Encore une nouvelle journée dans l'aventure part of me, et qui dit journée, dit grasse matinée, oui c'est essentiel, pour commencer une bonne journée, comme à mon habitude, je me levai et me dirigeai vers la salle de bain, moi qui croyait que la séparation avec Mercy allait être difficile, mais en fin de compte pas tant, bon c'est sûr c'est une personne avec qui je parlais beaucoup, mais ne pas dormir avec elle n'était pas un si gros manque. Une fois entré dans la salle de bain, j'entendis l'eau coulée, d'après mon cerveau de détective, quelqu'un prenait une douche et en voyant l'ombre il s'agissait d'une femme - fais comme si j'étais pas là - Dis-je d'un ton désinvolte avant de me brosser les dents, oui ça faisait maintenant un mois qu'on été ensemble dans cette villa, y'a plus de tabou après un mois non ?

J’étais sous la douche. Je m’étais levée un quart d’heure auparavant et le train-train quotidien impliquait le fait que pour conclure mon réveille, rien ne valait une bonne douche. Ainsi, je me lavais dans le calme. Personne dans la salle de bain pour me déranger. C’était pas plus mal. Je prenais plaisir à me doucher sans la moindre contrainte. Des moments comme celui-ci, au sein de la villa étaient rares. Très rares. Et alors que ma douche touchait à sa fin, un candidat que je n’avais pas remarqué prit la parole. ‘Fais comme si j'étais pas là’. Qu’il le croit ou pas, je ne comptais pas réagir autrement en sa présence. Je n’ai jamais été pudique. Encore moins au bout d’un mois de cohabitations. Néanmoins, je coupais l’eau, attrapai ma serviette pour l’enfiler autour de moi. J’essorais rapidement les cheveux avant de les regrouper et les laisser flotter sur mon épaule. Je sortais de la cabine de douche pour remarquer Francesc, entrain de se laver les dents. Je lui adressai un sourire amical. « Ca m’arrange pourtant, que tu sois là. » lui lançai-je doucement. « Tu peux me passer mes fringues, s’il te plait ? » Je désignais du regard les quelques habilles posés sur le meuble, juste à côté de lui.

L'hygiène dentaire, c'est vachement important quand même, le soucis c'est qu'une fois la brosse à dent dans la bouche, c'est très difficile de communiquer, bien que je suis bilingue en langage brosse à dent, c'est pas évident de me faire comprendre. Ocy sortie de la salle de bain sa serviette autour de la taille, elle m'annonça que ça ne la gênait aucunement que je sois là. Tant mieux ça l'aurait foutu mal quand même, mais ça l'arrangeais en plus ! J'arquai un sourcil, y'a une proposition cachée là ou je suis parano ? Je crachais ce que j'avais dans ma bouche et prit la parole - Ah ouais ça t'arrange carrément ? Eh bah ! - Puis elle me demanda d'attraper ses fringues, je fis un geste de la tête et et lui lança ses affaires. D'ailleurs c'est la première fois que je parle à Ocy depuis le début de l'aventure, ou presque la première fois. C'est chaud après un mois d'aventure - Alors ma petite Ocy, explique-moi, comment ça se fait qu'on se soit jamais parlé, je pue ou quoi ? - bah ouais, il doit avoir une raison, non ?

Ca m’arrangeait uniquement parce qu’ainsi, il pouvait me filer mes fringues sans que je n’ai à parcourir toute la salle de bain ainsi. Il ne tarda d’ailleurs à me les lancer. Je les rattrapai sans mal, et les mettais sur le côté. ‘Alors ma petite Ocy, explique-moi, comment ça se fait qu'on se soit jamais parlé, je pue ou quoi ?’ me disait-il. Je souriais largement, sans moi-même y trouver réellement une explication. J’haussais les épaules, brièvement, tout en m’approchant de lui. Mine de le renifler, j’ajoutais. « …j’en ai pas l’impression. » Mon sourire s’en élargit alors que je me reculais. Moi, je ne puais pas, en tout cas. « On en a jamais eu l’occasion. On devait être trop occupé… » relançai-je. « ….toi avec Mercy, moi… avec d’autres. » continuai-je sous un sourire en coin. C’est vrai, je l’avais rarement vu sans la demoiselle de ce fait, je ne suis jamais allée le déranger.

Elle est sérieuse elle? Elle pensait vraiment que je sentais le fennec. J'arquai un sourcil lorsqu'elle s'approcha de moi pour me sentir, avec un air faussement vexé - T'es sérieuse là ? - lâchais-je avant de laissai échapper un léger rire de mes lèvres. Puis lorsque je lui demandai comment cela se faisait-il que nous ne nous sommes jamais parlé elle répondit qu'elle n'osait pas m'approcher car je semblais trop occupé avec Mercy. Je fronçai les sourcils, oh non tout mais pas ça, j'ai aucune envie d'être associé à une personne, c'était quelque chose dont j'avais horreur, c'est pas parce que je reste souvent avec Mercy, que je dois être sans arrêt avec elle, manquerait plus qu'ils nous voient comme un couple. - Moi avec Mercy ? J'vois pas de quoi tu parles - soufflai-je.

Non je ne l’étais pas, sérieuse. Evidement, le seul qui sentait le phoque dans cette baraque ne se dénommait pas Francesc, mais pour la fierté de ce dernier, je ne le nommerais pas pour autant. Bref. Il en riait. J’en riais légèrement à mon tour. Puis vint sa réponse. Lui et Mercy ? Non, il ne voyait pas. Blague. Mercy c’était comme un bouton sur le bout de son nez. Il ne pouvait pas le cacher. Je ne le jugeais pourtant pas. Il était libre de dire et faire ce qu’il avait envie de dire ou de faire. Je ne doutais pas une seconde que la seule chose qui les liait était l’amitié. Vraiment. « Tu peux tout de me dire tu sais… » disais-je doucement. Je le regardais, un délicat sourire, presque charmeur, sur le bout des lèvres. Rapidement, mon sérieux s’envolait dans un manque de conviction. « Non vraiment, j’en ai rien à foutre de ce qu’il se passe entre Mercy et toi. » Au fond, c'est ce qu'il voulait, non ; que j'en ai rien à foutre ? En même temps, ça ne me regardait pas.

Enfin j'espère que les autres habitants ne m'associent pas à Mercy, c'est pas que je ne l'aime pas, mais j'ai pas envie d'être associé à une personne, enfin bref, je ne vais pas radoter, ça me prends un peu la tête tout de même, parce que si les gens ne viennent pas vers moi, justement parce que je suis souvent avec Mercy, ça risquerais de craindre à un moment donné. Elle m'annonça que je pouvais tout lui dire, mais dire quoi ? Je fronçais les sourcils - J'aimerais tout te dire, mais j'vois pas qu'est ce que je pourrais te raconter, pose moi des questions si t'as envie de savoir quelque chose - Lâchai-je en souriant, ça aurait été une occasion d'entamer la conversation, non ? Puis elle m'avoua en avoir rien à foutre de ce que je faisais avec Mercy - Encore heureux ! - on est dans une démocratie ici non? j'ai le droit de faire ce que je veux non ?.