WITH CASSIOPÉE

Je venais tout juste de finir de manger. Mon verre de jus d’orange à la main, je me dirigeais vers le salon afin de pouvoir finir tranquillement mon repas. Les lendemains de prime étaient toujours difficile, je m’assoupissais légèrement, assis sur le canapé. Je n’arrivais de toute façon pas à récupérer mes heures de sommeil perdues. Je bus une légère gorgée de mon liquide orange avant de lever mes yeux vers Cassiopée, que je me permis d’appeler Cassi dans mes pensées, car c’était bien plus cours. Oralement, je ne le ferais pas, ce n’était pas correcte vu que je ne l’a connaissait pas plus que ça. « Salut » je lui souris, mon regard dirigé vers. Elle ne faisait que passer dans le salon, elle allait sûrement me saluer à son tour avant de continuer sa route, mais par politesse je voulu la saluer dans les règles.

Bon Dieu que le temps paraissait long quand on se trouvait dans cette maison. Les journées passaient doucement. Les heures ne s'écoulaient pas assez vite pour la brunette. Elle ne savait que faire. Elle errait d'un couloir à un autre, d'une pièce au jardin. Pour être franc, elle se faisait royalement chier. Une canette de bière à la main, elle passait la porte de la cuisine tout en avalant une gorgée d'alcool qui se déversait lentement dans ses veines. Elle fermait les yeux. Putain que c'était bon. Une voix masculine. Bizarre, Cassiopée se croyait seule ici. Elle ouvrait les paupières, regardait dans tous les sens avant de trouver Elias. Un sourire se dessinait sur le visage angélique de la demoiselle. « Bonjour » Elle faisait comme chez elle, enjambant le dossier du canapé pour s'installer en tailleur juste à côté de son camarade. « Comment va mon petit gynécologue préféré ? » Ouai, elle avait envie de parler, mais bon son approche faisait un petit peu pervers sur les bords.

Un sourire aux lèvres, je la regardais s’asseoir à mes côtés, en passant par-dessus le dossier. Moyen radical pour se retrouver devant le canapé au lieu de devoir faire tout le tour. Enfin, l’importance c’était qu’elle soit arrivé à bon port. Sa réponse qui faisait allusion à notre première discussion me fit sourire. Ça donnait toujours de drôles d’allusions, mais j’avais l’esprit assez ouvert et pas vicieux comme la moitié -pour ne pas dire tous- des candidats ici. « Et bien très bien ! Et toi futur hôtesse de l’air ? » si je ne m’étais pas trompé, c’était bien le métier qu’elle m’avait parlé et qu’elle voulait faire plus tard. Au moins nous étions fixé sur notre avenir, mais nous ne savions pas plus de choses. « ça fait longtemps que mademoiselle est debout ? » les candidats avaient tendances à se lever tard toute la semaine, alors le jour qui venait après le prime, c’était rare de nous voir debout à huit heure du matin.

Cassiopée ne savait pas vraiment pourquoi, mais lorsqu'elle se trouvait en compagnie d'Elias elle était tout de suite beaucoup plus calme. La différence d'âge y était peut-être pour beaucoup. Il se rappelait des études que la jeune femme était en trin de faire et ça c'était plutôt cool. « Plutôt bien, même si j'ai du mal à digérer l'abandon de Blake. » répondait-elle tout en haussant les épaules. Elle avait l'impression qu'elle pouvait se confier sans que rien ne soit répété au quatre coins de la maison. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle arrivait à avoir une confiance aveugle en lui. Encore une fois la différence d'âge devait en être la cause. Un sourire était encore en train de border les lèvres de la gamine. « Depuis deux bonnes grosses heures. Orlando ronfle c'est horrible, je n'ai presque pas pu fermer l'oeil de la nuit. » Et comme pour venir appuyer ses dires, voilà que la brunette se mettait à étouffer un bâillement à l'aide de l'une de ses mains.

Bien été un bien grand mot, elle aurait put aller beaucoup mieux si Blake n’aurait pas décidé d’abandonner le jeu. On ne saura probablement jamais les raisons exacts de son abandon, mais c’était sûrement mieux pour lui., sinon il n’aurait pas pris cette décision alors que le jeu venait de débuter il y a juste quelques semaines de cela. Je n’avais pas eu le temps d’entretenir une vraie discussion avec ce candidat, mais d’après les dires de la demoiselle, ça avait l’air d’être un mec bien, qu’on pouvait regretter si on s’y attachait trop. « C’est sûr que personne ne s’y attendait..tu t’y étais attachée ? » je la regardais, approchant mon verre de mes lèvres pour y boire l’extrait d’orange. Par la suite, elle me fit part de sa réponse suite à la seconde question que je lui avais posée. Je ne pus m’empêcher de rire. « Ha…c’est ça la vie en communauté ! » dis-je pour la taquiner. Vivre avec des gens qu’on ne connaissait pas et qui avaient tous leurs petits défauts pouvaient s’avérer problématique, comme pour Cassiopée aujourd’hui. Surtout qu’elle devra le supporter durant toute l’aventure.

« Pas du tout, c'est tout juste si je lui ai adressée la parole, mais il était dans mon équipe et savoir que j'avais un lâche avec moi ça me dégoûte un petit peu. » répondait-elle du tac au tac sur un ton sec tout en haussant les épaules. Non, elle n'avait rien contre Elias, mais le simple fait d'évoquer Blake la rendait très vite irritable ces derniers temps. « Enfin ne parlons plus de lui. » déclarait-elle en brassant l'air avec l'une de ses mains pour montrer qu'elle n'en avait plus rien à faire. Finalement, ils commençait à parler d'Orlando et de ses ronflements et de la vie en communauté en général. La belle poussait un soupir. « Ouai enfin je ne sais pas moi, mais il y a tout un tas de solutions pour ne pas en faire profiter tout un dortoir. » Oulà, la gamine était remontée comme un coucou aujourd'hui.

Sa colère était excusable, mais ne connaissant pas les raisons exactes de son abandon, nous ne pouvions pas nous permettre de le juger. Enfin, le sujet était clos, n’en parlons plus, surtout que ça avait l’air de mettre la demoiselle dans tous ces états. Enfin, la bonne humeur n’était pas au rendez-vous aujourd’hui. « Quand on trouble ton sommeil ça ne te rendrais pas ronchon par hasard ? » demandais-je un petit sourire aux lèvres, ne disant pas ça par méchanceté ou autre, au pire par taquinerie, mais je ne faisais que constater les faits. Et, depuis qu’elle venait de faire son apparition, elle ne s’était enthousiasmé pour rien. Certains personnes devenaient de mauvaises humeur suite à un sommeil troublé, et c’était sûrement son cas. Dans tous les cas, je ne la blâmerais pas pour ça, il manquerait plus que ça. C’est un sourire amusé qui était apparu sur mon visage suite à ses diverses réactions.