Le prime s'était terminé, je m'étais fumé une clope ou deux dehors et j'avais filé à l'intérieur. Ce soir, les sacrifices avaient rempli la soirée. Enfin, j'avais aussi pu discuter avec quelques candidats également, bien sûr. Notamment Cesc et Quincy, avec qui j'avais passé la majeure partie de ma soirée. Je m'étais douchée puis glissée dans une chemise de nuit en soie, celle que je mettais d'habitude. J'avais brossé mes dents et j'étais allée au lit, bien sagement. Sauf que je n'arrivais pas à dormir. Je vous jure que je n'avais rien pris ce soir ! Pas de drogue, ni d'alcool, juste une verre de champagne. Ouais, je vous impressionne, hein ! Dans la chambre de Bob l'Eponge – oui, je l'ai renommée comme ça parce que... Quand même, vous avez vous la couleur ?! - les candidats dormaient. Ou alors, ils faisaient ce qu'on devait faire la nuit, quoi. Dans l'obscurité, j’aperçus une ombre debout, vers la porte qui était restée entrouverte. Je crus d'abord au personnel de la villa, mais en me concentrant mieux, je vis que la silhouette s'approchait de mon lit. « Y'a quelqu'un ? » murmurais-je. Je plissais les yeux alors que l'inconnu me rejoignait sous ma couette. Cesc.

Le prime était terminé, je m'étais brossé les dents, mit en caleçon, et directement mit au lit, j'en pouvais plus, c'est chelou en plus dans cette barraque on fait que ça, dormir. Une fois dans mon lit je me souvins que je devais m'inscrustais dans son lit, putain. Ni une ni deux je me levais et partis dans la villa d'en face, putain j'y avais jamais mit les pieds, en tout cas, pas dans les chambres, et en plus va falloir que je trouve son lit à l'autre, pas facile la vie quand on est Cesc. Même pour trouver un lit j'en chie. Une porte était entre ouverte, je décidais de glissais la tête dans la pièce, celle-ci était plongée dans le noir le plus total, on y voyait absolument rien, j'entrai dedans, tournant la tête à droit à gauche, avec un peu de chance Mercy me reconnaitrais, jusqu'au moment ou une voix qui m'était familière lança « Y'a quelqu'un ? c'était elle, je restais immobile au milieu de la pièce - non - dis-je d'une voix sur-aigue, après coup je me glissais dans son lit comme si de rien était. - pousse ton gros cul tu veux - oui tout en finesse, j'ai toujours eu cette âme de poète en moi.

Tous les candidats avaient eu un dilemme, un sacrifice à faire, ce soir. Elias m'avait fait l'agréable surprise de m'immuniser cette semaine. Mais il était nominé. Je ne le connaissais pas très bien mais je refusais de le perdre si tôt dans le jeu ! Il allait avoir mon vote. Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. J'étais décidée à faire bouger tout le monde pour mon partenaire. Alors que je distinguais une ombre dans ma chambre et que je demandais tout haut s'il y avait quelqu'un, on me répondit que non. Je pouffais en entendant la voix mal imitée d'une femme. Je finis par reconnaître Cesc. Ni une, ni deux, il se glissa dans mon lit. - pousse ton gros cul tu veux – Je le reluquais, arquant un sourcil et retenant en fou rire. « Tu veux vraiment comparer mon cul au tien ? Je suis sûre qu'il est plus gros ! » C'est sans gêne que je foutais une petite claque sur les fesses de Cesc.

Elle est complétement folle cette fille, en plus elle arrive à dire que mon cul est gros, alors que je travaille casiment tous les jours pour qu'il soit le plus mignon possible, m'enfin bref, arrêtons de parler de mon cul voulez-vous ? Elle me mit une petite claque sur les fesses, je me redressais arquant un sourcil en mode - you're talking to me ?- elle ne tient pas à la vie si ça continue elle va dormir par terre ça lui fera les pieds -[color=indianred] tu veux vraiment dormir dehors ? déclarais-je sur un ton faussement autoritaire, je posais mes mains sur ses hanches et commença à la chatouiller, je ne savais pas si elle était sensible à ça, mais en tout cas fallait que je me venge - mouhahahah - je jubilais, son crime n'allait pas rester impuni.

Ce mec, il est épique. Genre, je vais dormir dehors alors qu'en plus, son cul est vraiment plus gros que le mien ! Attendez, je vais pas me promenez en maillot avec un énorme cul, si ? Je levais la tête en mode souveraine du monde, tu peux pas m'test. « C'est mon lit ! T'avais qu'à m'inviter dans le tien ! » Bah ouais, c'est moi qui avait eu la gentillesse suprême de lui dire de venir, pendant le prime. Il posa ses mains sur mes hanches et commença à me chatouiller. Ça provoqua directement mon hilarité. « Je t'en supplie, arrête ! » fis-je, en riant aux éclats. Rien à foutre des gens qui dormaient, en fait. - mouhahahah – Mais c'est un vrai sadique, celui là !

Et voilà le travail en cinq secondes j'ai repris le statue de personne dominante dans le lit, c'est qui le padre ? Eh ouais c'moi, elle me supplia d'arrêter, j'aime ça, elle trouve les bons mots, mais dommage pour elle, il manquait un petit truc, un large sourire sur le visage, je m'acharnais sur la pauvre Mercy qui se tortillait dans tous les sens - je t'en supplie qui ? on dit je vous en supplie mister univers - j'suis quand même bel homme, faut l'avouer, j'lui dit même comment faire pour que j'arrête mes chatouilles, j'suis trop cool comme mec, ma bonté me perdra, j'lai toujours sus ! - alors c'est qui qui à un gros cul ?

- je t'en supplie qui ? on dit je vous en supplie mister univers - Mais WTF ?! Vas y, les gens sont trop narcissiques, dans la vie. Genre lui c'est mister univers ? C'est presque drôle ! « Tu rêves. T'as vraiment cru, toi ! » lui lançais-je. Comme si j'allais me plier sous ses règles. Il reprit donc le supplice. Mais plutôt mourir que de m'agenouiller devant lui. A présent, j'étais plaquée contre le lit, et Cesc était quasiment assis sur moi. Position délicate... - alors c'est qui qui à un gros cul ? – Toi, vieux pervers sadique ! « Oublie pas, tu m'es redevable ! » Je l'obligeais à se rallonger près de moi. Je pouvais faire preuve de force dans les bras, quand je voulais. Son visage était à quelques centimètres du mien. Mes lèvres frémirent et mes yeux voulurent s'arrêter sur sa bouche. Je détournais vite le regard pour le pointer dans les yeux du jeune homme. Je me rappelais parfaitement de notre baiser, lors de l'action ou véritié de la première semaine. Ce n'était qu'un smack comme ceux que Quincy échange tout les jours avec n'importe qui. Mais Cesc avait rétorqué qu'il aurait demandé une galoche s'il avait su. C'était peut être possible ce soir, puisque son corps était allongé à côté du mien, que nos bras se frôlaient. Je n'osais plus rien dire, mes yeux plantés dans les sien. Putain, Mercy, réagis !

Elle est coriace la meuf, elle veut pas abdiquer, je continuais quand même mes chatouilles ça mange pas de pain, et puis si il le faut je pourrais continuer toute la nuit, bon le soucis c'est que c'est assez bruyant et que les gens qui dorment dans la pièce seront peut être pas très d'accord avec nos jeux. Finalement je ne sais comment, elle réussis à me pousser et à me mettre sur le coté, nous étions côte à côte à présent, nos bras se touchés, je posais ma tête sur son épaule, j'étais bien, si ça n'avait tenu qu'a moi je serais resté comme ça toute la vie. - disons qu'on est quitte ! - ajoutais-je, ouais je perds pas le nord, maintenant je ne lui était plus redevable mouahaha je suis un être diabolique, diabolique mais vraiment beau. ça compense non ? Je me retournais en sa direction, je me retrouvais en appuie sur les épaules, mon regard plongé dans le siens

J'avoue, on faisait v'la le bruit. Parce que moi je rigolais comme une baleine, que lui il était à fond dans son truc. Je crus même apercevoir le vieux Isaac se retourner dans son lit. De toute façon, il avait oublié d'enlever son dentier. Mais moi, je m'en fous des autres. Je fais ce que je veux et j'assume. Ou pas. Ouais, y'a des fois ou je regrette grave mes gestes ou mes paroles. Comme quand j'ai commencé à sombrer dans l'alcoolisme ou la drogue. Mais depuis un certain temps, j'ai su reconnaître que j'étais dépendante de ces bêtises et ça m'a fait avancé. Il est sûrement vrai que je ne retrouverais jamais un équilibre normal mais je pouvais essayer de faire comme si. Dans tout les cas ma vie est et restera un tissu de mensonge qui menace de se briser. Cesc posa sa tête contre mon épaule. - disons qu'on est quitte ! - On était bien, là. Je lâchais un soupir en guise de réponse. Il bougea, se mit en appui sur les épaules et plongea ses yeux dans les miens. « Putain, t'as pas tord. T'es pas moche. » fis-je, avec un sourire narquois. Pas que je me foutais de sa gueule, mais presque. Enfin, je ne lui mentais pas, il était plutôt beau gosse. Je ne sus pas retenir ma main qui vint ''accidentellement'' se poser sur son torse. Je sentais mes muscles sous mes doigts.

Au final elle avoua ! mouhahah j'avais réussir à lui faire dire que j'étais beau, c'est pour ça que je suis sur terre, pour prêcher ce genre de bonnes paroles, j'eus un léger rictus avant d'afficher un large sourire sur mon visage . - Non mais geeeeenre t'en doutais - Moi narcissique ? Putain trop pas ! C'est pas du tout mon genre voyez-vous. Je me remis dans ma position initiale, allongé, ma tête posée sur son épaule, au final heureusement qu'elle m'a invité dans son , sinon je me serais fait chier tout seul dans mon lit - en fait j'crois qu'je me plait bien dans ton lit, j'vais dormir ici cette semaine je crois - joe l'incruste le retour. Un léger rire s'échappa de ma bouche, de toute façon c'était pas une question, j'allais le faire.

- Non mais geeeeenre t'en doutais - Je ris. Je pris un air faussement choqué. « Moi ? Voyons, je n'ai jamais douté une seule seconde de ta beauté extérieur ! » Mais de ta beauté intérieur, si. Enfin, j'étais pas vraiment là pour trouver THE petit ami idéal. Et même si c'était le cas, les caméras me gêneraient trop. Je suis pas du genre à exposer mon amour au monde entier, vous voyez. Cesc revint comme il était il y a quelques secondes. - en fait j'crois qu'je me plait bien dans ton lit, j'vais dormir ici cette semaine je crois – Bah franchement, ça me dérangeait pas du tout. « Ouais, fait ça. Ça me fera de la compagnie. » Et pas des moindres, en plus. « Mais tu vas faire que dormir ou... » J'accompagnais la phrase d'un petit rire et d'un geste de la main. Bah ouais, la nuit on pouvait parler, chanter, danser et faire pleins d'autres trucs aussi. Et ça, c'était la minute perverse de Mercy. Je sors.

Si elle n'y voit aucun inconvénient, tant mieux, voici mon nouveau lit et ma nouvelle colocataire de lit, bon apparemment la couleur de la chambre est assez moche, mais bon j'ferais comme si de rien était hein. Tant que la personne à coté de moi me convient c'est l'principale. Puis elle me demanda si je ne faisais que dormir dans un lit, oh la coquine ! Je levais mon bras et fit un non avec mon doigt. - non, tu me prends pour qui sérieux ? Je parle, je ronfle, défois je rotte, mais ça dépend de ce que j'ai mangé tu vois j'suis tout terrain meuf ! - bon je faisais comme si je n'avais pas comprit son allusion hein, me prenait pas pour un con quand même, je tournai la tête vers elle - et toi, dans un lit tu fais que dormir ? - oui faut que je m'informe, j'vais dormir avec elle toute la semaine, voir même plus alors bon.

- et toi, dans un lit tu fais que dormir ? - Ouais, j'avoue que de coucher avec Cesc m'avait traversé l'esprit durant quelques secondes. Mais vous voyez, je n'étais pas – plus – une fille facile. Je ne me jetais pas dans les bras d'un inconnu, dès le premier soir. Non. J'attendais de le connaître avant. De savoir qui il était, d'où il venait. Je savais que Cesc ne s'engageait pas dans des relations longues durées. Tant mieux, d'un côté. Mais imaginez la gêne qu'il y aurait entre nous si on le faisait, les jours qui suivraient. Ce serait juste horrible de devoir le fuir, alors que je m'entends si bien avec lui. J'avais l'impression de pouvoir lui faire confiance. Mais au bout de deux semaines de jeu seulement, ce n'était sûrement qu'une impression. Je ne pouvais être sûre de rien ni personne ici, puisque les candidats jouaient presque tous un double jeu. « Il m'arrive de chanter dans mon sommeil. Enfin, il paraît, je peux pas vraiment vérifier. Faudrait qu'on s'infiltre dans les bureaux du staff de POM pour visionner les enregistrements de nuit. » Ouais, genre mission impossible en plus marrant. Faudrait qu'on se fasse ça, un jour.

Elle chante dans son sommeil, c'est chelou ça, à la rigueur les gens normaux se contentent de marmonner des trucs dans leurs sommeil mais de là à chanter, quand même pas, mais bon ça prouve que cette fille était pas n'importe qu'elle fille. J'eus un léger rictus et haussai les épaule - moi tant que tu chantes pas de la merde ça me va. - dis-je sur un ton désinvolte, c'est vrai, faut qu'elle ait un bon sens du rythme et un bon choix de chanson, sinon NEXT ! Je change de lit. Puis elle me proposa l'idée de s'infiltrer dans les bureaux de la Prod, elle a des idées vraiment chelou - ouais bof, moi mission secrète c'est pas mon truc, déjà qu'a cache cache j'étais nul, j'me vois pas infiltrer un bureau sans me faire voir. Quoique si les gardiennes sont des filles, y'aura pas de soucis, enfin si elles sont hétéro .. - oui aussi beau que je sois, les lesbiennes me resistent quand même

Depuis la fin du lycée, je n'avais jamais été considérée comme une personne normale. Les gens me croyaient folle. Ils n'auraient jamais pensé que je vivais un enfer, un calvaire, que j'étais en pleine dépression. Non, bien sur que non. Les personnes dites normales n'ont pas le droit d'avoir des mauvaises périodes. Alors on m'a vite rentrée dans une case. Du jour au lendemain, je n'avais plus personne. Vous voyez le truc ? Mes seuls et plus fidèles amis restaient la drogue, l'alcool et sont vite devenus des démons. C'est déjà pas mal, vous me direz. - moi tant que tu chantes pas de la merde ça me va. - Comme si j'avais des goûts de merde, moi ! Nan mais il a trop cru, lui. « On est pas à x factor ici, mec ! » répliquais-je. Je chante ce que je veux, moi ! ouais bof, moi mission secrète c'est pas mon truc, déjà qu'a cache cache j'étais nul, j'me vois pas infiltrer un bureau sans me faire voir. Quoique si les gardiennes sont des filles, y'aura pas de soucis, enfin si elles sont hétéro .. – me dit-il, alors que je lui proposais de s'infiltrer dans les bureaux de la production. « Ouais, genre toi t'as déjà joué à cache-cache ! Et puis, tu feras ce que tu veux. Moi je veux juste savoir ce que je fais quand je dors. fis-je, avec une petite moue.

Genre ça l'étonne que je jouais à cache-cache à une époque, non mais oh, cache-cache c'est la vie, c'est genre un incontournable de la cours de récré, bon j'étais nul à chier mais bon, on peut pas être bon partis « Ouais, genre toi t'as déjà joué à cache-cache ! Et puis, tu feras ce que tu veux. Moi je veux juste savoir ce que je fais quand je dors. Je ferais ce que je veux ça c'est sûr, y'a pas de problème avec ça mais bon, avant que je m'infiltre quelque part sans réveiller tout le monde, les poules auront des dents - Si ça te stress tellement que ça moi j'veux bien te regarder entrain de dormir hein - ouais je sais je suis une âme charitable quand même, et puis c'est pas comme si ça avait été désagréable à regarder hein.

Quand j'étais petite, je me souviens qu'on jouait à la marelle à toutes les récréations avec ma meilleure amie. On s'éclatait à lancer un caillou sur une case chiffrée. Quand j'y repense, le concept du jeu était pas génial, mais bon, au moins ça passait le temps. Si j'avais su, je me serais entrainée à cache-cache à place. - Si ça te stress tellement que ça moi j'veux bien te regarder entrain de dormir hein – Je haussais les épaules. Pourquoi pas ? « Seulement si je te regarde après, moi aussi. J'suis sûre que t'es trop chou quand tu dors ! » fis-je, en accompagnant mes paroles d'une petite tape sur l'épaule et d'un petit rire qui lui indiquait de prendre mes paroles à la légère. De toute façon, il était ''trop chou'' dans tout les cas, Cesc.

Matter quelqu'un dans son sommeil c'est quand même assez étrange en sois, ça fait le psycopathe pervers dans les films vous voyez le genre, bon j'suis pas concerné m'enfin bon, elle voulait elle aussi me regarder dormir parce que selon elle j'étais chou en dormant, ouais c'était le mot, j'hochais la tête en guise d'approbation - mais grave, en fait le truc le plus sexe quand je dors c'est le p'tit coulis de bave, hmm, les filles adorent - enfait j'sais pas mais je suis un peu con sur les bords, c'est pas comme si j'étais entrain e me faire de la pub là, je pris une moue honteuse et commençai à sortir du lit - après cette anecdote, j'pense que t'as pas besoin d'me le dire, j'suis le maillon faible - et un regard du chat potté, un.

Quand on dort, on prend tous des positions bizarres, on fait tous des trucs chelous. Et le pire, c'est qu'on peut pas s'en rendre compte par soit même. Quand on ronfle, par exemple, il faut que ce soit celui qui partage notre lit qui nous en informe. Après c'est à nous de le croire sur parole, ou pas. Si vous n'avez pas de compagnon de chambre, débrouillez vous, en gros. - mais grave, en fait le truc le plus sexe quand je dors c'est le p'tit coulis de bave, hmm, les filles adorent - Je ne répondis pas. Non pas parce que je le trouvais con, mais simplement parce que je n'avais rien à dire. De toute façon, parfois, il vaut mieux fermer sa gueule au lieu de raconter de la merde, ce que je fais systématiquement quand j'ouvre la bouche. Et puis jouer les bavardes, ça va cinq minutes. - après cette anecdote, j'pense que t'as pas besoin d'me le dire, j'suis le maillon faible - Non mais c'est quoi son délire ? Il m'avait dit qu'il passerait la nuit avec moi, il reste, point barre. En plus, ça me fait de la compagnie. Et je vais pas vous mentir, j'aime sa compagnie. « Non mais tu fais quoi, là ? M'en fous, mais tu restes avec moi. » Je lui attrapais le bras et le fit se rallonger à côté de moi. C'était presque trop facile. Je ne sous estimais pas ma force – merci à mes longues années de gymnastique -, mais je pense que s'il aurait vraiment voulu partir, il aurait insisté un peu plus, non ?

Mais on la lui fait pas comme ça à la petite Mercy, dès lors que je levai mon gros boule pour sortir du lit je fus replaqué et directement, re-allongé sur le lit, elle m'annonça qu'elle voulait que je reste avec elle, à vrai dire je n'y voyais pas d'inconvénient, ça me convenait assez en fait. Elle sait ce qu'elle veut elle au moins, j'haussais les épaules - bon t'es argument mon convaincu je reste - dis-je en souriant avant de lui déposer un bisou sur le haut de son front, avant de me tourner coté mur - bonne nuit - lâchais-je sur un ton désinvolte, quelques secondes plus tard, un ronflement superméga forcé sortis de ma bouche, Cesc dort ... ou pas

Cesc revint à sa place. Ca valait mieux pour lui dans la mesure où je préfère que les gens fassent ce qu'ils disent. Et puis, me retrouver toute seule là, non merci. - bon t'es argument mon convaincu je reste – Je soupirais, alors qu'il souriait et déposait un bisou sur mon front. Ce mec était épique, je vous le dis. Il se tourna vers le mur et me souhaita bonne nuit. Il commençait à ronfler. Je voulus lui faire un bisou sur la joue, à mon tour, mais je dérapais et tombais sur ses lèvres. Merde. J'espérais qu'il dormait déjà et que ses ronflements n'étaient pas une mise en scène. Je l'observais. Avait-il senti le baiser ? Je priais pour qu'il ne s'en soit pas rendu compte.

Ah oui d'accord j'ai loupé un épisode, on été intime au point de se faire le smack d'avant-coucher ? Bon c'est pas comme si j'avais désaprouvé vous voyez, m'enfin, c'est pas comme si ça m'avait surpris mais c'est tout comme, mais bon, j'pense plutôt que c'était un accident, un p'tit dérapage, vous voyez le genre ? Enfin j'peux me tromper défois aussi hein. Mes ronflements s'éstompèrent bien vite et je me retournais brusquement, collant mon front contre le siens, plongeant mon regard contre le sien - ça va tranquille ? - dis-je en fronçant les sourcils véxé.

Merde. Mon petit baiser n'était pas passé inaperçu, comme je l'avais espéré. Mes mains étaient moites, j'avais chaud. Putain, qu'est ce que j'avais foutu ? Il arrêta de ronfler et colla son front au mien. Je voulais lui dire que j'étais désolée, que je n'avais pas fait exprès, que c'était pas ce qu'il croyait mais mes yeux disaient le contraire. Il était tard et ma fonction « mentir sur commande » était désactivée. Il plongea ses yeux dans les miens. Durant cinq secondes, je ne regrettais pas du tout de l'avoir embrassé. - ça va tranquille ? - J’entrouvris la bouche, presque haletante. Je réfléchis – pour une fois – à ce que je pouvais dire. D'habitude, les paroles me venaient naturellement. « ... » Je regardais ailleurs. Voilà comment on crée un long silence gêné. La classe, Mercy...

Un ange est passé ! Je crois que Mercy a perdu sa langue, c'est assez rare pour le souligné, c'est plutot du genre à parler, sans s'arrêter, et là, lui avoir cloué le bec, ça sera inscrit à mon tableau de chasse. Elle tourna la tête, comme si c'était pas elle que je parlais t'sais, un léger sourire s'afficha sur ma bouche, et sans crier gare je joins nos lèvres, j'en mourrais d'envie j'avoue, j'allais pas m'en priver, c'est mort. J'suis pas con non plus.

Je tournais la tête, comme si j'allais m'endormir. Bien sûr, je ne pourrais pas dormir maintenant. Pas après... Ça. Je voulais passer ma main sur ma bouche et sentir la sienne encore une fois. Sans même que je m'en rende compte, quelques secondes plus tard, sa bouche était de nouveau liée à la mienne. Était-ce un rêve ou avais-je souhaité à voix haute ? J'ouvrais les yeux, il était là. Non, je ne rêvais pas. Ma langue pénétra dans sa bouche sans même que je le lui ordonne. Par pitié, faites que ça ne s'arrête pas !