« Bah, autant dire qu’on va s’faire chier comme des rats morts. ». La jeune fille avait raison, putain, les gens avait pas des têtes de déconneurs, j’espère au moins me trouver un partenaire de foutage de merde, non ? Je finis mon verre puis le pose sur le buffet, je lève un sourcil. « Bah merci Cassandra. », je lui fais un clin d’œil, histoire de lui faire comprendre que je me fous gentiment de sa gueule. Je regarde autour de moi, bordel j’commence à me faire chier, mais bon, la baraque à l’air plutôt cool. « On va faire le tour ? », je demande ça à la demoiselle qui se tient devant moi. Sans vraiment attendre une réponse, j’me barre du salon remplit de gueux. J’arpente un peu toute la ville avant de me retrouver dans la chambre de l’équipe en compagnie de Cass. « Cool, c’est classe ici ! », puis, comme chez moi, j’m’étale sur un lit, poussant un long soupir.

« C’est net. Il va falloir que je me trouve une victime pour occuper mes journées. » Humour quand tu nous tiens. Ou pas. Malgré tout elle ne pouvait s’empêcher de laisser un rictus moqueur s’échapper dans les airs. Autant l’avouer, aux premiers abords, la plupart des candidats n’étaient pas le genre de personne que Cassiopée avait l’habitude de côtoyer. Elle continuait de siroter son champagne sans se soucier de ce qui pouvait bien se passer autour d’elle. Cassandra ? Je rêve où le Orlando était en train de tendre le bâton pour se faire battre. Il avait de la chance, heureusement que la brunette n’était pas si méchante que ça. Elle ne l’était pas tout pour tout vous dire. Et puis il était en train de la taquiner. C’était bien ça que voulez dire son clin d’œil, non ? Elle n’en savait trop rien. Il n’y avait rien à faire ici. Elle le suivait, prête à découvrir la villa à ses côtés. Au final, les deux fugitifs arrivaient dans leurs chambres. Plutôt classe. La belle avait connu mieux, mais elle n’allait pas se plaindre. Sans tarder, Orlando s’affalait sur l’un des lits présent dans la pièce. Elle ne tardait pas à le rejoindre, n’hésitant pas à s’installer à ses côtés en le bousculant un petit peu pour le taquiner ou alors pour s’installer comme elle le voulait. « Fait moi un peu de place ou dans trente secondes je vais me retrouver les quatre fers en l’air. » Ouai elle s’incrustait un peu et alors ? A force de gigoter dans tous les sens, Cassiopée arrivait à se faire une place près du jeune homme. Tournant la tête en direction de son colocataire elle demandait : « Par pur hasard tu ne voudrais pas dépanner une demoiselle en détresse ? » Cigarette. La jeune femme était en manque évident de nicotine.

« T’as pas un gros cul toi, ça va hein. » dis-je d’un ton, toujours moqueur. Putain, j’te jure, j’lâche un rire quand elle essaye de me pousser, mais oui ma belle, j’vais te faire de la place. Je me décale un peu, passant une main derrière ma tête. Je regarde le plafond, il est blanc, ouah, putain, trop cool. Je retourne la tête vers Cassiopée. J’ai direct compris qu’elle voulait me taxer une clope, et connaissant le manque de nicoteen, j’pouvais pas lui refuser – en plus de ça, c’est pas comme si elle était moche la jeune fille. Je sors mon paquet de Camel,, je sors deux clopes puis que je lui en tends une avant de re-planquer mon paquet dans ma poche, manquerait plus que quelqu’un débarque dans la chambre pour me taxer, sérieux, j’suis pas un mec riche, faut pas oublier que y’a deux jours, j’me faisais offrir un Kebab par mon meilleur pote donc. Je sors mon briquer puis j’allume ma cigarette, respirant cette fumée qui me descend peu à peu vers le cancer ou une autre connerie dans l’genre. « J’suis généreux parce que c’est le premier soir, va pas te mettre en tête que je suis ton fournisseur officiel hum ? », non mais je préfère prévenir, on sait jamais ! Je tire quelques taffes avant de lâcher un bâillement, putain, je vais dormir dans un putain de lit ce soir, j’suis saucé. Je finis par tourner le regard vers la brunette. « Alors Cass, tu fais quoi dans la vie ? J’te vois bien vendeuse dans un sex-shop, non ? », je. Dis. Que. De. La. Mer. Bonsoir.

« Je préfère largement être une meuf et avoir un gros cul qu’être un mec avec une petite queue mon grand. » lâchait-elle sur un ton presque moqueur à l’attention de son interlocuteur. Beh quoi ? Après tout c’était bien les mecs qui en faisait tout une histoire à l’adolescence de ces choses-là et puis Cassiopée savait de quoi elle parlait, elle avait trois grand frère alors ce n’était pas à elle qui fallait faire le coup du mec qui n’avait jamais pensé à ça au moins une fois dans sa vie. Ouai, enfin bref on ne va pas non plus faire un débat sur la taille des engins de ces messieurs présent dans la villa hein. Il se décalait légèrement, faisant un petit peu de place à la belle qui s’installait un petit peu plus à son aise. Il sortait de sa poche un paquet de clope. Des Camel, la belle n’allait pas s’en plaindre c’était avec cette putain de marque de tabac qu’elle se pourrissait la santé. Orlando lui en tends une. Le bonheur total. Elle l’attrape avec délicatesse avant de gratifier son colocataire d’un sourire comme pour le remercier. Généreux pour un premier soir ? La demoiselle ne pouvait s’empêcher de laisser un rire narquois s’échapper d’entre ses lèvres. Fournisseur officiel ? Comme si elle avait besoin de ça. Ses valises étaient blindées de cartouche, elle n’avait pas besoin de s’enticher d’un mec pour pouvoir lui taxer des clopes à longueurs de journée. Prévoyante la guêpe. Le seul hic ? Beh elle n’avait encore ses affaires. « Je suis quasi sûre qu’on tente à nouveau l’expérience demain tu m’en file une. » déclarait-elle tout en lui volant le briquet qu’il avait à la main. Elle allumait sa cigarette, respirait la fumait, laissait la maladie s’installer en elle. Ses yeux se fermaient un très court instant. Une heure. Deux heures. Trois heures. Depuis combien de temps n’avait-elle pas sentir cette odeur qui lui paraissait si agréable ? Vendeuse dans un sex-shop. La voix d’Orlando brisait le silence et Cassiopée ne pouvait empêcher à un rictus plus ou moins provocateur de s’installer sur son doux visage. « J’étais justement en train de me dire que j’avais déjà vu ta tronche quelque part. Certainement là-bas. » répondait-elle avant de tirer quelques taffes sur la clopes qu’elle tenait entre ses doigts. « Non, plus sérieusement je suis en formation pour devenir hôtesse de l’air. Et toi ? Laisse-moi deviner. Gosse de riche qui passe ses journées en compagnie de canon au bord d’une piscine de billet ? » Cliché, banal, mais la brunette n’avait aucune idée de ce que pouvait faire Orlando dans la vie. Disons qu’elle venait de sortir la première chose qui lui était passé par la tête.

Rallalalah, ses histoires de petites queue, à vrai dire, j’lui réponds même pas, parce que moi, contrairement à certain autre puceau de la villa, je m’en fais pas de la taille de ma bite. Après j’vais pas vous faire un discours, partant sur une digression qui parle de mon sexe hein, non, je ne suis pas comme ça, moi j’suis pudique, ou pas. Je recrache me fumée par le nez, reprends une taffe, et la recrache lentement par les lèvres, aaaaaaaaaaaaah, que du bonheur de ressentir cette nicoteen qui se ballade dans mes veines. Je lâche un pauvre rire en entendant l’affirmation de la jeune demoiselle. « Mais oui. », bon, la flemme de me justifier ou autre, au pire, elle avait carrément raison, moi j’ai peut-être rien dans la vie, mais j’suis un mec généreux, même un peu trop. Je reprends mon feux de ses mains, il manquerait plus qu’elle me l’endorme, puis j’le fous dans ma poche avec mes clopes. Je ne pus m’empêcher de rire, putain ! Elle avait du répondant cette bonasse ! « Oh oui sûrement, je faisais le plein de gadget pour mon séjour ici. », je lève les épaules l’air de rien, recrachant ma fumée dans mes paroles. Je la regard de bas en haut avant de lâcher « Tu m’donneras le long de ta fuuture compagnie, histoire de pouvoir me faire servir dans l’avion par toi héhé. », oui bon, je ne suis pas aveugle, dans l’avion, tous les pervers vont fantasmer sur Cass. J’éclate de rire malgré moi, un gosse de riche ? Putain, si elle savait ! J’aurais bien aimé pourtant, se prélaver au bord d’une piscine… Bon au lieu de ça, j’me trouvais toujours un pote qui pouvait m’héberger, du moment qu’il avait une ps3, moi, j’étais heureux. « Chômeur professionnel pour ma part, mais malheureusement pour moi, je ne suis pas hérité d’une monstrueuse fortune. », un rictus sur le coin de mes lèvres, j’écrase le mégot de ma clope sur le cendrier posé sur la table de chevet. « Bon, tu penses quoi de l’équipe ? », c’était plus pour faire de la discussion qu’autre chose, j’suis pas très potin si tu vois ce que je veux dire.

Elle l’écoutait parler. Elle se laissait bercer par sa voix et par ses conneries. Par moment elle venait tirer quelques taffes sur sa clope, histoire de s’oxygéner les poumons. Il était plutôt sympathique ce mec, même s’il lui avait repris le briquet qu’elle venait de lui emprunter. Comme si elle avait une gueule de voleuse la gamine. Elle ne pouvait s’empêcher de laisser un éclat de rire s’échapper dans les airs. Elle se redressait légèrement avant de passer son bras par-dessus le torse de son coéquipier pour venir écraser son mégot dans le cendrier. Oh elle aurait très bien pu le faire de son côté, mais non elle avait la folle envie de le faire chier un petit peu. « Surtout n’hésite pas à me montrer où tu les ranges. On ne sait jamais ça peut toujours servir. » disait-elle d’une voix presque mielleuse tout en posant un regard provocateur sur le garçon. Cassio n’arrivait pas à rester sérieuse bien longtemps. Elle reprenait sa position initiale. Elle laissait un rictus se dessiner sur ses lèvres rosées tout en poussant un soupir. L’une de ses mains venait tirer sur le jupon trop court de sa robe qui ne cessait de remonter sur ses cuisses. La jeune femme ne répondait pas. Elle laissait le silence s’installer entre eux pour un très court instant. « Rêve mon chou. Je ferais en sorte de te faire envoyer la plus dégueulasse des hôtesses de la compagnie. » lâchait-elle tout en gardant les yeux rivés vers le plafond. Blanc, il était blanc. Un peu trop banal au goût de la demoiselle. Taziah aurait pu faire un effort. Un chômeur. « C’est con je te voyais trop dans la peau du gosse de riche toujours entourés de nanas plus bonnes les unes que les autres et qui baise à droite, à gauche. » Elle tournait la tête vers Orlando, lui adressant un sourire au passage, avant de s’attarder une nouvelle fois sur le plafond. Passionnant. L’équipe ? « Mise à part que les deux autres mecs sont inexistants et que les nanas ont l’air d’être des mouton qui suivent ce que les autres disent et font, je trouve qu’on s’en sort pas trop mal. »

Bon, elle se croit clairement chez mémé, y’a un cendrier juste à côté d’elle mais elle vient l’écraser dans le mien. Bon j’vais pas m’en plaindre, une belle nana penchée au dessus de moi, elle est sacrément bien foutu. Je souris en la regardant reprendre sa position initiale. « Bien-sûr, et j’te donne ma cagnotte pendant que tu y es ? », non parce que voilà, les clopes ça coûte chers pour un SDF. Je tourne la tête vers elle, observant son profil, un court instant de silence puis sa remarque me fit rire. « Putain t’es trop généreuse toi ! », non mais sérieux, faudrait déjà que j’ai assez de fric pour pouvoir m’offrir un billet d’avion, et juste l’aller, pas le retour, alors franchement… Et puis moi, gosse de riche ? Putain, mon costar à trompé tout le monde ! Enfin de ce qu’il reste de la tenue… Non mais sérieux, cette merde tient chaud. « Je baise à droite à gauche, j’ai pas besoin d’être riche pour ça. », bah quoi ? C’est pas comme si j’étais le mec le plus laid du monde. Et puis mon humour de merde plait aux femmes, va savoir pour quoi ! Parce que fait rire une femme c’est l’avoir à moitié dans son lit ? Bah j’ai l’impression que ce dicton, il marche du tonnerre pour moi. Elle me sourit, je lui souris, ouah, passionnant. J’éclate de rire à ses mots. « Bon au moins les deux mecs te feront pas iech, et les meufs te suivront à la trace, ça va. », ouais, on enfin elle s’en sortait pas mal avec son équipe. Puis moi ? Moi suis le mec qui ferme les yeux, du moment qu’elle me met pas sur la touche, je suis un homme heureux. Je me retourne vers elle, me redressant avec mon coude pour appuyer ma tête sur ma main. « Je pense que toi et moi, on peut aller loin dans l’aventure. », bah quoi ? Non, disons QUE JE SUIS UNE BITE en stratégie, mais je sais pas, j’ma sens bien cette gonzesse, et puis la connaissant depuis peu, je sais quand même qu’elle me remballera.

Elle poussait un soupir de dégout en même temps que son petit poing venait cogner la jambe d’Orlando. Ouai elle avait la flemme de bouger et alors ? « Je croyais qu’on devait toujours tout partager dans une équipe. » Elle tournait la tête vers le garçon, cherchant à capter son regard de ses yeux azur. Mec regarde là, ce n’est pas comme si elle allait essayer de te manipuler en un battement de cil accompagné d’un sourire à la fois enfantin, à la fois provocant. Ce n’était pas du tout le genre de la gamine. Enfin, un petit peu, mais elle ne s’en servait que pour les choses utiles. Bon d’accord, elle s’en servait en permanence de sa putain de moue aguicheuse, mais elle était capricieuse, elle n’y pouvait rien. Cassiopée généreuse ? Oh il ne croyait pas si bien dire. La jeune femme pouvait être une peste par moment, une véritable salope même, mais elle n’en restait pas moins attentionnée pour autant. Justement, elle n’arrêtait pas de partir à l’autre bout du monde dès que son emploi du temps le lui permettait afin de venir en aide aux habitants des pays pauvres. Sa spécialité ? Les enfants et les femmes. Cassio avait horreur de voir des enfants mourir pour un manque évident d’eau ou de nourriture tout comme elle ne trouvait pas normal le manque de contraception dans certaines zones de la planète. Tiens en parlant de contraception voilà que monsieur affirmait qu’il était le genre de type à s’envoyer en l’air n’importe où, n’importe quand. Avec n’importe qui ? Remarque, la gamine arrivait à comprendre les nanas qui avaient au moins une fois atterries dans le lit d’Orlando. Beh ouai il était pas mal du tout le mec, il fallait l’avouer. « Je comprends. La plupart des gigolos ne sont pas riches. » Oh la garce. Elle insinuait quoi là ? Et en plus elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de dire. Enfin si, mais pas sur lui. Un nouveau sourire narquois prenait place sur ses lèvres. Après tout on est dans un jeu et tous les coups sont permis non ? Petite discussion sur l’équipe. Autant ne pas mentir et puis de toute façon Cassiopée ne savait pas le faire alors elle disait cash ce qu’elle pensait. Ouai, il n’avait pas tort. Si rien ne bougeait durant l’aventure personne ne risquait de lui taper sur le système et de toute façon cette bande de mouton ne pouvait pas en vouloir à leur chef, donc en route vers la victoire. « Le seul qui risque de me donner du fil à retordre, c’est toi. » lâchait-elle d’un ton nonchalant, presque jemenfoutiste. Il se tourne vers elle, la regarde. Quoi ? Elle a une figue à la place du nez ou bien ? Un rire s’échappe dans les airs. Il est gonflé celui-là tiens. « Si tu me suis, je peux même t’amener très très loin, mais je suis plutôt du genre à marcher seule si tu vois ce que je veux dire. » Et ouai Cassiopée est plutôt du genre solitaire et égoïste quand il s’agit de jouer. « Maintenant si tu trouves les arguments pour me prouver que je peux te faire confiance ... » Elle haussait les épaules. La gamine aime se la jouer perso, mais elle n’est pas conne et elle sait très bien qu’elle ne pourra pas aller au bout toute seule. Autant poser les conditions dès le début.

Tout partager, mais oui, tu m’auras pas par les sentiments jolie brunette. « Moi, j’suis un radin. », ce qui est TOTALEMENT faux. La dernière fois, je crevais de faim, j’étais allé m’acheter un sandwich de merde, bref, le premier truc que j’allais manger depuis quelques jours. J’étais prêt à croquer dedans, et là j’ai vu une femme et un enfant en mode Dodo le clodo ? Ils m’ont fait pitié, surtout le goss, fallait le voir à pleurer dans les bras de sa mère. Bref, mon casse-croûte à finit dans le ventre de ses deux personnes, et moi, plus tard dans la soirée, j’me suis retrouvé aux urgences parce que je m’étais évanouis en plein milieu de la rue. C’est d’ailleurs depuis ce jour que j’accepte l’aide de mes potes. Osef. Je la regarde avant d’exploser de rire, j’avoue, les gigogolos, c’est souvent pas riche. « Merde ! Je suis démasqué ! », je viens attraper son nez entres mes deux doigts, comme ça, juste pour la faire iech. Je souris malgré moi à sa remarque. « Tu peux avoir peur de moi, je suis quelqu’un de très dangereux. », le mensonge ne te va pas mon enfant… J’suis un agneau moi, j’fais du mal qu’aux mauvaises herbes c’est tout, et autant dire que Cass est une belle plante alors bon.. « Des arguments ? », je lève les deux sourcils. « J’en ai pas, à part le faite que je sais que je suis un mec de confiance, mais ça, y’a que moi qui le sait donc… », je lui adresse un clin d’œil amicale. « Et puis dans l’histoire, c’est plutôt moi qui devrait me méfier de toi. Je dis ça hein, parce que vous les femmes… », je plisse les yeux en tournant un doigt autour de son visage l’air soupçonneux.

Lui un radin ? Avec le don qu’il venait de lui faire quelques minutes auparavant, la belle avait plutôt tendance à penser le contraire, mais pour une fois elle fermait sa grande bouche, elle ne disait rien. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne voulait pas le contredire. Après tout elle ne le connaissait pas plus que ça, pour ne pas dire qu’elle ne le connaissait pas du tout, et c’était peut-être le genre de mec qui se met à rire quand il voit, dans son écran de télévision, des gamins en train de crever la dalle. Ouai c’était peut-être le style de mec qui s’en bat les couilles de la misère des autres et qui pense qu’à sa gueule. Ouai c’était peut-être le type même de l’enfoiré de base, mais … non, Cassiopée ne voulait même pas y penser une seule seconde. Elle ne voulait pas casser le mythe à quelques secondes. Remarque en avançant qu’il était très certainement gigolo, elle ne faisait que s’en éloigner de ce putain de soit disant mythe. Il riait. Mais oui bien sûr mec, genre la gamine elle vient de te démasquer. Une nouvelle fois elle ne disait rien. La demoiselle se contentait de tourner la tête vers lui, comme ça juste pour le regarder. Il venait attraper son nez entre ses deux doigts, très certainement par l’emmerder un petit peu. « Aie. » Elle fronçait les sourcils, prenait même un air sévère. C’est qu’elle pouvait faire peur quand elle le voulait la petite néo-zélandaise. Lui un mec dangereux ? Cassiopée ne pouvait retenir ses rires plus longtemps. « Oh oui c’est fou comme tu fais peur. Tu ne vois pas que je tremble et tout là ? » lâchait-elle sur un ton narquois. Elle haussait un sourcil, le regardait avec un air moqueur. Un mec de confiance ? Que de contraction et ouai effectivement y’avait que lui qui le savait. Enfin, peut-être ses potes le savaient, mais ils n’étaient pas là pour le dire à la brunette. Il est sérieux là ? Elle se redressait afin de lui faire face. Un sourire provocateur se dessinait sur le visage de la belle alors que son regard azur se plantait dans celui d’Orlando. « Tu apprendras que je ne suis pas comme les autres femmes. » Beh ouai c’est la vérité, Cassiopée ce n’est pas une nana comme les autres. Elle est … Ouai, c’est Cassio la rebelle qui ne recule devant rien quoi.

C’est qu’elle se foutrait presque de ma gueule ? Je pousse un soupire en levant les yeux au ciel en mode, j’m’en fous mais pas trop. J’sais pas trop quoi penser de cette nana, ça fait pas longtemps, genre une heure que je l’ai rencontré, et j’sais même pas la première impression qu’elle m’a faite, mais j’la vois bien en grosse salope qui met des coups en dessous de la ceinture. Après je juge pas, ça se trouve c’est une crème, ou pas, non sûrement pas. Enfin bref, faut faire avec se qu’on a, ouais, la règle d’or, et je la connais que trop bien. Elle me sort qu’elle n’est pas comme toute les filles. Putain, putain ne pas rire AAAAAAAAAAAAHAHAHAHAA. J’éclate littéralement de rire, m’étalant sur le dos. J’me calme juste après, bah ouais quoi, j’pense pas qu’elle a apprécié. Je me racle la gorge et j’essaye d’être sérieux. Orlando, soit sérieux. Aller, tu peux le faire. « Tu sors ça à tous les mecs ou… ? », ouais, t’es définitivement une tête de bite ! J’essaye de me rattraper. « Non mais j’en doute pas que tu sois différente hein, c’est juste que, je sais pas. », la connerie d’or est attribué à… ORLANDO ! Ouah, j’suis trop heureux. Je me redresse sur mes deux coudes puis je lève un sourcil « Alors t’es digne de confiance ou pas ? Dis-le cash, si non, j’ferais avec. », bah quoi ? Moi j’aime pas tourner autour du pot, je préfère l’honnêteté à la stupidité, normal tu me diras…

C’est bizarre, mais depuis qu’elle se trouvait en compagnie d’Orlando, la brune avait l’impression d’être un clown. Ouai, genre le mec il rigole dès qu’elle ouvre la bouche. Ce n’est pas comme si Cassiopée avait l’habitude d’amuser la galerie avec ses conneries, mais il était frustrant par moment. Il était tellement mort de rire qu’il était obligé de s’affaler sur le dos. Il est tombé dans la potion magique des gaulois quand il était gamin ou c’est naturel ? Non parce que perso ça fait un petit peu peur. Elle haussait un sourcil, plissait légèrement les yeux tout en le regardant. Ouai après tout pourquoi pas et quand il serait décidé à parler, c’est avec plaisir. Tiens justement voilà que sa voix s’élève dans la pièce. « Ouai t’as raison je viens de te sortir ma vieille technique de drague que je réserve pour les puceaux que je croise dans la rue quand je me trouve sur le trottoir. » lachaît-elle d’un air faussement ironique. A son tour la belle se laisse tomber à plat dos sur le matelas. Ses mains venaient se joindre sur son ventre. Ses yeux se fermaient. Elle le sens bouger à côté d’elle alors qu’elle pousse un soupir d’agacement. « Bien sûr que je suis digne de confiance. Tu me prends pour quel genre de meuf là ? » Cassiopée levait les épaules du style jensaisrienfaiscommetuveuxmec. Elle tournait légèrement la tête pour poser son regard sur lui, sur son visage histoire de lui prouver qu’elle était sincère. Ouai non parce que avancer quelque chose c’est bien, mais de le faire en regardant ailleurs c’est légèrement moyen quoi. « Maintenant t’as pas intérêt à faire un truc de travers si tu tiens à ta putain de vie. » Que de menaces. Tremble petit homme.

« Bon ok j’me la ferme, c’est la fatigue, j’dis que d’la merde. Au pire t’es bonne j’te pardonne tout. », ah oui oui, c’est la fatigue là. J’viens de capté que j’ai pensé tout haut, je lève les deux soucils comme pour me dire, mais t’es vraiment une bite en faite. J’dois m’excuser ou ? Oh non crois-tu, c’est une nana, au fond elle va apprécier ce petit compliment qui vient d’en bas de la ceinture. J’calle bien ma tête dans l’oreiller puis je ferme les yeux, aaaaaaaaaaaaaaah. J’aurais espéré qu’elle ne parle plus et que je puisse dormir, mais bon, rah c’est pas classe de se mettre à ronfler comme ma tante Berta alors qu’une personne parle. J’ouvre les yeux pour venir la regarder. « Le genre de fille ultra manipulatrice si tu vois l’genre. », oui c’est ce que je pensee d’elle, enfin du moins, en ce moment. Je sais pas, elle est belle, digne de miss monde, j’suis sûr qu’elle a prévu de se servir de son charme pour aller jusqu’au bout. Je lâche un soupir sous ses menaces, que de mots… « C’est sûrement pas une nana comme toi qui va me dire ce que je dois faire ou non, alors au pire… », je lâche un bâillement, ne finissant pas ma phrase, j’ai la flemme de me justifier. « Mais bon, t’es une fille cool quand même. »

Elle, manipulatrice ? Ouai un petit peu, mais après tout il faut ce qu'il faut pour arriver à ses fins hein. Elle ne répond pas. Elle ferme les yeux. Le marchand de sable va bientôt passer, mais elle lutte. De ses petits poings sans défense la belle vient frotter ses yeux couleur javel. Non, pas maintenant, elle n'a pas le droit. Beh ouai elle s'en doute que c'est pas une meuf comme elle qui va lui dire quoi faire. Elle n'est pas stupide contrairement à ce que certains peuvent penser. Le silence est certainement la meilleure des réponses. C'est rare que la demoiselle garde sa langue dans sa poche. Il y a comme quelque chose de bizarre dans l'air. Serait-elle malade ? Même pas. Il l'intimide. Presque. C'est tout juste si elle respirer. Point positif de cette soirée ? Cassiopée vient d'apprendre qu'elle est cool. Chouette elle va pouvoir le raconter à toutes ses copines quand elle va sortir d'ici. Un rictus ironique franchit la barrière de ses lèvres roses. « Au fait je prends ce lit. » Pourquoi ? Tout simplement car elle avait la flemme de bouger son gros cul jusqu'au lit d'à côté pour ce soir.

« Au fait je prends ce lit. », au pire, t’es pas chiante. Je laisse un long grognement se faire entendre avant de me bouger le cul, venant faire chier la jeune fille en passant au dessus d’elle pour sortir du lit avant de m’étaler sur le lit juste à côté. J’enlève ma chemise et mon pantalon en mode trop galérien mais au pire, j’passe pour un gogole. Je jette mes affaires parterre et j’me fous sous les draps encore vierge. « Bouhnne nouiat. », traduction sans l’oreiller sur la gueule : Bonne nuit. J’mets pas longtemps à m’endormir comme un gros.

Beh ouai mec fais la chier ça la dérange pas du tout. Elle pousse un grognement du genre « putain t’es trop con. » en même temps que l’une de ses mains essaye de le pousser pour qu’il se barre le plus vite possible. Une fois qu’il a rejoint son lit, Cassiopée se lève d’un bond. Debout sur le lit elle fout quoi cette clocharde ? Ses mains dans son dos elle cherche la fermeture de sa robe. Bingo. Il ne reste plus qu’à la descendre avant de faire passer le vêtement par-dessus sa tête. Ouai beh au final se retrouver en maillot ou en sous vêtement c’est pareil non ? Elle se glisse dans les draps tout en laissant tomber le bout de chiffon qui couvrait encore son corps quelques minutes plus tôt sur le sol. Elle s’occuperait de ça demain. « Fais de beaux rêves. » lâchait-elle avant d’étouffer un bâillement avec l’une de ses mains. Le marchand de sable passait. Morphée venait vite, trop vite, s’emparait d’elle.


Terminé pour Cassio.