Pour une fois, le lendemain de prime était un dimanche. Au fond, cela ne changeait pas grand chose. Premièrement, parce que c'était le week-end. Et deuxièmement, parce que de toute façon plus aucun candidat n'avait la notion du temps ici. Les jours se suivaient et se ressemblaient, et seules les quelques activités que la production proposait pouvaient aider les habitants des deux villas à savoir quel jour il pouvait bien être. Il était près de midi et demi quand Alexis revint du cellier, paquet de pâtes dans une main et poisson dans l'autre. Et oui, ce n'était pas parce qu'elle était dans une télé-réalité qu'elle devait mal se nourrir. Et puis, en grande cuisinière qu'elle était, elle ne pouvait pas faire grand chose en dehors de repas plutôt simples. Arrivant dans la cuisine, la brune constata qu'elle n'était pas vide puisqu'Ocyllie s'y trouvait déjà. Sans s'arrêter mais en regardant la blonde, Alexis lui adressa un grand sourire. « T'as faim ? » lui demanda-t-elle. Et oui, elle pouvait bien faire l'effort de partager son repas. Et puis Ocyllie n'était pas qu'une vulgaire candidate comme certains ; la brune l'aimait bien.

Je me pavanais dans la cuisine, attendant impatiemment qu’une âme charitable se désigne pour me concocter un petit plat. Ainsi, j’avais des airs de princesses. Croyez le ou non, en général, je n’aime pas profiter des gens. Vraiment. Malheureusement, je ne savais pas cuisiner. Nullement. Du coup, je n’avais pas vraiment le choix, surtout que mon estomac criait famine. Et mon sauveur pointa le bout de son nez. Ma sauveuse. Alexis. La grande, belle, grandiose Alexis. Mon sourire s’en élargit quand je vis les vivres qu’elle avait entre les mains. Elle me demandait si j’avais faim. « Très. » dis-je en hochant la tête. « Un peu plus et je me mets au cannibalisme. » ajoutai-je, comme si c’était nécessaire, sous un regard presque sérieux. A savoir que j’avais de quoi ajouter qu’elle était mignonne à croquer, cette Alexis. Bref. « Qu’est-ce que tu nous concoctes ? » Je tapotais doucement sur le plan de travail. J’étais prête à lui proposer mon aide. J’étais peut-être peu douée, mais au moins, j’étais serviable.

Si Alexis avait pu emmener avec elle une cuisinière, elle l'aurait volontiers fait. Mais la producteur lui avait affirmer qu'il était impossible de venir avec quelqu'un, même si elle les payait. Tant pis, elle allait devoir faire sans. Jusque là, elle était souvent tombée sur des candidats qui avaient accepté de lui faire à manger, ou alors elle arrivait quand le repas était prêt. De toute façon, dans le pire des cas, elle pouvait manger des fruits ou des céréales. Mais aujourd'hui, la jeune femme était bien décidée à cuisiner - les miracles existaient-ils finalement ? Et pour cela, des pâtes et du poisson lui convenaient tout à fait. Parce que c'était bon, et parce que ce n'était pas bien difficile à faire. Arrivée dans la cuisine, Alexis put y découvrir une Ocyllie affamée. « Oh, même si j'ai l'air absolument délicieuse, je ne m'y risquerai pas. » dit-elle en réponse au cannibalisme de la blonde. L'Australienne n'était pas venue ici pour se faire manger, oh que non. « La chose la plus simple à cuisiner : des pâtes. Et du poisson, j'espère que tu aimes ça ! » Et oui, car tout le monde n'aimait pas forcément le poisson. D'ailleurs, était-ce si facile à cuisiner que cela ? « Tu as déjà fait du poisson, toi ? » Parce qu'elle, non.