dimanche 6, 18h15

C'est fou. A peine arrivée dans ce jeux, je me découvre avoir faim tout le temps et à n'importe quelle heure. Quelle poisse. Heureusement, les gènes de mes parents ne me font pas prendre énormément de kilos. A l'heure qu'il est, je serais déjà obèse sinon. Bref, vite, vite dans la cuisine. D'accord, il est que six heures mais l'estomac n'attend pas. De toute manière c'est ça ou je vais y penser jusqu'à m'en torturer l'esprit. Bon sang, qu'est ce que j'aime pas me voir comme ça. Gourmande. Je me dirige vers la cuisine. J'ouvre quelques placards. Y'a pas trente-six milles solutions, je suis une bille en cuisine. Je fonctionne aux surgelés et aux repas rapides. En fait, chez moi il m'arrive même de sauter les repas. Un paquet de pâte fera l'affaire. Oh, un exemple de recette: pâte à la carbonara. Et si je tentai la recette? Hm, risqué. Tant pis, si je grille la poêle, c'est pas ma vaisselle. Je verse approximativement deux-trois poignées, ça devrait faire l'affaire. Dix minutes plus tard, les pâtes semblent prêtes, je soulève la casserole. Outch. C'est chaud. Je me dépêche et courre vers la table. Sauf qu'au lieu de me retourner dans le vide, je me retourne sur..sur qui déjà ? Je ne connais pas. Tout ce que je sais, c'est que je viens de lui renverser mes pâtes bouillantes dessus. J’étouffe un cri et fais une grimace. « Haan. Je suis vraiment, vraiment désolée. »

Les pâtes renversées, la jeune femme sautilla sur ses pieds, accablée par la chaleur. Mon dieu. D'une part, c'était mal venu pour une première rencontre et en plus, la jeune femme semblait être innofensive. «Chaud, chaud, c'est super chaud...» réussit-elle à dire. Je ne trouvai rien à répondre. N'étant pas d'un naturel maladroite, je restai là, choquée devant elle. Je n'eus même pas l'idée d'aller lui chercher un verre d'eau ou une serviette, elle fit elle-même preuve de bon sens en enlevant son débardeur. Elle le jeta mais trop occupé à la regarder, je ne regardai pas où il atterit. « ça va, je t'en veux pas! pas fait exprès!» Elle me sourit, et c'est d'un sourire triste que je lui rendit le sien. En fait, ça relevait plus de la grimace navrée que d'un sourire. « Je suis encore désolée. J'attends que tu refroidisses et je te file mon gilet. Après ton coup de chaud, j'aimerai pas que t'attrapes froid. » Je regardai par terre, c'était un désastre. Les pâtes jonchaient le sol au milieu d'une énorme flaque. Je lui montrai la chaise « Tiens, assis-toi là si tu veux, je vais nettoyer ça. » Je lui adressai un sourire et me retournai pour aller chercher la serpillère. Tout en la cherchant dans les placard, je lui demandai, « Sinon, ton agresseur s'appelle Abbie. Et toi c'est ? » Et mince, encore une dont je savais pas le nom. Décidemment.