Ft. Elias


S'il y a bien une chose qui passe au dessus de la tête de la jolie Cassiopée, c'est les critiques. Elle est têtue. Elle fait ce qu'elle veux. Elle avance comme bon lui semble. Son petit côté jemenfoutiste fait son charme. La demoiselle ai du genre à sourire lorsqu'on lui fait une remarque désobligeante et c'est LE TRUC qui énerve tout le monde. Beaucoup la prenne pour une petite fille gâtée pourri, mais elle n'y est pour rien si ses géniteurs lui offrent tout ce qu'elle désire. Elle n'ai pas capricieuse. Loin d'elle l'idée de pleurer pour obtenir quelque chose. Elle déborde de joie et ce matin là Cassiopée fait éclater sa bonne humeur en plein coeur de sa chambre. Debout sur son lit, elle danse comme une petite folle, elle saute sur le matelas. Une véritable gamine cette nana.

Qui l’aurait cru, un trampoline avait été mis à disposition des Sollya ! C’était injuste pour les autres quand même ! En fait non pas du tout. Le lit de Cassiopée c’était juste transformée en fameux trampoline. La demoiselle sautait si haut que j’aurais presque pensé qu’elle pourrait casser les lattes. Je pénétrais tout doucement en terrain ennemi, amusé par les punch de la demoiselle. « Fais attention, tu pourrais te faire mal » un sourire aux lèvres, je m’approchais de son lit. C’est une fois au pied de celui-ci que je relevais la tête afin d’observer les sauts de la demoiselle. « Tu t’éclate ? »

Bouing. Bouing. Bouing. La jeune femme saute de plus en plus haut. Elle rit aux éclats. Un moment de détente comme elle en rêve depuis un long moment, depuis qu'elle a eu la chance de passer la porte de cette maison. Un sourire enfantin vient illuminer son visage lorsque Elias passe la porte de la chambre des Sollya et ce sourire ne fait que s'intensifiait lorsque il vient la mettre en garde. Pff comme si Cassiopée était du genre maladroite. Aie. [...] Bon d'accord elle est hyper maladroite même. Elle dérape et se retrouve les quatre fers en l'air sur le sol. La gamine a l'air bien bête comme ça, mais elle n'est plus à une humiliation près. « C'est toi qui vient de me porter la poisse en fait, parce que sinon même pas je serais tombée. » Mais oui bien évidemment, tout le monde y croit. Machinalement, elle tend une main en direction du candidat afin qu'il l'aide à se relever. Beh quoi, un gentleman vient au secours des demoiselles à n'importe quel moment tsei.

Je l’avais prédit. Ma mise en garde n’avait servit à rien et je ne tardai pas à la voir choir de son perchoir. En premier lieu j’avais eu peur qu’elle se fasse extrêmement mal avec sa chute, mais en entendant ses accusations et en la voyant me tendre ses deux mains. Sans plus attendre, je les lui pris et la releva de toute mes forces. Je n’eu pas de mal à la remettre sur pied et je n’avais même pas eu à mettre toute ma force avec son poids plume. « ça j’ai des doutes poids plume » lui dis-je un sourire aux lèvres dû au surnom que je lui avais donné. Ça lui allait plutôt bien, mais je ne savais pas si elle accepterait que je la surnomme ainsi. Au pire des cas, je m’excuserais et oublierais tous surnoms débiles, même si c’était plus affectif qu’autre chose. Je n’étais pas du genre à donner des surnoms ridicules comme " mon petit bonbon ou mon lapin ", j’avais passé ce stade.

Mais bien évidemment que c'est à cause d'Elias que la gamine venait de tomber de son perchoir. Il n'y a que lui dans pièce. Ce ne peux donc pas être la faute du pape tout de même. Pauvre homme qui n'a rien demandé à personne quand on y penser. Il l'aide à se relever et elle repart de plus belle. Debout sur son lit, elle se met une nouvelle fois à faire du trampoline sur le matelas. « Docteur Elias est-il trop sage pour venir retrouver son âme d'enfant avec moi ? » Un défi ? Oh. Elle attrape une petite balle anti-stress de couleur verte qu'elle lui lance. A-t-il des réflexes ? C'est ce que nous allons voir.

Sa chute ne l’arrêta pas pour autant. À peine était-elle remise sur pied qu’elle remonta sur son trampoline improvisé. Elle avait une pile électrique dans le corps ou quoi. À force de la voir sauter à tout va, je finirais bien vite par avoir mal à la tête. J’esquivais un léger sourire m’imaginant très mal faire comme elle. « Hum…non merci, je préfère veiller à ce que tu ne fasse pas de bêtises ma chère enfant » De plus, le lit supporterait sans doute très mal le poids de deux corps, enfin surtout le mien, mais je préférais garder cette pensée pour moi. On aurait dit un père qui veille à ce que sa fille ne se fasse pas mal en jouant dans le parc. Avoir l’impressionner d’être un père au sein de l’aventure ne me dérangeait pas plus que ça, je trouvait ça assez marrant d’ailleurs, mais à long terme je finirais pas prendre un coup de vieux.