▬ CASSIOPEE & GABRIEL ▬
Mardi 12 Juin – 13h

« Cass’ ? » Pas moyen de mettre la main sur cette sale gosse. J’ai dû faire trois fois le tour de la baraque pour la trouver. J’étais dans la situation vraiment chiante où lorsque j’arrivais dans la pièce où l’on m’avait dit que je la trouverais, elle venait de quitter celle-ci. Et ainsi de suite jusqu’à n’en plus finir. De quoi devenir dingue. Mais après quelques minutes, j’en eus assez. Je décidais d’aller directement dans sa chambre pour l’y attendre. Et, comme par magie, c’était là qu’elle se trouvait. Amen. « C’est impossible d’arriver à te suivre. » je fais remarquer avec un léger sourire. Je lui donne finalement la raison pour laquelle je lui avais couru après pendant une heure ; un simple T-shirt. « Je l’ai enfin retrouvé. » C’était un haut lui appartenant et que j’avais emporté avec moi dans ma fuite le jour où je l’avais enfermé dans la salle de bains. Je suis assez certain qu’elle s’en souvient. Je lui avais restitué ses habits quelques jours plus tard, mais j’avais perdu ce t-shirt. Jusqu’à aujourd’hui. « Sans rancune, hein ? »

Gabriel dans la chambre des Sollya ? Il venait nous espionner non ? Ce n'était pas la première fois que je le voyais traîner dans le coin. Il devait chercher Ocyllie. « Je crois que ta blonde aux gros seins est dans le salon, c'est dommage tu viens de la louper de peu. » Voilà ma première réaction, mes premiers mots en le voyant. Je lui adressais un large sourire avant de baisser à nouveau la tête devant un paquet de photo qui se trouvait sur mon lit. Il l'avait enfin retrouvé ? Ah bon ? Quoi ? Curieuse, je levais les yeux vers lui. Tiens donc, comme c'est bizarre, le tee shirt que je portais lorsque il a eu le culot de me déshabiller avant de foutre le camp avec mes fringues à la main. Vicieux. Pervers. J'attrapais le vêtement du bout des doigts, d'un geste sec. « Un jour il faudra que tu m'explique ce que tu as fait avec mes fringues durant trois jours et encore plus avec ce haut durant six semaines. » Ouai, non parce que c'était bizarre quand même. Sans rancune ? Il est sérieux là ? Je rêve de vengeance depuis cette mésaventure. Je me redresse pour me mettre à genou sur mon matelas. Fermement, mais délicatement j'attrapais son col pour l'attirer vers moi. « Sans rancune. » Mon sourire se voulait volontairement narquois et provocateur alors que mes mains glissaient le long de son torse pour se retrouver sur le bas de son tee shirt. « Il fait un peu chaud tu ne trouves pas ? » Oh non je n'allais pas me laisser avoir une nouvelle fois. Je l'obligeais à enlever son haut alors que mes mains venaient tout de suite après se poser sur la taille de son pantalon.

Aux paroles de Cassiopée, j’ai comme la fâcheuse impression de passer pour un sacré pervers. Mais cela m’arrache un sourire. Je suis tout simplement un maladroit doublé d’un tête en l’air, un véritable poisson rouge qui, après avoir posé les vêtements sur une chaise dans ma chambre, avait oublié qu’ils étaient juste sous mon lit. Je suis le genre qui se dit que j’irai les lui rendre dans l’heure, et l’heure devient trop rapidement une journée entière. Puis deux. En résumé, j’suis une calamité. Mais pour plaisanter, je répondais ; « Je l’ai reniflé chaque soit avant d’aller me coucher. Mais il a perdu toute son odeur, il me sert plus à rien. » J’hausse les épaules le plus naturellement du monde. Quoi, Cesc’ passe bien sa vie à bouffer des strings, lui, et à dire aux candidates qu’elles ont un gros cul comme si cela était le plus beau compliment qu’on puisse leur faire. Tss. Bref, ma bonne action accomplie, je comptais déguerpir et laisser la jeune femme à ses occupations, mais l’espoir qu’elle ne me tienne plus rigueur de cette farce de la première semaine. Mais je suis déjà piégé par la petite poigne de Cassiopée, ses doigts refermés sur mon col. Il fait chaud ? Eh, non, pas vraiment, enfin, quoi que, que, euh… Hmf. « Ca doit être de ma faute, ma présence a tendance à faire grimper la température. Raison de plus pour que j’y aille, tu vois ? » Mais j’ai peur que même la carte du faux narcissique je ne mène nulle part. Elle a déjà fait glisser mon t-shirt par-dessus ma tête et est prête à s’attaquer à mon jean. « Je doute que Tommi approuve. » je glisse dans l’espoir qu’elle entende raison, mais la main dans le bas de son dos, sous son haut, paré à jouer si elle n’abandonnait pas l’idée.

Pardon ? Non, mais il était au courant qu'il était en train de passer pour un fou tout droit échappé de l’hôpital psychiatrique là ? Heureusement que tout cela n'était du second degrés. Enfin, du moins, je l’espérais pour ma sécurité.Je l'observais un très court instant d'un air quelque peu dégoûté avant de prendre les choses en mains et de lui ôter son haut. Tiens donc, il essayait de jouer les narcissiques maintenant. Non, non ça ne marche ps avec moi. Bien vite mes mains venaient se poser sur la taille du pantalon de mon camarade. Les friponnes ne comptaient pas s'arrêter là. La vue était plutôt agréable et donnait envie d'en voir bien plus. J'avais comme l'impression qu'il avait peur de se retrouver en tenue d'Adam devant les caméras. Bizarre, il l'avait pourtant déjà fait me semblait-il ? Ou alors, c'était devant moi qu'il avait peur de se retrouver nu. Pffff quel petit joueur. Voilà qu'en plus il parlait de Tommi, comme pour essayer de me dissuader d'aller plus loin. Au point où j'en étais de toute façon. Je poussais un soupir tout en me laissant tomber sur le lit au beau milieu des photos. Bien entendu, j'avais pris soin de lâcher le garçon avant. « Ce n'est pas comme si j'allais te violer tsei. » Après tout, elle voulait juste se venger et non plus faire joujou avec lui. Enfin si, mais pas de la manière dont pourrait le penser une personne qui tomberait par inadvertance sur ses images, genre mon papa. « Et puis comment tu sais pour Tommi ? Que je sache il n'y a rien d'officiel. » Je devais être une très mauvaise actrice dans une vie antérieure.

Victoire, Cassiopée me lâche. Je ne sais pas si c’est l’excuse que Tommi pour débarquer de nulle part et la voir en train de me déshabiller qui lui a fait changer d’avis comme je le pensais, ou de voir que je pourrais me remettre à jouer avec elle et qu’elle puisse se faire avoir à nouveau. A moins qu’elle n’y tenait simplement plus, cela ne serait même pas étonnant de sa part. Quoi qu’il en soit, elle se laissa retomber sur son lit. Je remarquais alors les photos, mais sans trop me pencher dessus. J’haussais les épaules avec un sourire ; « Un viol, par définition, c’est pas consenti. » je lui réponds. Après, libre à chacun de l’interpréter comme il le veut, hein. La jeune femme revient au sujet de Tommi. Rien d’officiel ? Elle se fiche de qui ? Faudrait être un aveugle revenu d’exil pour pas voir ce qu’elle avait elle-même avoué lors du prime. Mais soit. « Pendant toute une semaine, vous avez été un des seuls divertissements potables. » je fais remarquer. Durant l’isolement avec ma copine la télévision, Cassy, Tommi et leur petit couple en devenir m’avait évité de complètement m’ennuyer. « Mais si c’est pas officiel, qui s’en soucie alors ? » j’ajoute avec un sourire mutin alors que j’appuie mes genoux sur le matelas, pose mes mains de chaque côté de sa tête et me glisse au-dessus d’elle. On est pas obligé de me croire, mais je plaisante, hein.

« Comme s'il y avait eu quelque chose de super intéressant entre lui et moi pour tes petits yeux pervers tsei. » Ouai, ce n'était pas comme si j'avais eu la bonne idée de m'envoyer en l'air avec Tommi à l'endroit même où nous nous trouvions actuellement. Je levais les yeux vers le plafond blanc un petit peu comme si je voulais fuir les explications. Non, je n'avais pas envie de parler de ça. Pourquoi ? Parce que je me sentais toujours obligée de tout dire à Gabriel un petit peu comme si c'était mon grand frère ou quelque chose dans le genre en fait. Il venait ponctuer l'une de ses phrases en se laissant glisser au-dessus de moi. Euh ... j'étais à nouveau prise au piège ou c'était seulement une impression là ? Je ne voulais pas le lui montrer, mais je n'étais ps vraiment rassurée. Gardant sur mon visage cet air de gamine aguicheuse, mes doigts venaient parcourir lentement le torse de mon colocataire. « Personne et sachant que tout le monde est à l'extérieur en train de profiter de la piscine, nous avons une bonne grosse heure devant nous, alors amusons nous mon chou. » Mes mains s'arrêtaient non loin de ses hanches avant qu'elles ne viennent doucement, mais surement commencer à défaire le bouton du jeans de Gabriel et faire glisser la fermeture éclair. Je lui jetais un regard de défi. « Pense un peu à toutes ses jeunes femmes devant leurs écran qui vont devenir hystérique en te voyant entièrement nu. » Et hop, un petit clin d'oeil. Non, je ne reculais devant rien.

En effet, entre mes bras et mes jambes, je gardais Cassiopée comme prisonnière. Quoi qu’une ficelle comme elle pourrait on ne peut plus facilement se glisser hors de là, elle demeurait sagement à sa place. L’entendre suggérer que nous profitions de l’heure qu’il avait devant nous, tant que les candidats profitaient de l’extérieur dont ils avaient été privés durant une semaine, m’arrachait un sourire joueur. C’est étrange, je trouve, que la jeune femme préfère nier ce qu’il y avait entre Tommi et elle juste pour pouvoir s’amuser avec moi. Je suppose qu’elle n’est pas sérieuse, tout comme je ne le suis pas, sans quoi j’aurai de la peine pour Tommi. Quoi qu’il en soit, je ne refusais pas la proposition de Cassy, laissant ses mains se balader. Non, évidement, elle ne lâche pas sa première idée ; ses doigts ont repris leur place d’un peu plus tôt. Quelque chose me dit que ce jean ne fera pas de vieux os à sa place actuelle. Elle évoque les téléspectatrices qui s’émoustillent pour un rien, ce qui me fait souffler un rire. « Hm, est-ce qu’il n’y aura qu’elles ? » je demande en lui rendant son sourire. Je m’approche quelque peu et dépose un baiser dans son cou, avant d’ajouter, à son oreille ; « T’as raison, y’avait rien de très intéressant à voir. Faut y remédier. » Je lui rends son clin d’œil, laissant une main se balader sur sa hanche.

Hors de question que Gabriel reste habiller aussi chaudement plus longtemps. Sûre de moi, je commençais lentement à faire glisser son pantalon vers ses chevilles. J'évitais sa première affirmation. Comme si je n'avais que ça à faire m'extasier devant son corps nu. Je n'en était pas à ma toute première fois après tout même si je devais admettre que Gabriel était un jeune homme plutôt très bien fait. Disons que cela serait seulement agréable à regarder. Il venait déposer un baiser dans mon cou. Un frisson parcourait mon corps. Oh non, il venait de découvrir mon point faible. Je ne disais rien, jusqu'à ce que prenne à nouveau la parole. Je ne pouvais m'empêcher de lui adresser un sourire amusé, presque moqueur. Mes doigts remontait jusqu'à sa nuque à travers son dos. « Pour y remédier, j'attends seulement que tu m'offres le meilleur. » Je venais de souffler ses quelques mots à son oreille avant de laisser mes lèvres frôler et glisser sur sa joue, s'arrêtant aux coins de ses lèvres. Lorsqu'il s'agissait de jouer, je ne reculais devant rien. N'empêche que j'allais quand même me prendre un de ses soufflons par mon papa lorsque j'allais sortir de là. Je ne pense pas qu'il apprécie réellement de voir sa fille en tenue d'Eve ainsi que de la savoir en train de batifoler avec la plupart des hommes de la maison.

Bien que j’aie fait une vaine tentative pour me défiler et échapper à la rancune de Cassiopée, si j’étais bon joueur, je devais laisser la jeune femme faire, avoir son round de vengeance afin que nous soyons quittes. Je suis bon joueur. Gentleman, si on peut dire ça ainsi. Et donc, sans plus avoir le droit de broncher, j’acceptais que la jeune femme m’ôte mon jean. Il eut la joie de rejoindre mon T-shirt, par terre. J’étais dans une situation néanmoins injuste puisque lors de notre premier round, dans la salle de bains, j’avais aussi été déshabillé presque autant qu’elle. Cette fois-ci, la demoiselle n’aura pas été débarrassée du moindre vêtement. Navré, mais il faudra que j’y remédie. A mon oreille, elle me glisse quelques mots avant que ses lèvres s’approchent jusqu’à frôler les miennes. Amusé, je trouve son regard. « Le meilleur, soit ça se mérite, soit ça s’achète. » Sinon, ça ne serait pas drôle. Avec ou sans sa permission, la main que je gardais posé sur hanche passa sous son haut et le remonta jusqu’à ce qu’elle ait à l’ôter. D’après moi, une vengeance trop facile ne serait pas une victoire pour Cassiopée. Et puis, ce serait moins amusant. A voir, donc, ce qu’elle proposait pour obtenir ce qu’elle voulait.

« Espèce de tricheur. » Encore et toujours la même constatation lorsque je me mettais à jouer avec Gabriel. Il serait peut-être temps que j'ouvre un dictionnaire pour renouveler mon vocabulaire. « Rien que pour ça je crois que je mérite le meilleur. » Ouai, parce qu'après tout c'était MA vengeance et non la sienne, donc je n'avais pas à finir moi aussi aussi peu vêtue qu'un ver, mais après tout j'étais joueuse et je ne reculais devant rien. Le comble ? Je n'étais pas pudique pour un sous. Je crois même que dans une vie antérieure je devais être naturiste ou un truc du style. Ah ouai, parce qu'en fait mon secret est que j'ai sept vies, tout comme les chats. Ou pas. Enfin, revenons à notre petit Gabriel. Mes mains passaient bien vite de sa nuque à la taille de mon short. « Mais si tu veux jouer, alors ... jouons. » Je lui adressais alors une moue des plus aguicheuses au fur et à mesure que je commençais à défaire la fermeture de mon bas. « De toute façon, je te connais par coeur, tu vas encore te dégonfler et t'enfuir comme un voleur en priant pour que l'image de mon corps nu s'efface de ton esprit. Parce que oui tout les membres de ton équipe ont eu le plaisir de t'entendre murmurer mon prénom lorsque tu te trouvais dans les bras de Morphée. » Ouai. Ouai. Ouai. Heureusement que je ne me prenais jamais au sérieux parce que là, franchement, la situation devenait comique, mais après tout il n'avait cas pas me chercher hein.

Il me semble que ce n’est pas la première fois que Cassiopée me dit que je suis un tricheur. Ah non, je ne pense pas. Allons, depuis quand la jeune femme serait devenue mauvaise joueuse ? Même dans la vengeance, faut savoir faire preuve d’équité, non ? Ce qu’elle me concède finalement, affichant sa moue aguicheuse. Mon regard glisse un court instant là où ses mains se sont posés. Eh, c’est à moi de défaire son bas, non mais oh. « Mince alors, mon obsession pour toi a été découverte. » dis-je en lui donnant raison, pour plaisanter. Je m’imaginais plutôt bien, la nuit, murmurant le prénom de Cassiopée et faire peur à tous les membres de l’équipe. C’est loin d’être vrai, mais ça ne m’étonnerait pas que ce soit mon genre. Oui, je suis dérangé. Doucement, je congédie les doigts de la jeune femme pour que les miens prennent leur place. « Ca ne me sert plus à rien de la cacher dans ce cas. » j’ajoute avec un sourire avant de faire glisser son bas le long de ses longues jambes. En remontant vers son visage, je passe par le creux de son cou où mes lèvres frôlent sa peau. « Et comment tu comptes te venger en restant coincée là ? » je demande près de son oreille, mutin. Après tout, à moins que je ne la laisse s’échapper, elle demeurait encore en dessous. J’appellerais pas ça une position de force.

« Oh je vais bien trouver un moyen ne t'inquiètes pas pour ça. » Un sourire narquois venait alors naître au coin de mes lèvres. J'avais plus d'un tour dans mon sac et penser le contraire aurait été mal me connaître. J'arrivais toujours à mes fins. Bon je devais l'avouer, Gabriel me donnait du fil à retordre, mais il allait finir par nous montrer ses jolies petites fesses qu'il le veuille ou non. Justement en parlant de son derrière, mes mains venaient s'aventurer dans le bas de son dos, ripant sur l’élastique de son caleçon. Oh les coquines, elles ne reculaient devant rien elles non plus. Mon regard se perdait sur la porte entrouverte de la pièce. « Merde, y'a quelqu'un. Bouge ton cul de là, qu'on va croire je ne sais pas quoi là. » Instinctivement, je venais poser mes mains à plat sur son torse pour le pousser légèrement en arrière. Mon Dieu, ce qu'il était lourd. Il devrait penser à faire un régime tiens. « Remarque je n'aurais qu'à faire croire que t'as essayé de me violer hein. » Ouai, ou pas. Qu'allait-il faire ? Surprise.

C’est qu’elle est rancunière, la petite, et patiente, pour avoir attendu tout ce temps avant de se venger. Et je ne doute pas une seconde qu’au final, Cassiopée arrivera à ses fins. Premièrement, parce qu’elle est bien assez dégourdie et débrouillarde pour réussir à mener le naïf que je suis en bateau jusqu’à atteindre son but. Et secondement, parce que j’étais assez bon joueur pour lui laisser sa vengeance sans opposer plus de résistance. Je faisais seulement en sorte que cela ne soit pas trop facile, sinon, en quoi cela serait amusant ? Et le fait est que, depuis sa position, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour me rendre la pareille de ma farce remontant à des semaines. Peut-être devra-t-elle attendre encore un peu ? La jeune femme dit que quelqu’un était là. Je me redresse un peu pour regarder par-dessus mon épaule la porte entrouverte. Je ne devine personne. Pourtant, je laisse Cassy me pousser un peu. Après tout, s’il y avait en effet quelqu’un, autant éviter qu’on aille « croire je ne sais pas quoi ». Surtout s’il s’agissait de Tommi, ou Ocy’. « Tu rigoles ? C’est plutôt toi qui aurais essayé de me violer. » Je lui réponds. Après quelques secondes, toujours personne. « T’as des hallucinations, princesse. »

Princesse. Princesse. Il n'en avait pas marre de m’appeler comme ça. Non, parce que mine de rien, c'était la seconde fois depuis le dernier prime qu'il m'appelait comme ça alors que je n'avais rien à voir avec ce genre de jeune femme. Je n'étais pas gracieuse. Je devais passer pour la traîner de la villa à batifoler dans un coin avec un candidat, puis un autre finissant presque toujours par me retrouver en tenue très légère. « T'aurais au moins pu jouer le jeu tsei. Moi aussi je veux avoir la chance de pouvoir admirer tes fesses qui d'après Ocyllie sont à croquer. » J'affichais une moue boudeuse. Les caprices, ça je savais faire. Par moment je me demandais même si je n'excellais pas dans ce domaine. Je le scrutais de mes petits yeux de couleur javel d'un air de chien battu en même que l'un de mes doigts venait se glisser sous l’élastique de son caleçon, sans aller plus loin hein, juste au bord. « Allez enlèves ça. » Wow, c'est que je devenais autoritaire et puis avec ce petit sourire timide, enfantin, il ne pouvait rien me refuser non ? « Et puis si je suis une princesse, tu ne peux rien me refuser. » Oui, bon je jouais sur les mots là, mais qui ne tente rien n'a rien comme on dit.

Non mais depuis quand est-ce que ça cause de mes fesses entre filles ? Je pouvais douter que ce qu’elle disait était vrai, jusqu’au moment où je me souvenais que, en effet, Ocyllie avait déjà pu me voir quasi-nu, et donc en parler avec Cassiopée, avec qui elle ne s’entendait pas trop mal. Je ne suis pas certain d’adhérer au fait que l’on parle de mes fesses. Encore faudrait-il que ce qu’elle dise soit vrai. Non, sûrement pas, j’suis encore une putain de bonne poire qui se laisse avoir. « Le souci, c’est que mes fesses sont une propriété privée. » je rétorque en haussant les épaules. Mais une telle excuse était franchement à peine recevable à cet instant. Après tout, il ne me restait qu’un malheureux caleçon. Que Cassy tenait vraiment à m’enlever, visiblement. Ses petits yeux insistaient, ses doigts m’attendaient qu’un feu vert. Elle invoquait le pouvoir de ce petit nom dont je l’affublais parfois. La Princesse le demande. « Bien, si c’est un ordre. » Je m’incline, comme un bon sujet, puis me lève. Allez, si ça peut lui faire plaisir ; je fais glisser mon sous-vêtement jusqu’au sol, et me retrouve en tenue d’Adam. « Là, satisfaite ? »

Et une victoire. Une large sourire se dessinait sur mes lèvres lorsque je le voyais se redresser. J'allais enfin avoir ma vengeance. Heureusement que j'avais eu la bonne idée d'emporter quelques petits objets personnels, comme par un exemple un appareil photo que je m'empressais d'attraper en me penchant par dessus le bord de mon lit. Je ne tardais pas à l'allumer pour faire face à Gabriel. « Attention, le petit oiseau va sortir. » Hilarant comme phrase quand on voit la situation de près ou de loin non ? Un flash et voilà le garçon immortalisé à jamais en tenue d'Adam. Première réaction. « Remarque quand je disais petit, je ne me suis pas trompée. Je suis presque sûre que même Cleveland en a plus que toi entre les jambes. » J'haussais les épaules en prenant un air désolé pour lui. Il serait peut-être temps que je me mette à courir non ? Ouai, parce que s'il m'attrape je crois que je vais passer un très mauvais quart d'heure. Un mouvement plus tard, je sautais avec grâce sur le lien d'Orlando et ainsi de suite jusqu'à me rapprocher le plus possible de la porte. Il allait me tuer, c'était certains.

Et voilà, la demoiselle était contente, elle avait ce qu’elle voulait ; sa vengeance qu’elle ruminait depuis des semaines. Enfin, presque, puisque me mettre nu de mon plein gré n’était pas tellement une pleine victoire ; ça ne valait pas le fait de se faire enfermer dans la salle de bains. Non, évidemment, elle avait pensé à tout. Et me voilà éternisé dans cette posture par le flash de son appareil photo. Biiiiiien… Soiiit… Au pire, j’aurai pas réagi plus que ça si elle n’ajoutait pas un commentaire plus que prévisible sur mon entre-jambe. Mon regard roule au plafond ; non, sérieusement ? « Je resterais toujours une meilleure affaire que Clev’. Ou que Tommi. » je réponds en haussant les épaules. « Dommage pour toi. » Quoi, j’vais pas non plus lui faire le plaisir de me vexer et défendre que « mais siiiii, j’en ai une groooosse, maieuuuh . » Non. Si ça l’amuse de calomnier, hein. Jouant les filles de l’air, Cassy saute sur un autre lit. Ou pas, oh. Alors qu’elle sautait sur le matelas suivant, je l’attrapais à la volée. « Tu crois aller où comme ça ? » Mes doigts se faufilent sur ses côtes ; avec un peu de chance, la demoiselle est chatouilleuse et lâchera son appareil photo.

« Je peux t'affirmer que Tommi est un super coup. » Euh ... non, je ne voulais pas dire ça. Je fermais les yeux quelques instants. Il fallait vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de parler, de répondre du tac au tac comme je venais de le faire. «Enfin je veux dire que j'imagine que c'est un bon coup. » J'haussais les épaules en prenant un air totalement innocent avant de continuer ma course à travers les lits de la pièce, comme si de rien n'était. Un dernier lit et je pourrais enfin m'enfuir d'ici, le laissant seul, à poil, devant des dizaines de caméras pour le plus grand bonheur de ses demoiselles devant leur écran. Je m'élançais dans les airs, mais ... oh surprise, mes pieds ne venaient pas se poser sur le moelleux du matelas. J'étais si légère que ça pour qu'il me soulève sans aucune difficulté ? Il commençait à me chatouille, entre les côtés, c'était juste un supplice. « Mais t'es malade rhabille toi avant de faire des choses pareilles. AU VIOOOOOOOOOOOOOOOOOL. » Imaginez juste la tête d'une personne qui entre comme ça juste pour venir chercher un vêtement ou je ne sais quoi d'autre. Je donnais de petits coups de poings contre son épaule pour le prier de me lâcher.

Quoi que dise Cassy, j’étais plutôt certain de jouer dans la ligue au-dessus de celle de Tommi. Allons, pas besoin de comparer. Tommi. Moi. Voyez ? Y’a pas photo. On peut penser que je me fais des réflexions dignes de Beau, et oui, y’a bien des fois où il faut faire preuve d’un certain narcissisme. Comme sur les points évidents dans ce genre. Quoi qu’il soit, malgré le fait que je ne doute ni de mes capacités, ni de mon physique, je ne comptais pas laisser la jeune femme s’échapper aussi facilement. Elle va sûrement m’enfermer, et brandir son appareil photo à tout va pour montrer la photographie à qui voudra. Et une fois dehors, ça finira sur le net. Au pire, tout un pays peut me voir complètement nu à la télévision, je ne devrais pas être à ça près. Sauf que ça ne me traverse pas l’esprit à ce moment-là. J’avais donc attrapé Cassiopée par derrière et, tout en la chatouillant, essayait de lui prendre l’appareil des mains. Sans grand succès pour le moment. Et voilà qu’elle se met à gueuler au viol. Je lui fous immédiatement une main sur la bouche. J’vais me faire mordre, j’le sens. « Mais tais toi ! » Elle refusait d’arrêter de se débattre. Ouais, j’vais passer pour un violeur, super. « Donne-moi ça ! » Elle gigote dans tous les sens, comme un asticot, et me fait tomber sur un des lits. Evidemment, je l’entraine avec moi. « Efface la photo, et j’te lâche. »

Non. Non. Non. Il était hors de question que je donne cet appareil photo à Gabriel. Je ne voulais pas qu'il efface cette magnifique photo de lui en tenue d'Adam que j'avais en ma possession. Après tout, tous les téléspectateurs avaient déjà l’occasion de voir son jolie petit postérieur alors pourquoi en faire toute une histoire, surtout que je n'avais pas dans l'idée de la diffuser sur le net à ma sortie. Cela faisait peut-être un peu pervers, mais je comptais la garder pour moi, pour l’insérer dans un album spécial retraçant toute mon aventure dans ce jeu et après tout je ne pouvais pas le nier, d'une certaine façon Gabriel faisait entièrement parti de ma vie dans la villa. Il venait plaquer l'une de ses mains devant ma bouche, n'empêchant ainsi de parler. Je me débattais. J'avais horreur des chatouilles. C'était une véritable torture. Je gigotais tellement que j'arrivais même à le faire tomber, mais il ne me lâchait pas pour autant, m’entraînant avec lui. C'était bien trop tentant. Mes petites dents venaient se serrer autour de la chair de ses doigts. Je ne mordais pas trop fort, juste ce qu'il fallait pour que je retrouve la parole. « Rhabille toi ! Putain, Gaby tu m’entraîne avec toi, mais t'es à poil. T'es ignoble. Je n'ai pas dit que je voulais toucher tsei. » Quelle feinte, jouer les prudes pour arriver à ses fins. Après tout pourquoi pas. Remarquez, je ne disais que la vérité, je n'avais pas demandé à toucher ou quoi que ce soit moi. Je levais l'un de mes bras le plus haut possible pour qu'il ne puisse pas attraper l'appareil photo.

Comme je le pensais, Cassiopée finit par me mordre légèrement la main. Cette fille est une folle dangereuse, j’en suis certain. Une échappée d’asile. Ses petites canines s’enfoncent dans ma main ; pour éviter qu’elle la bouffe en tartare, je la lâche fissa et la laisse donc parler. Voilà que la demoiselle se met à gueuler, comme si ça la gênait d’avoir un mec à poil près d’elle. Je me mets à rire. Pucelle, va. Pas crédible surtout. « T’étais bien moins gênée dans la salle de bains. » je fais remarquer, me souvenant qu’elle était même parfaitement d’accord ce jour-là, qu’elle avait été bien plus joueuse. Être nue avec un mec nu n’était alors pas un problème. Alors à qui veut-elle faire croire qu’elle est écœurée ? Encore quelques secondes, j’essaye d’attraper l’appareil photo qu’elle tient à bout de bras. C’est plus compliqué que prévu de garder la jeune femme immobile sur le lit tout en essayant de lui chopper l’appareil. Pas moyen. « BON. » Tant pis, une photo, contre des images sous tous les angles à la télé, qui s’en soucie ? Je la lâche, la laisse tranquille, j’me relève et choppe mon caleçon que je renfile rapidement. Voilà.

« Non, mais ce n'était pas pareil. » L'épisode de la salle de bain ? Beaucoup d'eau avait coulée sous les ponts avant que je n'arrive à mettre Gabriel à poil. Enfin, techniquement ce n'était pas moi qui avait eu la chance, l'honneur de baisser son caleçon, mais c'était tout comme. [...] Bon, d'accord, je n'avais aucun mérite, mais je vous jure que je vais très vite me rattraper. Je vous le promet même. Je continuais de me débattre pour qu'il ne puisse pas prendre possession de mon appareil photo. Non, non et non je n'allais pas lâcher l'affaire comme ça. Finalement, il me laisse sur le lit, toute seule pour partir enfiler son caleçon tranquillement. « NON, MAIS TU FAIS QUOI LA ? » Ouai, comme si je ne le voyais pas tsei. Je me levais, laissant l'appareil sur le lit pour m'approcher de lui. « A cause de toi, je me suis tapé l'affiche durant plus d'une heure dès la première semaine et tu penses que tu vas t'en tirer comme ça toi. » Exactement mon mignon. Et puis, je n'avais pas à me plaindre de la vue après tout. Moi, vicieuse ? Mais pas du tout voyons, je ne suis pas ce genre de nana. Sans attendre plus longtemps, mes doigts venaient riper sur l’élastique du caleçon du garçon que je m'empressais de baisser. Euh ... Drôle de position là. Je me dépêchais de me relever pour lui faire face. Ouai, non je n'avais pas spécialement envie de taper la causette à son entre-jambe. « Faudrait pas non plus que ça te donne des idées hein. » Je me justifiais, mais je n'en avais pourtant pas le besoin.

Aussi naïvement que je le fais toujours, je pensais bien pouvoir m’en sortir ainsi, en la lâchant et en me rhabillant rapidement avant de quitter la chambre et l’abandonner à sa victoire en observant sa fameuse photo. Sauf que, non, Cassiopée ne comptait pas me laisser filer aussi facilement. « Une heure ?! » Ouais, une bonne heure le cul à l’air. C’est largement assez de temps pour que toute la villa fasse un tour dans cette chambre et me voie comme ça. Et là, je la hais. Je me hais. Moi, mes idées connes, et sa vengeance à deux balles. Heureusement qu’il faisait assez chaud pour que je n’aille pas attraper froid. Les joies de l’Australie où il fait plus de vingt degrés même en hiver. Bref, j’ai la poisse. J’ai pas le temps d’articuler la moindre protestation que j’me retrouve à nouveau nu. « Des idées ? » De quoi elle me cause, elle ? Ah, ouais, petit temps de réaction avant de comprendre. « Tu prends tes désirs pour des réalités, je crois. » j’ajoute en arquant un sourcil, bras croisés sur le torse. Un soupir m’échappe. Et donc, j’dois rester une heure à jouer les statues grecques ? « Bon, je suppose qu’en une heure on a carrément le temps de se faire une séance photo façon calendrier des dieux du stade. » Ouais, j’ai pas la carrure d’un rugbyman, je suis au courant. Mais on aura compris le principe.

Je ne pouvais m'empêcher de laisser un rictus moqueur se dessiner sur mon visage alors que deux de mes doigts venaient s'aventurer sur le torse nu du garçon et que mon autre se logeait dans sa nuque. « Mon désir n'est pas de te tailler une pipe, mais bel et bien de te voir te promener à poil dans la baraque. » Je murmurais presque. Moi ? Une allumeuse ? Pas du tout. J'avais seulement envie de m'amuser un petit peu avec Gabriel et puis je n'allais pas venir piétiner le terrain de la jolie Ocyllie de peur de lui piquer sa proie. Je n'en avait même pas besoin d'ailleurs, j'avais la mienne. Une séance photo façon Dieu du stade ? Oh le vantard, à croire que Beau avait prit possession de ce corps. Je me hâtais de récupérer mon appareil. Jouer les paparazzis, ça pouvait être drôle et puis j'aurais encore plus de photos du jeune homme en tenue d'Adam à divulguer sur la toile à ma sortie. « Fais moi ton plus beau sourire. Sort les pecs. Retiens ta respiration pour faire genre t'es musclé et en avant mon chou. » J'observais la pièce tout en faisant la moue. « Enfin là, ça fait plus Dieu de matelas qu'autre chose, mais bon on va se contenter de ce que nous avons sous la mains hein. » Je lui adressais un large sourire amusé tout en pointant du doigt l'un des lits comme s'il s'agissait d'un ordre du genre « pose ton cul là pour le premier clichés. »