WITH OCYLLIE

Je venais de finir de manger avec les autres candidats. On s’était pas pris la tête cette fois-ci, pâtes et on se contentera de ça. Décidément, je finissais pas prendre les mauvaises habitudes de ces jeunes. En gros, je commençais à être atteint de flémingites aiguë ce qui pouvait à long terme, s’avérer être problématique voir grave. Enfin, j’avais quand même lavé mon assiette et mes couvert à la main, n’ayant pas du tout envie que ça traîne durant des semaines. Par la suite, j’entrepris d’aller me prendre une bonne douche avant d’aller au bord de la piscine pour digérer comme il se doit. Tout en sifflotant, car j’étais de bonne humeur, comme la plupart du temps vous me direz, je pénétrai dans la salle de bain. Je détestais tout d’abord l’eau pour la régler à température ambiante pour ne pas me brûler ou au contraire, me glacer les os. Ma tête se tourna alors vers Ocyllie qui venait de faire son apparition de la pièce. « Hello ! » dis-je d’un ton enthousiasme. Ma tête était alors à présent retourné vers elle, ne surveillant plus l’eau qui coulait.

Il devait être deux heures de l’après midi. Voire un peu plus. Je venais à peine de me lever. C’était ça le rythme de vie ici : réveil en début ou fin d’aprèm jusqu’à très tard dans la nuit. Je vivais tel un vampire, et c’était plutôt kiffant, je dois avouer. La nuit, le temps passait plus vite, je trouvais. Ce qui était plutôt avantageux car ces prochains temps, je crains que le temps passe lentement… trop lentement. Déjà que la semaine passée avait été longue, celle-ci, sans la moitié des habitants (ou au moins, sans les habitants que j’affectionne particulièrement) le sera plus encore, telle une éternité. Bref. Habillée, je fis un détour par la salle d’eau, histoire de me rafraîchir l’esprit, et le visage par la même occasion. J’y entrai à peine que Elias me saluait. « Hey… » répondis-je, avec un sourire chaleureux. Puis je fis quelques pas vers un des lavabos. « Ca va ? Pas trop affecté par la séparation des deux villas, je présume… » demandai-je. C’est vrai ; Elias c’était le type qui parlait à tout le monde. Pas comme moi.

Ocyllie n’avait pas l’air très enthousiaste ce soir là. Apparemment la séparation des deux villas l’avait fortement atteint. Du moins c’Est-ce que je pouvais en déduire avec le sujet qu’elle venait de lancer. Pourtant, avec les gens de son équipe avec elle, elle ne devrait pas être dépaysée, mais il est vrai que je n’avais pas fait énormément attention aux affinités de la demoiselle. « Je ne vois pas pourquoi je le serais. On se revoit dans une semaine et ça passe vite, ce n’est pas comme si c’était un adieu et on se revoit dans deux mois. Tu vois ce que je veux dire ? » je tournais ma tête vers la candidate qui s’était dirigé les lavabos. « Tu as plus d’affinité avec les candidats de l’autre villa ? » je connaissais déjà un peu près la réponse à ma question, mais je préférais ne pas nager dans le flou et être sûr de mon hypothèse à propos de son mal être aujourd’hui.

Ouais, il n’avait pas tord. Je les reverrais tous la semaine prochaine. Mais bon, une semaine, ça restait long, surtout dans de telles conditions. J’haussais les épaules, acquiesçai son affirmation d’un signe de la tête. Les débats c’étaient pas pour moi, ou pas aujourd’hui. Il me demandait si j’avais plus d’affinité avec les candidats de l’autre villa. « On va dire ça… » Beau était de l’autre côté, Alexis aussi. J’aurais bien aimé ajouter Gabriel, mais je commençais à me faire à l’idée qu’il avait peut-être réellement quitté l’aventure. « A vrai dire, il n'y qu'avec Cassio que m'entends vraiment bien, ici. Les autres je les côtoie pas trop... » Putain, je passe pour une asociale. J’aurais pu ajouter Elijah à ma petite liste, si évidement il était encore là, mais ce n'était plus le cas.

Cette semaine risquait d’être assez dur pour la demoiselle qui avait pour habitude de côtoyer les candidats de l’autre villa, mais encore pour elle qu’elle s’entendait au moins avec la chef de son équipe. « C’est peut-être l’occasion de côtoyer un petit peu plus les candidats qui font parti de cette villa alors » lui répondis-je en souriant. À moins qu’elle n’en avait pas envie, mais je trouvais ça dommage de se limiter qu’aux gens qu’on a pour habitude de parler. Entamer la conversation avec des personnes qu’on ne connaît pas pouvait être tout aussi fascinant. Enfin, ce n’était que mon point de vu et le mien était souvent considéré comme étrange. Ma philosophie pouvait d’ailleurs beaucoup ressembler à celle des bouddhistes en réfléchissant. Enfin bref, moi j’espérais pouvoir discuter d’avantage avec la demoiselle.