OH UN LAMASTICOT.

La nuit était tombée depuis déjà longtemps et les premières étoiles faisaient leur apparition, j'avais rien d'autre à foutre que de les regarder j'avoue. J'arrivais pas à dormir même si l'heure du marchand de sable était passée depuis longtemps, je trouvais pas le sommeil. Fallait croire que les ronflement de Cleve avaient le don de me bercer, en fin de compte. Épargnant à mes camarades de chambre le bruit que je faisais en me tournant et me retournant dans mon lit, j'ai décidé d'me casser à l'extérieur de la villa, il faisait bon donc autant en profiter. Mon choix s’orienta naturellement vers la piscine, c'était clairement mon endroit préféré ici. Je me sentais, je sais pas comment dire, plus sereine en nageant. Restant près de vingt minutes au bord de l'eau, j'me suis dit, oh et puis merde. Retournant vite fait à la baraque pour enfiler mon maillot (dans le noir pour pas déranger les autres, bien), je suis retournée au bord de l'étendue d'eau et ai plongé la tête la première. La flemme de nager à fond, j'allais me poser sur les îlots tiens, j'y allais pas souvent, ça valait le coup. Grimpant en deux secondes sur l'espèce d'embarcation en bois, je distinguais quelqu'un dans la pénombre, ce qui évidement me fit sursauter, je suis une bite bonsoir. « C'est quoi encore ? » moi qui pensait être seule et au calme, j'avais tout faux.

OH UNE MANGUE.

Sérieusement, je savais pas si j'avais la ménopause mais... Putain j'viens de dire la plus grosse connerie du monde t'sais. Bref, j'ai des vieilles bouffées de chaleur, avec l'autre blonde aux gros seins qui ronfle comme papa et maman. Non mais j'te jure. C'est alors que, avec grande motivation - ou pas, je me suis levé. Ouah, l'effort du jour. Bref, j'étais en boxer, limite j'aurais pu me traîner à poil, tout le monde dormait, enfin presque. Bien-sûr j'avais chaud donc direction la piscine. Et là, cette silhouette qui me rappelait quelqu'un, et son grognement. Bref, tête la première, j'viens la retrouver dans son Îlot. Salut chérie, on dort pas ? Je passais une main sur mon visage, puis dans mes cheveux en mode jesuisunbeaugoss.

« Carrément, chérie et tout, t'as cru toi. » j'ai pas pu m'empêcher de le charrier, c'est toujours comme ça quand je vois Orlando faut que je moque de lui, c'est pareil quand je vois Beau, je lève les yeux au ciel, on n'y peut rien. Mais je l'aime bien cette choucroute frisée, même si j'avoue qu'il est un peu énervant, c'est comme ça. « Insomnie. Ca arrive. Toi aussi à c'que j'vois. » je haussai les épaules, m'asseyant sur un des transats, du coup c'était trempé partout mais bon au pire on s'en fout.

« Mais tu sais que je t'aime bien, tu le sais ça, c'est pour ça que j"e t'appelle Chérie, parce que t'es ma chérie à moi.»dis-je en me foutant légèrement de sa gueule, mais pas trop, parce que au fond, j'aime bien cette petite brune, son répondant de merde et ses petites crises. « Ouais, j'arrive pas à dorrmir, bah au moins j'te tiens compagnie... » dis-je en posant mon cul à côté de Lizzie.

« Bien, alors t'es ma choucroute. Sale choucroute. » lui répondis-je avec un sourire ironique, ébouriffant ses cheveux dans tous les sens, voilà là il avait le swag le p'tit. J'ai déjà dit que j'aimais bien faire chier le monde ? J'adooore faire chier le monde. C'est un peu une seconde nature chez moi, eh ouais. M'enfin, Orlando était au courant. « Quelle compagnie, je suis très flattée ! » dis-je d'un ton blasé, avant de lui sourire pour signifier que je plaisantais. Bien sûr que j'appréciais la compagnie d'Orlando. Puis qui aime bien châtie bien non ?

« Chérie et choucroute, ça sonne bien ? » lui répondis-je avec amusement. Je la trouvais mignonne, enfin y'a que moi pour trouver une fille comme Lizzie mignonne, parce que c'est plutôt du genre à faire peur ou du genre très très sexy, oui elle est sexy, mais une mignonne sexy - vois comme je pars loin là ! Bref je me recoiffe d'un hairflip, mais mes cheveux sont mouillé tavu, donc c'est la crise des cheveux qui collent au front. « Mais oui chérie ! Et depuis que je t'ai embrassé, je sais que tu penses à moi tous les soirs. » dis-je d'un ton taquin. Emmerder les gens étaient mon sport favoris ? OH OUI !

« T'as tout compris, je me languis de toi telle Juliette avec son Roméo ! » déclarai-je d'un ton tout ce qu'il y avait de plus niais, genre plus cruche tu meurs, limite on aurait mis une perruque blonde sur ma tête, j'aurais pu jouer le rôle d'ocyllie. Ouuh la méchante. je plaisante bien sûr, pas taper. Puis je repris ma gueule mi blasée, mis moqueuse. « Je déconne. Arrête de prendre tes rêves pour une réalité mon p'tit. » même si techniquement il était plus âgé et plus grand que moi, ben ouais, au pire on s'en fout. Bien sûr je pensais à lui tout les soirs, et j'me touchais pendant qu'on y est ? non mais on rêve là, c'est la 2450ème dimension les amis. Bientôt on va voir débarquer un Beau gentil qui offrira des fleurs à tout le monde.

«Oh c'est mignon... Je serais ton Roméo, ma juliette ! » déclarai-je d'un ton d'amusement en passant un bras autour de ses épaule, l'air joueur. « Ouais mais moi, tu vois... » dis-je en me rapprochant un peu plus d'elle. J'lui ai fait un regard en mode le chien tout mignon que t'as envie d'adopter. « Tu me plais vraiment..; vraiment vraiment. » lui murmurais-je en papillonnant des yeux.

« Mébiensûûûr Arthur. » je levais les yeux au ciel. Eh oh, moi plaire à Orlando ? Alors que je le fais chier H24 ? « Si j'te plais c'est que t'es soit maso, soit carrément dérangé. » faut pas se voiler la face j'suis pas le genre de meuf toute douce que les mecs aiment en général. Moi ça me plaît bien d'être comme ça. Ça avait l'air de plaire à choucroute aussi. Là c'était un peu le moment wtf du jour, je vous l'accorde. « Et ces yeux marchent pas avec moi t'sais. » je n'ai pas pû m'empêcher de sourire, quand même. C'était mon regard le chat potté, marqué déposée. Mais ça lui allait plutôt bien. Ça donnait un p'tit style dirons nous.