w/ Lizzie.
la salle de jeux, le cinq juin 2012, à dix-sept heures vingt.

La jolie blonde n'avait toujours pas compris en quoi cette pièce - qui était appelée salle de jeux, au passage -, devait servir. Après tout, une salle de jeux était faite pour s'amuser, pas vrai ? Or, ici, cette pièce était toute noire. Et accessoirement, ne contenait qu'une petite table, deux chaises et un plateau d'échecs. Jeu auquel la blonde n'avait jamais joué. Ja-mais. Elle ne connaissait aucune règle de ce jeu. A la rigueur, la seule chose qu'elle pouvait assimilé aux échecs était la formule 'échecs et mat'. Et encore, elle ne savait même pas en quoi cela consistait. La blonde était assise, par terre, contre l'un des murs depuis une dizaine de minutes. Allez savoir ce qu'elle foutait ici, enfermée dans cette pièce. Seule. Elle réfléchissait. Sans doute. Sinon, pourquoi serait-elle ici ? La belle n'essayait pas d'éviter quelqu'un, non, pas vraiment. Elle ne s'était embrouillée avec personne. Pas étonnant venant d'elle, de toute façon. Elle n'aimait pas ça. Alors, finalement, peut-être qu'elle cherchait les secrets de chacun, dans le calme. Ouais, peut-être.

Franchement, cette histoire de séparer les deux baraques, c'était de la pure connerie. Bon, ils auraient pu limite nous laisser accéder à la piscine et au confess non ? Ben non. On devait rester une semaine enfermés comme des animaux en cage. Et moi si je continuais j'allais être folle, j'aime pas rester enfermée comme ça, surtout que dans la baraque y'a pas grand chose à faire. No ordi, ni télé, ni portable, que dalle. Donc je me faisais chier, royalement, et j'ai décidé d'explorer à peu près toutes les pièces de la maison. Je me suis vite rendue compte que je m'étais jamais vraiment attardée dans la salle de jeux. Juste passée en coup de vent pour aller dans la salle des indices, et encore. Elle avait l'air un peu lugubre. Moi quand on me dit salle de jeux, je pense à un truc pour les gosses avec des tapis, ou alors une pièce où y'a plein de jeux de partout, mais là y'avait juste un truc d'échecs, super. C'est alors que je rentrais dans la pièce. Une meuf était assise contre un mur, au début je l'ai prise pour Mercy, mais non. C'était une candidate avec laquelle j'avais jamais trop parlé, mais on m'avait dit qu'elle était cool. Bon, ben tant qu'à faire.. « Salut.. Jade c'est ça ? » ah non merde, boulette que je suis. « Ah nan, Jayde ! J'ai bon ? » je devais l'emmerder, elle avait peut être envie d'être seule, mais tant pis.

La porte s'ouvrit et la belle releva la tête, doucement, afin d'apercevoir qui entrait dans la pièce. Rapidement, elle aperçut Lizzie. Une candidate avec qui elle n'avait jamais vraiment pris la peine de parler, d'ailleurs. C'était peut-être le bon moment pour, finalement. La candidate s'approcha de la blonde rapidement. Jade ? Ah.. Non, raté. Mais la blonde n'eût pas le temps de répliquer que Lizzie s'était corrigée d'elle même. « Oui, c'est bien ça. » lança la blonde en riant légèrement. Finalement, Jayde se releva. « Dis, j'ai une question. T'en as pas marre toi, d'être enfermée dans cette villa depuis vendredi ? » Non, parce que Jayde n'avait qu'une envie elle. Profiter du soleil, aller dans la piscine, ou même dans la forêt. Aller dans la véranda aussi. Mais surtout dans la piscine, ouais. Il faisait chaud mais non, interdiction d'aller dehors. Tss. En plus, ils étaient tous séparés. C'était même pas drôle, quoi. Mais non, à la place, Jayde était venue dans la pièce la plus sombre de la villa. Allez comprendre !