Ft. Team Sollya


Conseil de guerre au plus vite dans la chambres des malheureux Sollya. Quatre. Ils n'étaient plus que quatre. Il fallait prendre mesures radicales. Il fallait savoir où en était cette équipe. J'avais besoin de savoir. Je ne pouvais pas continuer dans cet esprit là. Je n'en pouvais plus d'être entouré de lâches. En tant que chef de cette équipe, il me fallait agir et c'était tout naturellement que j'avais convoqué mes coéquipiers pour une réunion des plus importantes. Debout devant la porte grande ouvert, j'attendais de pied ferme. Mes bras croisaient sous ma poitrine, j'étais impatiente de connaitre le point de vue des autres membres de l'équipe. Cette fois, hors de question de passer par quatre chemin. Il fallait mettre les pendules alors et pour ça rien de mieux que de parler franchement. Au bout du couloir, j'apercevais Orlando. « Choucroute t'es bien mignon, mais tu serais gentil de bouger ton cul. » Que de mots tendres.

Je sentais que je n'allais plus avoir de couille d'ici ce soir. Je dis ça, parce que Cassio nous avait convoqué, moi et les autres, enfin le peu d'équipe qui nous restait... Pour une réunion. Bon la connaissant, on n'allait pas passer par quatre chemins, moi je savais déjà ce que j'allais dire. Au bout du couloir, je l'entends crier, la voilà qui m'appelle Choucroute, youhou... J'arrive en faisant mine de me taper un strint au ralentit jusqu'à elle. "Ravie de te voir aussi, belle et charmante jeune femme.", je lui fait un révérence pour salut, puis je cours m'affaler sur mon lit.

Conseil de guerre en chambre. Je devinais déjà ce qu’on allait servir, et connaissant la petite pâquerette, se ne serait pas du muguet. Mais sincèrement, je m’en foutais. J’y assisterais et j’écouterais. Si ils sont sympas, je leur dévoilerais même mon opinion ; personnellement, je ne me voilais pas la face : c’est pas avec une équipe de lâches et de dégonflés qu’on aurait pu aller loin. Aujourd’hui, plus que quatre (et encore)… Les sollya sont loin d’être des bêtes féroces.
Je suivais, juste derrière Orlando. Un guignol, ce type. Bref, Cassio tenait la porte. Je fis comme si de rien et allai m’installer sur mon lit, en tailleur.

« T'es mignonne la brune, mais c'est moi qui donne les ordres. » La porte claquait. Autant le dire tout de suite, j'était de très mauvaise humeur aujourd'hui et apparemment ça avait l'air de se voir. Dans quelques heures, je m'en voudrais c'était certains, mais je ne pouvais pas laisser l'équipe comme ça. J'avançais dans la pièce sans adresser un regard à mes camarades. « S'il reste, dans cette pièce, des lâches qui veulent abandonner l'équipe la semaine prochaine, qu'ils prennent leurs valises et qu'ils dégagent tout de suite de cette chambre. » Je parlais sèchement et d'un air moqueur. Il valait mieux pour eux qu'aucun ne se lève sous peine de prendre un coup de couteau de cuisine entre les omoplates. Je jetais un regard bref à chacun d'eux. « Vous trouvez ça normal qu'on se retrouve qu'à quatre alors que tous les autres sont minimum cinq ou six ? Vous pensez réellement qu'on va pouvoir réussir à aller le plus loin possible tous ensemble si vous jouez pour votre gueule ou alors pour celle de votre binôme ? » Stop. Je m’arrêtais avant de me tourner vers mes camarades. C'était vide sans Elijah. Je pouvais ressentir un petit pincement du côté gauche de ma poitrine. « Je n'ai pas envie de passer pour un clown devant des millions de téléspectateurs à cause d'un score minable, tout comme je n'ai pas envie de vous voir sur la banc des nominés. Soit on continue en équipe, soit ... c'est chacun pour soi à partir de maintenant. Je vous écoute. »

"Bon euh...", oulah, la brune était pas à prendre avec des pincettes, autant être direct ! "On n'a jamais été dernier, et nous, on est encore là, pas besoin de te défouler sur ceux qui restent à cause des autres lâches.", bah oui, nous on avait pas abandonné, et j'étais pas près de le faire ! Je la regarde longuement. "Tu connais déjà ma réponse...", moi, je suivrais cette fille jusqu'au bout, je lui avais dit, et je reste sur ma parole.

« Mais on a pas le droit de finir dernier Orlando. » Ouai c'était un fait, une évidence. « On est plus que quatre et si on termine dernier une seule fois on perdra un membre et hop ainsi de suite jusqu'à ce qu'on se retrouve tous dehors. » Cassiopée n'avait pas envie de finir dernière. Elle voulait mettre toutes les chances de son côtés pour arriver le plus loin possible. Pour le moment il n'étais pas question de place en finale ou encore de dilemmes importants, alors autant essayer d'amener ses coéquipiers le plus loin possible hein. Quand au fait que la demoiselle était, légèrement, en train de se défouler sur ses camarades ... « Et excusez-moi, mais jusqu'à preuve du contraire on est censé être une équipe donc ne dit pas que je vous hurle dessus sans raison, j'ai passé une grosse heure à me demander si le problème ne venait pas de moi. » Oui, la gamine était du genre à prendre tous le poids du monde sur ses épaules.