Aux environs de quatorze heures trente, la seule que j’avais envie de faire était de me reposer. Le matin même, je me suis entretenu par un long jogging, ce qui devenait de plus en plus rare depuis que je suis entré dans Part Of Me. Courir m’a un peu fatigué, et après un bon repas, ne rien faire s’imposait. C’est le pas rapide que je me dirigeais vers la véranda, endroit pas si fréquenté que ça, idéal pour profiter du calme afin de faire une pause. En arrivant dans la pièce, je constatai qu’elle fut vide, comme je m’en doutais. Arrangeant un coussin afin de le rendre plus confortable, je pris place dans un des larges sofas, les mains derrière la tête. Je n’avais absolument pas envie de dormir, juste de m’allonger pour quelques minutes. Au bout d'une bonne dizaine de minutes plus tard, ma binôme Nora entra dans la pièce. J'étais suffisamment reposé, de toute façon. Je me mis en position assise, et m'étirai avant de saluer ma belle binôme comme il se doit. « Tu tombes bien, j’allais justement partir à ta recherche, histoire de discuter un peu. » lui lançai-je en esquissant un sourire.

Moi, fatigué ? C’est rare oui, mais ça arrive. Ce qui est paradoxal, c’est qu’ici on parvient à se fatiguer sans faire le moindre effort. Oui, j’ai fait un jogging le matin même, mais bon, j’en avais l’habitude, alors je ne comprenais pas pourquoi j’avais si peu de mal à rester debout aujourd’hui. C’est pour cela que, pour sortir de mon état de zombie, je voulais partir à la recherche de Nora avant qu’elle-même ne me trouve. « C'est justement ce que je faisais, je crois que j'ai gagné, je t'ai trouvé en première ! » me dit-elle dans un sourire. « Tu as l'air crevé ! Toi qui es toujours si énergique ! » a-t-elle poursuivit. « J’ai des cernes si grandes que ça ? » lui demandai-je, comme soucieux de savoir si ma légère fatigue se voyait tant. Nora prit place auprès de moi sur le grand sofa, assis à mes côtés. Elle ne resta pas longtemps dans cette position, étant donné qu’elle me demanda si elle pouvait s’allonger en posa sa tête sur mes genoux. « Oui bien sûr, comment pourrais-je te refuser une chose pareille ? » lui dis-je, pendant qu’elle s’exécuta. Je mis ma main au travers de ses doux cheveux, pendant que nous continuions à parler. « Qu’est-ce que t’as pensé de moi, quand tu m’as vu la première fois ? » lui lançai-je. Oui, il y a mieux comme sujet de conversation, mais ça faisait quelques temps que je me posais cette question, c’était le moment.