer. Je venais tout juste de commencer, c’était pour dire. J’espérais juste que ce que je préparais, allait être aussi bon que son odeur. Je ne me considérais pas comme un chef cuistot professionnel, comme Alain Ducasse, loin de là d’ailleurs ! Mes repas étaient bien simple. Je tournais ma tête en direction de la cafetière qui émettait un bruit suite à un candidat assoiffé. C’était peut-être le rituel de ce dernier lorsqu’il venait de se lever. Nombreux était ceux qui prenaient un café pour mieux se réveiller. J’en faisais parti. « Bien dormi ? » lui demandais-je alors, prenant des nouvelles des candidats qui faisaient parti de mon équipe, mais aussi des candidats en général.

Il était vrai que l'odeur embaumait les narines du jeune homme. Ainsi lorsque celui-ci en faisait part à Elias, ce dernier le remercia. Boh, il ne faisait que dire la vérité, hein. « Beh de rien, écoute. » Il ne savait pas ce que son camarade préparait à manger, si c'était pour lui ou bien pour tout le monde, mais en attendant ce qui allait manger ça allaient apprécier. Enfin normalement. S'ils avaient du bon sens, quoi. Bref. C'est après s'être préparé un café bien serré que le jeune homme alla s'asseoir sur l'une des chaises. Il était tellement claqué qu'il pourrait dormir par terre, qu'il ne sentirait même pas la différence. Ouais. Même s'il était tard il considérait que son quota de sommeil n'était pas totalement respecté, enfin, il aurait aimé dormir plus. Il aurait pu mais bon, on va dire qu'il ne se coucher pas très tôt non plus. Ainsi, lorsque son camarade lui demanda s'il avait bien dormi, il ne savait que répondre, en fait. « On va dire ça comme ça, ouais. Enfin j'sais pas trop, j'vais dire ouais. Même si j'suis crevé, t'sais. » Ouais, t'sais. Bref. « Et toi ? t'as l'air de péter la forme ! » Tout le contraire de Sly en ce midi en soit.

Un simple compliment faisait toujours plaisir, même au beau milieu de l’après-midi, ou bien au réveil pour le cas de Sly. Il avait dut mal à garder les deux yeux ouverts même après un bon café et cela ne m’étonnerait même pas su dans quelques minutes je le voyais allongé ou plutôt affalé, sur le canapé, en train de prolongé sa nuit de sommeil qui lui avait semblé bien trop courte. À côté de lui je passais pour quelqu’un qui pétait la forme, mais c’était seulement parce que j’étais levé depuis plusieurs heures déjà. « Bah ouais moi sa va ! Faut dire que je suis levé depuis trois heures aussi » j’avais plus raisons d’être, mais soit, les réveils quelque soit l’heure, était toujours dur. Je continuais alors mon délicieux repas et ne tarda pas à finir les préparations afin de le mettre au four que j’avais correctement préchauffé. « Je ne te propose pas de déjeuner avec moi vu que tu viens de te lever, un petit déjeuner serait sans doute plus approprié » il faisait comme bon lui semblait, de toute façon, il mangerait quoi qu’il en soit, en décalé ce qui était très mauvais pour l’organisme humain.