WITH BEAU

J’avais tout fait. Je m’étais douché, j’avais mangé, j’avais rangé ma chambre, je n’avais plus rien d’autre à faire. Alors je m’étais dirigé vers le salon afin de me reposer sur le canapé. Un repos sans doute bien mérité et puis de toute façon, je n’avais pas grand-chose d’autre à faire. Si, peut-être me concentrer un petit peu plus sur la chasse aux secrets, car si je continuais à ne rien faire, tous les secrets seraient dévoilés avant que je n’ai pu bougé le petit doigt. Les deux premiers secrets avaient été dévoilé, le jeu avait vraiment commencé et ce serait peut-être de temps de s’en rendre compte. Les yeux fermés, je réfléchissais à tous les indices sur les secrets des candidats. Je sentais soudainement une présence non loin de moi ce qui me fit ouvrir les yeux. J’esquivai un sourire. « Salut, sa va ? » candidat qui d’après les « on dit » n’était pas super agréable, mais ne m’arrêtant pas aux dires des autres, je préférais faire mon impression tout seul.

Après le déjeuner, Beau était allé se poser sous la véranda, une sieste s’imposait. Une courte sieste, tout de même puisqu’à peine une heure après, il était déjà d’attaque pour continuer sa journée. Enfin « continuer » à ne rien foutre, on en conviendra. Le jeune homme était donc ensuite passé vers la salle de jeux, afin de regarder quelques indices, s’il y en avait des nouveaux ou non. Intéressant. Plus ou moins. Il ne resta pas bien longtemps devant, les mémorisant au fur et à mesure, allez, maintenant on se casse. C’est ce qu’il fit. Il se rendit alors dans la cuisine et but un grand verre d’eau, fallait s’hydrater et apparemment les autres candidats avaient oubliés que l’alcool n’était pas le meilleur liquide pour le faire. Pauvre d’eux. Enfin bref, il remplit de nouveau son verre avant de l’apporter dans le salon, il s’installa alors sur l’un des sofas avant de reprendre une gorgée d’eau fraiche. Y a pas à dire, ça rafraichit. A peine eut-il finit son verre qu’il entendit une voix le saluer et lui demander comment il allait. Oh oui, il savait bien qu’il s’agissait d’Elias, il était déjà présent dans le salon avant lui, mais bon, Beau avait fait abstraction. Là en revanche, il ne pouvait plus éviter grand-père feuillage. « Salut, ouais, ça va. » Beau haussa les épaules, réponse bateau, on s’en fout. Il reprit : « Alors papy, tu fais quoi ? » Un sourire amusé s’afficha sur le visage du jeune homme.

Beau avait l’air blasé de la vie à marcher dans le salon de la sorte. J’avais l’impression que nous étions un peu tous fatigué de ne rien faire. N’ayant rien d’autre à faire de notre journée, on pouvait au moins prendre le temps de parler à chacun des candidats. C’Est-ce que je m’apprêtais à faire. Avoir une vraie discussion avec Beau. Je laissais échapper un rire à l’appellation du candidat. Je le laissais faire, ça ne me faisait pas grand-chose. C’est sûr qu’il était plus jeune que moi et même si je n’étais pas aussi âgé pour être appelé " papi ", je ne me vexai pas pour autant. « Et bien j’émettais des hypothèses pour des secrets que certains candidats pourraient cacher » je pouvais m’arrêter là, car je n’avais pas l’intention de donner mes pistes, j’en avais déjà pas beaucoup et si je venais à le faire ce serait à quelqu’un avec qui je me serais plus rapproché. D’autant plus qu’il avait déjà réussit à trouver un secret lui. « Et toi tu fais quoi ? »

Bon, Elias n’était pas si vieux que ça, mais fallait bien lui trouver un surnom et puis grand-père feuillage c’était un peu long quand même, mais il lui sortirait bien un jour au l’autre. Il se mit même à rire, pour preuve qu’il n’était pas vexé. Et puis au pire, hein, Beau vexait pas mal de monde et s’en foutait royalement alors un peu plus ou un peu moins. Bref, Elias lui répondit qu’il émettait plusieurs hypothèses sur les secrets, intéressant. Depuis qu’un indice sur le secret de Beau avait été révélé, le garçon n’était plus très à l’aise mais ne laissait rien paraitre. « Et sur moi, t’as une hypothèse ? » Lui demanda-t-il alors avant que l’ancêtre ne lui retourne la question. Beau soupira. « Je me dis que non seulement je suis beau et tout le monde le voit mais maintenant on peut se rendre compte à quel point je suis parfait. J’ai découvert un secret, mon honneur est sauf. » Dit-il sur un ton sérieux, ensuite, il finit son verre d’eau fraiche. « Mais sinon, j’fais pas grand-chose là. » Ouais, fallait bien l’avouer.

Il n’avait rien d’étonnant de le voir se vanter ainsi et en même temps c’est vrai qu’il avait de quoi après avoir découvert le premier secret de l’aventure, mais à sa place j’éviterais d’en faire trop quand même. « Sa va les chevilles ? » dis-je sur le ton de l’humour. Ses parents devaient être un peu pareil, car rien que pour appeler son fils " Beau " il fallait quand même être un minimum fier et vantard, fier je voulais bien, mais ce vanter de la sorte je n’étais pas forcément pour. Enfin, je n’étais pas là pour lui donner des leçons et même si je le faisais j’étais sûr à trois-cent pourcents de me faire rembarrer. « Et bien ouais j’en ai deux, trois, mais avec qu‘un seul indice c‘est pas évident » j’espérais pouvoir avoir d’autres indices sur lui lors du prochain prime par exemple, mais je ne me faisais pas trop d’espoir alors pour le moment il faudrait que j’avance avec ce que j’ai. « Dit moi, tu travail ou bien tu fais des études ? » je le voyais bien mannequin à vrai dire et ça ferait une chose de plus avec laquelle il pourrait se vanter. J’attendais sa réponse pour confirmer si ce que je pensais était vrai.

Curieux comme tout le monde s’intéressait à ses chevilles. Enfin, cela ne datait pas de son entrée dans l’aventure, à vrai dire, on lui demandait souvent comment allait ses chevilles, heureusement qu’elles étaient musclées et parfaites comme tout le reste de son corps. « Elles se portent bien. » Ou elles le portaient bien, allez savoir. Enfin bref, les hommes se mirent ensuite à parler des secrets, le bel australien voulait savoir si l’autre avait quelques idées. Enfin, juste par curiosité, il se doutait bien qu’Elias ne trouverait jamais son secret. Comme personne. Y avait intérêt. Bref, le vieux ne préféra pas lui dire ce qu’il pensait être le secret. Dommage. « Ca, je veux bien te croire. » Ce n’était tout de même pas si évident que cela que de trouver des secrets. Elias enchaina sur une question. Beau se mit à sourire, amusé. « Je suis guide touristique, du côté de Melbourne. » Les petites étrangères, il n’y avait rien de tel. Et en parlant de métier, Beau lui retourna la question. « Et toi, tu fais quoi ? » après tout, c’était donnant-donnant.

Un petit rictus apparu à sa réponse. Sans complexe le garçon et il avait sûrement raison. Ça ne devait pas être la première qu’on le lui disait et je laissais le candidat faire comme il sentait, valait mieux se sentir bien dans sa peau que tout le contraire. Pour en savoir d’avantage sur ce jeune homme, j’attendis patiemment la réponse qu’il avait à me fournir suite à ma question. J’avais eu faux sur toute la ligne. Loin d’être mannequin, il s’était lancé dans le tourisme, un domaine très intéressant soit dit en passant. « Ha ouais ? Et tu sais parler combien de langues ? » le tourisme était souvent, pour ne pas dire tout le temps, associé à l’apprentissage de langue même si de nos jours l’anglais suffisait amplement pour se faire comprendre. « Je suis gynécologue » c’était sans surprise qu’il m’avait renvoyer la question et c’était sans hésiter que je lui avais répondu.