Ce matin là, je m'étais réveillée aux alentours de neuf heures et demi. Je n'étais pas une lève tôt mais j'avais envie de profiter un maximum de la maison alors qu'elle était encore endormie et que le calme n'avait pas laissé place au chaos habituel qui commençait à me lasser. Si j'étais une vraie folle par moment, si j'adorais prendre du bon temps, m'amuser et faire ma blonde, j'appréciais tout autant prendre mon temps et me relaxer quand j'en avais besoin. En deux jours, j'avais eu le temps de faire le tour des deux villas mais je ne m'étais attardée que dans quelques pièces. Je profitais de l'ambiance matinale pour aller explorer la bibliothèque et ses livres par milliers. Alors que je parcourais les étagères, habillée d'une courte et légère robe d'été en coton et à motifs, je me rendis compte que j'avais déjà lu la plupart des ouvrages que l'on nous proposait. J'avais toujours été une très grande lectrice et j'étais passionnée par l'écriture depuis petite. Si je n'avais pas arrêté bêtement mes études j'aurais sûrement été une grande littéraire digne de ce nom. Le nez dans les imposants rangements de bouquins, je fus surprise de trouver un jeune homme derrière moi, alors que je me retournais, un livre à la main. La couverture m'intriguait même si ça ressemblait plus à un roman d'adolescents qu'à autre chose. L'homme avait l'air aussi surpris que moi de me trouver ici. Je le reconnus immédiatement : il était à l'action ou vérité d'hier soir, c'était pour lui que Cleveland avait dû faire un lapdance, si je me souvenais bien. Par contre, je ne me rappelais pas de son prénom. S'il me l'avait dit, je m'en serais certainement souvenu ! J'en déduisais donc que je ne lui avais jamais parlé directement. « Bonjour. » le saluais-je.

La soirée de la veille avait été pour le moins... divertissante ! Bien qu'au départ je m'étais levé pour piquer une ou deux bouteilles dans le bar de la villa, je n'ai finalement pas pu résister à l'appel de ce bon vieux jeux d'action ou vérité et je n'ai pas regretté mon choix ! Grâce à cette partie j'ai pu en apprendre un peu plus sur la personnalité de chaque candidats, je m'étais déjà même fait mes premières impressions mais ça c'est une autre histoire... Ce matin, comme chaque matin d'ailleurs, je m'étais réveillé de bonne heure alors que la plupart des autres candidats décuvaient encore tranquillement endormis dans leurs lits, moi je me lançais déjà à la recherche d'un endroit tranquille au sein de cette luxueuse villa. Au bout de quelques minutes je parviens enfin à mon but: la bibliothèque, le parfait endroit si on veut être au calme et s'instruire un peu. Les heures défilèrent rapidement, je suis tranquillement installé sur un fauteuil des plus confortables et je déguste avec bonheur un de mes romans préférés, tout cela jusqu'à ce qu'une voix me fasse sursauter, me sortant de l'univers littéraire dans lequel je m'étais plongé. Je quitte mon livre des yeux et je découvre une ravissante demoiselle blonde m'adressant un sourire, je la reconnus immédiatement: il s'agissait d'une candidate que j'avais aperçu hier soir à l'action/vérité, Merci il me semble, un prénom français ? « Oh euh bonjour Merci ! Tu vas bien ? »

La soirée action ou vérité improvisée d'hier avait été un franc succès. Enfin, ça avait surtout été... Amusant ? J'avais donné une claque à une jeune fille que je ne connaissais même pas – la pauvre! - j'avais dû embrasser Cesc et Orlando m'avait rouler une pelle. Non pas que ça me dérangeait, là j'aurais été vraiment folle, mais j'aurais préféré les connaître un minimum avant de me lancer là dedans. Il y avait un mec qui avait souffert, lui aussi, celui à qui Cleve le transformiste avait dû faire une danse. C'était d'ailleurs lui que je trouvais dans la bibliothèque, alors que je venais de me trouver quelque chose à lire. Je le saluais. « Oh euh bonjour Merci ! Tu vas bien ? » Merci, comme merci en français ? Ah non mon beau, c'était pas ça mon prénom. « Mon prénom est anglais, c'est Mercy. Tu connais pas la chanson de Duffy ? Mercy, yeah yeah why won't you release me ? Yeah yeah ! » chantonnais-je en imitant la chanteuse blonde avec un nom de canard. « Sinon moi ça va, et toi ? » ajoutais-je.