Dimanche 13 mai : 2h30 ( Ft Sly)

Humm. Cet-nuit là, je n'avais absolument pas sommeil. La veille au soir, comme à notre habitude, on c'était tous couchés tard. Sauf qu'à l'inverse de la plupart de mes camarades, je ne réussissais pas à dormir. La faim, me tiraillant le ventre, je décidais vers les deux heures du matin de descendre au cellier chercher de quoi me rassasier. Après un parcours du combattant, je réussissais à atteindre la seconde villa, puis le cellier de celle-ci. Les graviers du jardin, s'étant incrusté dans mes pieds, je ne pouvais faire un pas sans pousser un petit cri plaintif. Arrivé au cellier, j'allumais la lumière quand j'entendis comme des bruits de pas derrière moi. Je me levais poussais la porte du cellier, regardais dans la salle à manger et dit :

Il y a quelqu'un ?

Personne ne me répondit, les bruits se firent de plus en plus insistants j'avais peur. Je ne savais pas quoi faire et c'est ainsi, que je me cachais derrière la porte du cellier pour surprendre le mystérieux visiteur, dont j'étais absolument convaincu de la présence.

Il avait faim. Très. Des fringales en pleines nuit, ça lui arrivait rarement mais quand il avait faim, c'était le plus souvent quand il était super bien installé dans son lit et qu'ainsi il était forcé de se lever, parce que vous savez, Morphée est un connard et ne veut pas que les gens soient totalement bien installés. Eh ouais. Du coup, il était obligé de se lever. Après avoir fait un séjour rapide aux toilettes, il quitta la petite pièce pour aller rejoindre le cellier, histoire de se trouver quelque chose à se foutre sous la dent. N'importe quoi ferait l'affaire. Sauf le beurre de cacahuètes parce que c'était de la merde. Une fois qu'il arriva dans la salle à manger, il entendit des petits cris venir du cellier, du moins pas très loin. Une voix lui demanda s'il y avait quelqu'un. Sly était tellement fatigué qu'il avait la flemme de lui répondre. Alors il continuait d'avancer, cette fameuse personne avait du partir rejoindre son lit. Bon vent, après tout. Cependant il ne l'avait pas reconnu, il avait donc prévu de demander demain qui s'était levé pendant la nuit. Enfin soit. Il se pointa devant la porte du cellier et l'ouvrit, avant de voir que la lumière était allumée. Tiens tiens. D'un coup il se retourna pour regarder dans sur l'étagère non loin de la porte et tomba nez à nez avec Cleveland ce qui le fit pousser un cri de terreur horrible. « AAAAAAAAAAAAHH ! PUTAIN MAIS T'ES CON ! » fit-il tout en rigolant. Bon il lui avait fait peur mais ça allait, il allait s'en remettre.

Le mystérieux visiteur nocturne, n’étais autre que Sly . Quand celui-ci se retourna et vit, sa réaction me fit éclater de rire, c’était un mixte de surprise, de peur et de franche rigolade. Le cri qui avait accompagné cela était puissant très puissant, peut-être même un peu trop puissant pour mes pauvres oreille. Je lui répondis donc :

Je t’ai certes fait peur, mais moi avec ton cri tu m’as pêter les tympans.

Ma voix était un mélange de colère et de rire. Je n’étais absolument pas sérieux et j’espérais qu’il n’allait pas le prendre au pied de la lettre, puis pour relancer la conversation, je dis :

Je ne suis pas le seul à avoir des fringales nocturnes à ce que je vois . Au fait , moi c’est Cleveland, tu dois déjà être au courant mais comme on n’avait jamais eu l’occasion de ce parler et se présenter officiellement. J’en profite. Toi c’est Sly, non ? Sava ? Tu t’en sors dans la maison ?

Je sais mon intervention faisait un peu papa poule, mais bon c’était mon rôle, moi, le doyen de la maison, de m’occuper et de veiller au bonheur des plus jeunes.

« Je t’ai certes fait peur, mais moi avec ton cri tu m’as pêter les tympans. » Ah ? Il avait crié si fort que ça ? Boh, il n'en avait pas l'impression, à vrai dire, mais bon si Cleveland le lui disait alors c'est que c'était vrai. « J'dirai bien que je suis désolé mais ce n'est pas de ma faute s'tu m'effraies. » Il aurait bien eu envie de rajouter "avec ta tronche de singe sorti de nulle part" mais bon, il n'avait rien contre lui et puis il n'était pas méchant donc il se retint. En attendant, Cleveland ne faisait qu'accentuer la faim du jeune Sly qui était venu en paix, il fallait bien le dire. D'un coup, son camarade commence par se présenter, à faire un long monologue. Hm. « Non, t'es pas le seul, et j'te rassure y'a pleins d'autre gens qui cachent à bouffer sous leurs lits. » Il avait bien quelques noms en tête mais.. pas du tout, en fait. « Oui je sais qui t'es, enfin c'est pas toi qui t'es déguisée en blondasse une fois ? » Ce n'était pas péjoratif, au contraire, c'était juste.. comme ça. Il manquait un peu de tact parfois, mais bon ça on ne pouvait pas le changer, n'est-ce pas. « Oui, Sly. Oui, je vais bien. Oui, je m'en sors dans la maison. » C'était assez bizarre comme conversation, enfin, à c't'heure. « Tu sais pas ce que je pourrai bouffer ? j'crève de faim t'sais quoi. » Si si ! pour sûr.