WITH MERCY

Depuis le prime dernier, trouver notre idéal amoureux était devenu le centre de nos préoccupations. Surtout, il ne fallait pas se tromper pour éviter de faire perdre des points à notre équipe. Je m’étais donc mis à la rechercher de cette fille qui ne devait pas être compliquée à trouver, mais apparemment, elle m’avait trouvée avant moi. D’une part ça me facilitait la tâche, mais d’une autre part, j’aurais bien aimé pouvoir la trouver moi-même. C’est donc sur la terrasse, que je la retrouvai pour faire plus ample connaissance avec la fameuse Mercy. « Dit donc, tu as été plus rapide que moi on dirait » un sourire apparu sur mes lèvres tandis que je m’approchais d’elle. Elle connaissait sans doute déjà mon prénom donc pas la peine de s’étaler sur les présentations banales. «  En tout cas, enchanté de pouvoir être ton partenaire Marilou » je lui souris de nouveau avant de reprendre. « Qu’est-ce qui t’as fait pensé que ça pouvait être moi ? » à vrai dire j’avais eu de forts doutes que ça puisse être elle, mais avait finalement opté pour des filles telles que Noraline ou encore Marilou. Enfin, dans tous les cas, elles étaient toutes jolies, mais il n’y avait pas que le physique qui comptait, car chez moi, le caractère et le mental, comptait plus que n’importe quoi.

Durant le prime de vendredi soir, j'avais cherché lequel de tout ceux beaux hommes pouvaient être mon idéal masculin. Il était clair qu'aucun d'eux ne pouvaient me faire oublier mon ex ; n'oublions pas que j'étais venue pour lui prouver que je valais mieux que ça et, je l'avoue, pour les boissons à volonté. Voilà ce qu'il avait fait de moi ! Voilà ce que j'étais devenue ! Une alcoolique, une droguée, à cause de lui. Jamais je ne pourrais pardonner aux hommes ce qu'ils m'ont fait car, oui, ils sont tous pareils. N'y a t-il pas dans ce monde quelqu'un de sensé ? Quelqu'un qui saurait me faire aimer à nouveau ? La réponse me semblait évidente : non. Donc, en fin de compte, j'étais venue ici pour... Rien ? Pour faire espérer à quelqu'un qu'il trouvera peut être l'amour et le décevoir en tombant avec lui ? J'étais une vraie ratée. Est ce que je faisais réellement tout de travers ou était-ce ma version des choses qui était floue ?
Je n'avais pas pris longtemps pour trouver l'identité mon partenaire, après avoir eu l'indice à trois cent dollars de la part de Taziah. Ce n'était pas gratuit mais j'avais fait remonter la pente à mon équipe et j'en étais assez contente. Elias, mon binôme, m'avait donné rendez vous sur la terrasse pour faire plus ample connaissance, déjà. J'arrivais avant lui. Il me dit qu'il était enchanté d'être mon partenaire. « Moi aussi. » répondis-je, avec un sourire. Mieux valait en faire un allié, lui aussi. « Qu’est-ce qui t’as fait pensé que ça pouvait être moi ? » Mon super don de voyance. Ouais, je te l'ai pas dit, j'étais Irma dans une autre vie. « Taziah m'a donné un bon indice. Tu n'avais aucune idée de qui ça pouvait être, toi ? » lui demandais-je. Je savais qu'il fallait que je fasse le premier pas. Allez, ce n'était pas comme si j'allais m'engager directement dans un relation amoureuse, non plus ! « Sinon, hm... Parle moi un peu de toi ! Je veux vraiment qu'on apprenne à se connaître. » fis-je, tout sourire.

Si j’avais demandé un indice à Taziah peut-être que j’aurais put faire gagner des points à mon équipe, mais malheureusement j’avais cru pouvoir m’en sortir sans avoir besoin de ça. Mon idéal féminine n’était pas compliqué à trouver surtout face aux demoiselles qui se trouvaient dans l’aventure, ça devait presqu’être un jeu d’enfant. Et pourtant, Mercy s’était avoué être plus rapide et plus réfléchie que moi. Je doutais pas de ces capacités, au contraire, elle m’avait d’être une femme comme je les aimais, du moins au premier abord. Taziah avait l’air de ne pas s’être trompé. « Bah j’avais eu des doutes, mais après j’avais fini par t’enlever de ma liste en faisant des recherches approfondis et je n’ai pas pensé une seule seconde aux indices » je m’asseyais à côté de ma partenaire pour être à l’aise afin de faire plus ample connaissance. Je voulais aussi pouvoir apprendre à mieux la connaître, surtout si nous devions devenir plus proche au fil de l’aventure. « Et bien j’ai trente-trois ans et je suis gynécologue depuis cinq ans déjà. En fait j’ai eu mon bac assez tôt, vers seize ans pour être plus précis. J’ai fais un bac S et j’ai sauté deux classes, le CP et la sixième » je marquais une courte pause en lui souriant. « Je ne sais pas trop quoi ajouter à part que j’ai fait cette émission pour me concentrer un peu plus sur ma vie sentimentale, car je n’ai tout simplement pas eu le temps d’y penser ces dernières années. » bon il faut dire, que je n’y avais pas non plus trop pensé, mais être seul finissait par me peser. Je lui laissais le temps de mémoriser toutes ces informations et de me poser quelques questions si jamais elle en avait, avant de lui renvoyer la question. « A ton tour à présent » dis-je un sourire aux lèvres.

« Bah j’avais eu des doutes, mais après j’avais fini par t’enlever de ma liste en faisant des recherches approfondis et je n’ai pas pensé une seule seconde aux indices » Il m'avait l'air très intelligent. Ça tombait bien, c'était le genre de personnes qui me fallait. Je ne supportais pas parler avec quelqu'un ne sachant pas la somme de deux plus deux ou n'étant pas un minimum cultivé. Je hochais la tête à l'intention de l'homme. Personnellement, dès que Taziah m'avait donné mon indice je n'avais plus eu de doutes. J'avais entendu la présentation d'Elias par Asling, le jour du prime et il collait parfaitement. Je lui demandais de m'en dire plus sur lui. « Et bien j’ai trente-trois ans et je suis gynécologue depuis cinq ans déjà. En fait j’ai eu mon bac assez tôt, vers seize ans pour être plus précis. J’ai fais un bac S et j’ai sauté deux classes, le CP et la sixième » Un vrai intello, quoi. Du moment qu'il n'est pas trop coincé, ça me va. Je préférais les gens qui avaient de la retenue mais qui savaient se lâcher quand il fallait que ceux qui étaient aux extrêmes. « Je ne sais pas trop quoi ajouter à part que j’ai fait cette émission pour me concentrer un peu plus sur ma vie sentimentale, car je n’ai tout simplement pas eu le temps d’y penser ces dernières années. » Oh non, pitié ! Ne me dites pas qu'il est là pour l'amour... Je ne voulais pas le décevoir. Ferais-je mieux de me concentrer sur mon équipe plutôt que sur mon binôme ? « A ton tour à présent » me dit-il avec un sourire que je m'empressais de lui rendre. Heureusement pour moi, j'avais appris à cacher mes sentiments afin que personne ne puisse découvrir ce que je pensais réellement. « Ben moi j'ai vingt trois ans, je suis fleuriste. J'ai arrêté mes études très jeune, à cause de problèmes financiers. Mais si j'aurai pu les continuer, j'aurais fait L. » Je marquais une pose. Après tout, ce n'était pas faux. « J'habite à Sydney depuis quelques années et si je suis venue ici c'est pour l'argent. » mentis-je, avec conviction et en le regardant droit dans les yeux. Je fus heureuse de savoir mentir sans problème, je ne préférais pas lui avouer que je m'étais inscrite pour prouver à mon ex et à ma famille – qui m'avaient tout deux abandonnés – qu'ils s'étaient trompés sur mon compte.

Mercy avait donc dix ans de moins que moi, mais cette différence d’âge ne me freina pas. Je n’avais pas précisé de tranche d’âge lors de ma présentation, car je m’en fichais. L’importance c’était la personne en elle-même. Elle pouvait très bien avoir le même âge que moi et posséder un caractère que je déteste, tout comme l’inverse pouvait se produire. J’écoutais son récit en apprenant d’avantage de chose sur elle. Je me trouvais gêner du faire qu’elle n’est pas put continuer ses études pour cause de moyens financier, alors que les miennes étaient plutôt importantes. Enfin, ne nous arrêtons pas là. Ce n’était que des petits détails sur notre vie et parlons à présent du présent justement. Le fait qu’elle soit là uniquement pour l’argent suscita chez moi quelques réflexions. « principalement pour l’argent ou uniquement pour l’argent ? » là était toute la différence. Si son choix s’arrêtait au second, notre binôme passera sûrement après tout le reste, mise à part lors des différentes missions pour pouvoir gagner des sous. Mais encore là, nous avions le temps de changer notre point de vu et j’avais toujours le temps de lui faire changer sa vision des choses et sa priorité.

Si elle ne voyait pas les choses que par l’argent c’était déjà ça, mais moi qui n’était pas du tout là pour l’argent, ayant largement de quoi vivre, ça nous faisait déjà quelque chose que nous n’avions pas en commun. Mais ce n’était pas tout, elle était aussi venue pour la nourriture. Assez étrange comme raison, mais le ton avec lequel elle avait ponctué sa phrase n’avait rien de sérieux. Je rigolais avec elle. Les filles avec de l’humour était toujours appréciée dans une aventure telle que celle-ci et en avoir une à mes côtés, ne pouvait me faire que plaisir. Nous continuèrent avec la suite des questions. Des questions qu’on ne pourrait de toute façon, pas y échapper, car c’était le premier point pour construire une bonne relation. « Piouff ! À loin. Elle remontre d’y à trois ans, mais je n’ai pas eu énormément de relations à vrai dire. J’ai toujours fait passé mes études et mon boulot avant ça. Ça doit se limiter à deux relations d’une période assez longue quand même. Les relations courtes très peu pour moi » pour ne pas dire pas du tout. En regardant Mercy je ne comprenais pas comment se faisait-il qu’elle était toujours célibataire. Peut-être faisait-elle parti des filles qui disait que tous les mecs étaient des cons à cause de son expérience. « ça ait longtemps que tu es célibataire ? Tu es plutôt longue relation, courte pas du genre à t’engager ou autre ? »

Elias avait l'air d'être une personne avec des revenus aisés. J'avais dû mal à m'imaginer avec, vu que presque rien ne nous liait, apparemment. En plus, j'allais passer pour une poulette profiteuse, alors que je m'en étais toujours très bien sortie toute seule. Les autres ne font que vous enfoncer dans la merde, on dirait. Curieuse, je lui posais des questions sur ses relations amoureuses. « Piouff ! À loin. Elle remontre d’y à trois ans, mais je n’ai pas eu énormément de relations à vrai dire. J’ai toujours fait passer mes études et mon boulot avant ça. Ça doit se limiter à deux relations d’une période assez longue quand même. Les relations courtes très peu pour moi » En gros, un genre de no life qui considérait son travail comme sa femme et ses enfants. Ok, j'avoue que j'étais mal placée pour dire cela. Mais c'était tellement plus facile de juger les autres que de se juger soit même ! « ça fait longtemps que tu es célibataire ? Tu es plutôt longue relation, courte pas du genre à t’engager ou autre ? » me demanda t-il, à son tour. Je pris mon temps pour répondre, réfléchissant à mes paroles. Parfois, je parlais tellement vite que mon cerveau n'arrivait plus à suivre et nous – mon cerveau et moi – arrivions à un n'importe quoi total, après, il ne restait plus qu'à ramasser les pots cassés. « Ça fait environ un an que je n'ai pas eu de vraie relation. » dis-je, en le regardant dans les yeux et sans faiblir. Je mentais comme un arracheur de dents et il faut dire que je prenais un malin plaisir à voir les autres me croire. J'aurais quasiment pu entrer à Part Of Me avec un secret du style « Je suis mythomane. » Ça en aurait été presque drôle et surtout très amusant de mon point de vu. Rouler les gens dans la farine, ça je sais faire.

À force d’analyser son caractère, j’aurais pu parier qu’elle était totalement différente de moi et je venais même à m’en demander si la production ne c’était pas trompée. Oui, elle était belle, calme et avait l’air sympathique, mais son passé ne m’avait pas l’air simple dès lors où elle a répondu à mes premières questions. Je continuais tout de même de sourire, pensant que de toute façon, au fil des jours, nous apprendrions à nous connaître. Nous n’avions pas vraiment le choix, mais pour ma part, ce sera un plaisir. Cela faisait donc un an qu’elle n’avait pas de vrai relation précisa-t-elle. « Tu as eu de fausses relations entre temps alors ? » il n’y avait pas de vrais ou encore de fausses relations. Soit ça l’était, soit ça ne l’était pas, mais je la laissais s’expliquer. Peut-être qu’elle considérait ces relations sexuelles sans lendemains comme des relations, mais en restant sur le terme faux. Je ne prenais pas le risque d’aller trop dans les détails pour ne pas engendrer directement sur sa vie privée. Nous ne nous connaissions pas encore très bien et ce serait très mal placé de poser des questions qui seraient gênante pour la demoiselle. Je ne prenais pas de risques, surtout que j’avais un minimum de principes et ne pas agir de la sorte en faisait parti.