▬ CASSIOPEE & TOMMI ▬
Samedi 26 mai – 14h35

Le prime était terminé. OUF. J'étais toujours là même après deux nominations successives. Ce qui ne faisait que m'enchanter. De plus, l'équipe Swainsona n'étais plus la dernière cette semaine et nous échappons à la nomination. Je vais pouvoir me reposer et souffler un bon coup! Et surtout, profiter de cette semaine particulièrement peinarde. Enfin, peut être que je parle trop vite sur ce coup, avec le maître des lieux, on est jamais réellement en sécurité. N'importe quoi peut nous tomber dessus à n'importe quel moment. Restons donc sur nos gardes, mais profitons quand même le plus possible! C'est ce qu'il y a de mieux, je crois.
La semaine dernière, je m'étais particulièrement rapproché d'une des candidate de la maison : Cassiopée. Lors du prime, nous ne nous étions pas réellement adressé la parole. Quand je suis arrivé, celle ci se faisait accoster par Sly qui lui avait offert un dessin. Je n'avais pas voulu déranger. De coup, j'étais un peu sur la réserve concernant notre relation, je ne savais pas où est ce qu'on est était réellement.
Aujourd'hui, je me décidais à prendre les choses en main, j'allais aller la voir et comme ça, nous pourrons parler tranquillement. C'est sur que prendre du recul sur les choses était toujours bénéfique. Je pris alors la direction de l'autre maison, là où se trouvait la chambre de son groupe. Je poussa la porte de cette dernière avant de voir Cassiopée assise sur un des lits. Je m'approcha alors doucement d'elle par derrière en faisant très attention à ce qu'elle ne devine pas ma présence et posa doucement mes mains sur ses yeux.
« Devine qui c'est ! » fis-je avec un grand sourire aux lèvres qu'elle devait très bien percevoir même si elle ne m'avais pas en face d'elle. J'étais content qu'elle soit toute seule dans sa chambre. Ici, ce n'est pas vraiment possible d'avoir des moments d'intimité étant donné qu'il y a toujours quelqu'un qui se trimballe dans la maison. Ah remarque, peut être que si tu te lèves tôt, tu arriveras à te retrouver seul. Et encore, beaucoup d'entre nous ne prenne même plus la peine de fermer l'oeil de la nuit. Au moins on ne pourra pas leur repprocher de ne pas profiter à fond de leur aventure!

Un nouveau prime venait de se terminer et pour une fois Cassiopée n'avait pas à se plaindre. Les Sollya, son équipe, avaient eu la chance de finir premier ce soir et elle ne pouvait pas se retrouver sur le banc des nominés cette semaine. Une chance. Elle était certaine de passer encore deux semaines au chaud dans la villa. Ses vacances allaient être bien plus longue que prévue. La jeune femme avait de quoi faire la fête, mais il n'en était rien. Dès que la connexion fut coupée, elle quittait le salon pour se réfugier dans sa chambre. Assise sur son lit, les jambes ramenaient à elle, Cassio avait prit soin d'encercler ses jambes de ses bras. Son menton se trouvait sur le sommet de la petite montagne que formait ses membres inférieurs. Elle semblait rêveuse. Mais à quoi pouvait-elle bien penser ? [...] Deux mains venaient, délicatement, se poser sur les yeux clairs de la gamine et une fois s'élevait presque en même temps. Un sourire à la fois timide et narquois venait se coller sur son visage. « Je dirais ... Winnie l'ourson. » lâchait-elle d'une voix douce et plutôt enfantine. Elle attrapait les mains de Tommi pour les enlever de devant ses yeux. « Ou alors ... un prince charmant et genre t'as laissé ton cheval dans le jardin. » reprenait-elle d'un ton toujours aussi doux. Ouai, Cassiopée était bizarre par moment, mais c'était ça qui faisait son charme après tout. Elle tournait légèrement la tête, sans lâcher les mains du garçon, juste pour l'apercevoir et lui adresser un sourire. « J'opte plus pour la seconde hypothèse non ? »

Le prince charmant? Oh bah oui, pourquoi pas. Je ne refuserais ce rôle certainement pour rien au monde. Un sourire apparu sur mon visage, j'étais heureux de la voir. Cela faisait deja un petit moment que nous n'avions pas eu un moment rien que pour nous deux. Je mis assis à coté d'elle avant de lui déposer un baiser sur le front. « Bah alors ma Belle, t'es toute seule? » Du peu que je connaissais la jeune femme, elle semblait adorer être toujours entourée d'une multitude de personne. Elle aimait faire la folle et faire la fête. C'était évident. Alors le fait de la voir toute calme, seule dans sa chambre éveilla mes soupçons. Etait-elle triste? C'est ce que je ne tarderais pas à savoir. « Ca va toi...? » Je pris les quelques mèches de ses cheveux qui tombaient devant ses beaux yeux et les replaca derrière son oreille. Mon sourire compatissant ne disparaissait pas, je ne sais pas pourquoi il s'obstine d'ailleurs à rester bloquer sur mon visage. Je regarda autour de moi, leur chambre était décidement beaucoup plus belle que celle des Swainsona. La notre était... CLINQUANTE. A vous dire vrai, même dans le noir complet, le jaune flashy nous éblouissait. Je ne supportais guère cette couleur. Il faudrait vraiment qu'on aille voir le maitre des lieux pour négocier à une prochaine peinture. A part si évident, tous les membres de mon groupe s'en vont un par un. Le départ de Taylor m'attristait. C'était la seule avec qui j'avais de réelle affinités dans mon groupe. En ce qui concerne les autres, ils ne me faisaient ni chaud ni froid. Je reposa mon regard sur la jeune femme, elle était drôlement silencieuse. Décidement, c'est étrange.

Ce soir, l'esprit de Cassiopée était ailleurs. Assise sur son lit, elle ne bougeait pas. Aucun son ne sortait de sa bouche. Ses yeux brillaient, un peu comme si elle était sur le point de s'effondrer en larme. Elle ne portait pas son habituel sourire enfantin sur les lèvres. Depuis quelques jours déjà la belle était dans cet état là, de mauvaise humeur envers tous ses colocataires. Enfin. Tous sauf peut-être Tommi. Il venait de la rejoindre, s'amusant à poser ses mains devant le regard azur de la gamine. Il était le seul à avoir la chance de pouvoir voir ses lèvres s'étiraient en un bref sourire sincère. Un prince charmant. D'un côté, la demoiselle n'avait peut-être pas tort. Il s'installait à ses côtés avant de déposer un baiser furtif sur son front. Elle fermait les yeux, savourant pleinement ce court instant. Cassiopée hochait positivement la tête. Son regard se perdait sur le mur qui se trouvait en face d'eux. Une nouvelle, la voix de Tommi s’élevait dans la pièce. Avec délicatesse, il venait chasser les quelques mèches de cheveux qui se trouvaient un petit peu trop près du visage de la néo-zélandaise. Finalement, elle quittait des yeux le mur qu'elle scrutait pour jeter un rapide coup d'oeil à son camarade. « Oui. » répondait-elle d'une petite voix douce et timide en même temps qu'un sourire venait illuminer son visage. Il regardait tout autour. Il observait la pièce. Elle faisait de même. Quel bordel. « Excuse moi j'ai pas vraiment eu le temps de ranger. » Des vêtements se trouvaient un peu partout sur le sol. Cassiopée en avait presque honte. « Je ne pensais pas recevoir de la visite. » se justifiait-elle. Elle donnait l'impression d'être une petite fille innocente qui avait peur de se faire gronder par son papa pour une petite bêtise de rien du tout.

Ses yeux divaguaient. Elle avait l'air triste et fatiguée. Juste tout le contraire de son humeur habituelle. Ca me destabilisait quelque peu. Mais un sourire apparu finalement sur son visage. Ca me rassurait. « Si tu savais que j'allais venir, ca aurait plus été une surprise. » Ses magnifiques yeux azur me rendaient fou. Quand elle me regardait fixement de la sorte, je sentais presque mes joues s'enflammer. Rougir, c'est quand même pas très viril... Mais son air de petite fille malheureuse me donnait vraiment envie de la prendre dans mes bras. Je me mis alors assis en tailleur sur son lit. J'étais en face de sa belle frimousse et je ne pu m'empecher de l'attirer vers moi. Je l'entoura de mes bras en posant ma tête sur la sienne. « Je sais pas ce qu'il t'arrive, mais les sourires te vont nettement mieux au teint! » J'essayais de lui arracher tant bien que mal un sourire. Je détestais voir des gens tristes, c'était plus fort que moi. Vivant dans un monde de Bisounours, c'était compréhensible. En même temps, le prime avait tout de même été fort en rebondissement, je ne pouvais pas lui en vouloir. L'un d'entre nous avait quitté l'aventure sans aucune explication. Nous avons perdu deux personnes qui étaient quand même devenu nos amis. Au fil des semaines, je sentais que cela allait être de plus en plus difficile à gérer. Je n'aime pas trop dire au revoir... « Raconte moi » Je l'incitais à me parler. Après tout, c'est qu'il y avait de mieux à faire lorsqu'on a pas le moral pas vrai? En plus, j'étais là, autant servir à quelque chose!

Ainsi la visite du jeune homme était une surprise. Un cadeau qui ne pouvait que faire plaisir à Cassiopée. La preuve. La présence du garçon arrivait à la faire sourire. Certes il ne s'agissait que de petits sourires très bref, mais c'était un début. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'attire vers lui pour la prendre dans ses bras et elle s'attendait encore moins au fait qu'il approche son visage pour poser son front contre le sien. Malgré tout, la demoiselle se laissait faire. Elle avait envie de se blottir tout contre lui et d'oublier un instant toutes les questions qu'elle se posait. Une nouvelle fois, Tommi arrivait à arracher un sourire à la belle. Elle laissait même un rictus timide s'envoler dans la pièce. Son regard déviait légèrement vers le lit sur lequel ils se trouvaient. « Ne dis pas n'importe quoi. » La gamine murmurait presque, un petit peu comme si elle avait besoin de cacher quelque chose. Un petit peu comme si elle ne voulait pas que toute cette histoire avec Tommi n'éclate au grand jour. Il l'incitait à parler. Elle hochait la tête de gauche à droite, négativement. « Rassures toi, il n'y a rien. » Oh la menteuse. « Ne t'inquiètes pas. » Un sourire plus tard, Cassiopée venait frôler l'une des joues de Tommi du bout des doigts. Cherchait-elle à le rassurer ? Certainement. Elle était prête à tout pour ne pas parler.

Mes sourcils se froncèrent. Elle mentait. On pouvait le deviner à 3 000 kilomètres. « Ouais, si tu le dis. » Que voulez-vous que je lui dise de plus après tout? Elle faisait ce qu'elle voulait. Je ne voulais absolument pas la forcer à se confier à moi. Je me détacha quelque peu d'elle, je me sentais soudainement mal à l'aise. Mon corps tout entier se laissa tomber sur le lit de la jeune femme et mes mains vinrent se placer dans ma nuque. Je ne savais pas trop quoi penser, j'évitais de penser en faite. Mon regard restait bloqué sur le plafond. Je ne savais pas quoi rajouter. Cassiopée était si différente tout d'un coup de la première fois que je lui avais adressé la parole. J'avais du mal à la calculer, à comprendre ce qu'elle voulait. J'avais beau me concentrer de toutes mes forces, j'étais totalement incapable de lire dans ses pensées. Cela me frustrait énormément. J'avais l'impression de la gêner. Je ne comprenais pas son regard timide, ses demi-sourires. J'y pensais tellement que ca m'agacait. « Bon euh... Si tu veux rester seule, je peux partir tu sais » dis-je d'un ton complétement neutre. J'essayais de faire "genre ton attitude ne m'atteint pas du tout". Vous savez, faire comme les mecs surs d'eux qui savent très bien qu'ils ont le controle de la situation. Moi, je ne controlais strictement rien. Là était toute la différence. J'esperais intérieurement qu'elle me retienne, qu'elle m'empeche de partir, qu'elle se confie à moi. J'étais en suspense total, vous ne pouvez même pas imaginer... Il faudrait vraiment que je pense à arrêter de vivre dans un film. Je suis fou.

Son regard n'avait pas osé croiser celui du garçon depuis de longues secondes. L'annonce qu'il venait de faire eu l'effet d'une bombe. Les mains de la demoiselle venait s’emparer de celles de son camarade. Elle ne voulait pas qu'il parte. Elle avait envie de passer du temps avec lui. « Je n'ai pas envie de passer la nuit toute seule. » Pourquoi venait-elle de dire ça ? Elle sentait le rouge monter à ses joues. Elle n'osait toujours croire le regard de Tommi. Elle avait peur de sa réaction et c'était tout naturellement qu'elle venait reprendre en disant: « Enfin, je voulais dire que j'ai envie que tu restes là jusqu'à ce que l'un de mes colocataires vienne se coucher. » Encore plus idiot comme phrase. La jeune femme fermait les yeux un court instant. Elle aurait aimé pouvoir remonter le temps de quelques minutes. Cassiopée avait besoin d'explication pour y voir plus clair. Ses doigts s'amusaient à caresser la peau du garçon. Légèrement, tout doucement. Ses lèvres s'étiraient et ses pommettes venaient se creuser un tout petit peu pour laisser place à un sourire. « Explique moi. » Elle marquait une silence. « Il se passe quoi entre nous ? »

Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait. Quand j'étais à coté d'elle, elle était distante et dès que je m'éloignais un peu, elle revenait au galop. Qu'est ce qu'elle pouvait bien avoir dans la tête pour avoir une attitude aussi étrange à mon égard. Et voilà maintenant qu'elle me disait qu'elle ne voulait pas dormir toute seule. Je sourcillais. Puis elle se rectifia, j'étais un peu le bouche-trou en attendant qu'un de ses camarades arrive en faite. Je poussa un soupir d'agacement. Je ne comprenais rien, ca m'agacait. Pourtant, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas la repousser. J'adorais avoir ses mains dans les miennes. « Je peux rester, si tu veux. » J'avoue, cette jeune femme avait un pouvoir de séduction auquel je ne savais pas résister. Il lui suffisait de me jeter un seul regard pour que je me retrouve complétement hypnotisé. Un jour ça me jouera des tours, j'en suis certains.
Mais enfin, j'entendis la question qui lui trottait dans la tête depuis tout ce temps : "Qu'est ce qu'il se passe entre nous?". Je n'en avais aucune idée. Si seulement je connaissais la réponse, tout aurait été nettement moins ambigue. Il fallait que je fasse en quelque sorte diversion. Je me redressa et la regarda avec un air plutot sérieux. Je crois que je ne le sors que pour les grandes occasions celui-là... « Pour toi, il se passe quoi? » Je devais avoir un air sévère. Mais c'était plus fort que moi, je voulais qu'elle me parler et qu'elle dise une bonne fois pour toute ce qu'elle pensait vraiment. « Dis moi ce que tu penses, au moins on sera fixés. »

Pour elle il se passait quoi entre eux deux ? Très bonne question. Si la jeune femme le savait, elle n'aurait même pas eu le culot de poser la question. Tommi jetait sur elle un regard qui avait le don de la rendre encore plus timide qu'elle ne l'était durant ces dernières minutes. Elle qui avait enfin osé poser ses yeux sur le visage de garçon précédemment, rebroussait chemin bien vite pour s'extasier devant la blancheur de la couette sur laquelle elle était assise. Il faisait presque peur et sa voix un brin trop sévère n'arrangeait rien. « Pas la peine de crier. » lâchait-elle sèchement. Il ne criait pas pourtant, mais il s'agissait là d'une manière comme une autre de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas la brusquer. La demoiselle reculait de quelques centimètres sans pour autant lâcher les mains de son camarade. Elle n'avait pas envie qu'il s'enfuit comme un voleur. Elle avait envie de passer encore du temps avec lui. « Pourquoi depuis quelques jours je ne supporte pas lorsqu'une fille s'approche un petit peu trop près de toi. » Cassiopée murmurait. Elle n'arrivait pas à parler plus fort. « J'ai comme l'impression que tu m'appartiens alors que ce n'est pas le cas. » Autant voir les choses en face, la jeune femme n'avait aucun droit sur lui. Elle ne pouvait pas lui imposer quoi que ce soit. Il voulait des explications. Elle venait de lui en donner sans savoir si c'est ce qu'il attendait. Elle ne voulait pas tourner autour du pot durant des heures, des semaines et c'était en prenant son courage à deux mains qu'elle était parvenue à dire à mi-voix c'est quelques phrases. La belle avait peur de la réaction du garçon.

C'est vrai, j'étais un peu dur avec elle. Mes traits se détendirent lentement et mon visage devint plus serein. Je me calmais. Bien que je ne comprenne pas pourquoi elle me demandait d'arrêter de crier - je ne crais pas - le ton de ma voix baissa. Je chuchotais presque. Au moins elle ne pouvait plus me repprocher de la brusquer oralement. Ces prochaines paroles me firent néanmoins réagir. Je n'en revenais pas qu'elle puisse dire quelque chose comme ça. Je ne savais pas vraiment comme le prendre. Deja, était-elle sincère ou c'était uniquement une sorte de stratégie tout ce changement d'attitude. Ensuite, elle rigolait ou qu'est ce qu'il se passe? Enfin, je n'étais en aucun cas comparable à Beau qui sauterait sur toutes les filles de la baraque s'il le pouvait. Depuis ce qu'il c'était passé avec Cassiopée, je n'avais quand même absolument rien à me repprocher. « C'est une blague? Cassiopée, tu parles de quelle fille en disant ça?! » Elle me surprenait de plus en plus. Décidement, je n'aurais jamais imaginé que son problème se porterait sur moi. Je bégayais un peu, de surprise. D'un autre coté, je ne pouvais cacher une certaine fiertée. Elle était en train de me faire comprendre qu'elle était jalouse et cela me touchait un petit peu. « Hum. C'est la fille qui se fait offrir des dessins d'elle par les autres mecs qui ose me parler de ça hein? » Mon sourire réapparu lentement. Il fallait quand même que je place cela car j'avoue, J'AVOUE, ca m'a un peu énervé pendant le prime. Je lui serra un peu plus les mains. J'étais rassuré, ce n'était pas grave.

Une blague ? Parce que la jeune femme avait une tête à raconter des bêtises en ce moment même ? Elle fronçait les sourcils, très légèrement, juste pour lui montrer qu'elle n'était pas du genre à dire des boutades juste pour le plaisir. Mine de rien, il venait de prononcer son prénom pour la toute première fois et sans qu'elle ne sache pourquoi son petit coeur de gamine venait se mettre à taper fort contre sa poitrine. Enfin, non ce n'était pas la première fois qu'il s'adressait à elle et que pour la faire réagir, pour lui demander un petit quelque chose il prononçait les quelques syllabes qui formaient son prénom, mais c'était diffèrent en ce moment même. « Mais de toutes là. Même quand elle te demande juste du sucre ou de l'eau ça m'énerve. Elles ne sont pas obligées de te sourire pour te poser une question quand même. Elles ne sont pas obligées de sourire tout court. » Ah oui quand même, c'était de la jalousie extrême à ce niveau là, mais la demoiselle était bien trop fière pour dire clairement ce qu'il en était. Remarque, Tommi devait avoir comprit. Jusqu'à preuve du contraire il n'était pas bête. Une petite moue boudeuse prenait place sur le visage de la belle. Une moue de gamine capricieuse qui al rendait encore plus peste. Sly et le coup du dessin ? « C'est pas pareil. Je suis une muse, je n'y suis pour rien. » La blague. Elle haussait les épaules. « Et puis je lui ai rien demandé moi à Sly. » Après tout c'est vrai, ce n'était pas comme si elle avait passée des heures à poser pour lui à la façon Titanic hein.

J'avais beau tourner le problème dans tous les sens, je ne comprenais pas. Je restais complétement bouche-bès devant la jeune femme. Ca y est, elle me déballait enfin tout ce qu'elle pensait, ce n'était pas possible. Alors elle était vraiment, mais alors vraiment jalouse! Pourtant il n'y avait pas de quoi. Devant cette déclaration, je ne pu m'empecher de me rapprocher d'elle et de la serrer fort contre mon torse. J'enfouie ma tête dans sa belle chevelure brune et renifla l'odeur qui en ressortait. Je venais de comprendre qu'elle tenait à moi, et ça me surprenait énormément. Si j'avais su que je serais tombé sur une fille comme ça en entrant dans l'aventure... « Héééé. Arrête! T'inquiètes pas. De toute façon je n'ai d'yeux que pour toi. » C'est moi qui ai dit ça? Dis donc, j'étais sacrément romantique quand je le voulais. Mais ca me faisait plaisir de lui dire. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Et puis de toute façon, moi aussi j'étais horriblement jaloux de la moindre personne qui pouvait l'approcher, même si j'avais trop de fiertée pour l'admettre. Imaginez que même Sly me terrifiait. Je la gardais contre moi, je me sentais mieux comme ça. Je lui caressa doucement ses cheveux tout en rajoutant : « J'ai peur de m'attacher trop à toi. » Voilà que je me dévoilais maintenant! On aura tout vu. Cette fille devait vraiment me faire tourner la tête. Mais je devais le lui dire. On était dans un jeu, le but était de créer des stratégies pour percer à jour les autres candidats. Cassiopée avait l'air maligne, je ne savais pas vraiment si je devais me méfier d'elle ou non, si elle jouait avec moi ou non.

Allons bon, voilà que maintenant la jeune femme en venait à dévoiler une partie de ses pensées, de ses sentiments. Un acte qui ne lui ressemblait pas. En temps normal, Cassiopée n'aurait jamais osée se dévoiler comme elle venait de le faire. La preuve que dans ce style d’émission tout est multiplié par dix. Il se rapprochait de la belle pour venir la serrer tout contre lui. Elle profitait pleinement de ce moment en venant se blottir dans ses bras. Il n'avait d'yeux que pour elle ? Cette phrase faisait naître un sourire sur le visage de la demoiselle. Elle n'avait pas envie de bouger, mais elle voulait tant apercevoir son visage, croiser son regard seulement quelques secondes, seulement elle ne faisait rien. Le garçon laissait l'une de ses mains parcourir les cheveux de la néo-zélandaise. Il avait peur de s'attacher et elle pouvait le comprendre. Ils se connaissaient à peine et pourtant ils étaient déjà dans les bras l'un de l'autre. Le comportement bizarre de Cassiopée quelques minutes plus tôt ne devait pas arranger cette peur qui le hantait. Elle voulait le rassure. Elle voulait lui montrer qu'il pouvait avoir confiance en elle. La jeune femme relevait la tête tout doucement pour venir, une nouvelle fois, poser son front contre celui de Tommi. Ses yeux couleurs javel plongeaient dans ceux du garçon. « J'ai vraiment la tête d'une nana qui a envie de se foutre de ta gueule en te racontant des boutades ? » demandait-elle sérieusement dans un murmure alors qu'elle ne le quittait pas des yeux.

« T'as une tête de chipie. » Voilà la seule chose que j'ai réussie à lui répondre. La jeune femme se trouvait si près de moi à présent que mon souffle se faisait plus court, plus saccadé. J'admirais les moindres détails de son visage. Ses yeux azur, sa peau si parfaite, ses lèvres fines, ses joues légerement rosées. Je posa l'une de mes mains sur son visage tout en caressant sa peau. C'était dur de résister quand on avait une si jolie femme en face de sois. D'ailleurs, je ne lutta pas plus longtemps puisque quelques secondes plus tard, je posa doucement mes lèvres sur les siennes. Ma main gauche vint attraper sa hanche, j'aimais bien la sentir si près de moi, ca me réconfortait. Il est vrai qu'elle était devenue un repère dans la maison à présent. Je passais mon temps à la chercher du regard, à lui sourire, à lui adresser des remarques complices. Je me sentais tout simplement perdu si elle n'était pas là. A ce moment précis, je n'aurais voulu partir pour rien au monde. Je posais des milliers de baisers sur ses lèvres, puis je redressa la tête. Un sourire timide s'afficha sur mon visage malgré moi. Pfiou, elle me rendais fou. Je posa alors mon tête dans sa nuque, lui déposa un gentil baiser dans le cou et murmura : « Je crois que le seul d'entre nous qui doit se méfier des autres, c'est moi. T'es bien trop belle. » J'entoura sa taille de mes mains. Je respirais simplement son parfait, profitant de ce moment. Il fallait que j'enregistre la moindre petite image, cela fera un souvenir parfait. Là, tout de suite, plus rien n'existait autour. Il n'y avait plus de candidats dans la maison, plus de caméra, plus rien. A part elle, et moi.

Une tête de fouine. Ouai, pourquoi pas vu que Cassiopée était du genre curieuse. Une tête de chipie. Mouai. Ce n'était pas comme si elle était en permanence en train de faire des caprices ou qu'elle essayait de créer des embrouilles entre les autres candidats. Non, elle était plutôt gentille avec son sourire tatoué sur le visage. Elle venait froncer les sourcils, très légèrement pour lui montrer qu'elle n'était pas d'accord, qu'elle ne voyait pas pourquoi il pensait ça. Il venait lui couper l'herbe sous les pieds. La demoiselle n'avait pas le temps de râler que Tommi venait déposer ses lèvres sur les siennes. Wow. Non, elle ne s'y attendait pas. Une surprise des plus agréables. Et pendant qu'il posait l'une de ses mains sur l'une des hanches de la belle, la voilà qui venait passait ses bras autour du cou de son camarade. Un sourire se dessinait sur les lèvres du garçon. Elle le scrutait de ses petits yeux clairs et en même temps qu'un sourire s’emparait de ses lèvres, le voilà qui faisait glisser les siennes dans la nuque de la jeune femme. Un frisson parcourrait le corps de la gamine. Dieu sait à quel point elle était friande de ses papouilles là. Un compliment. Il venait de lui faire un compliment. Le rose montait doucement, mais surement s'installer sur les pommettes de la belle. « Pourquoi tu dois te méfier des autres et de qui ? » demandait-elle un air innocent sur sa bouille. Elle s'échappait d'entre les mains de Tommi pour se laisser tomber sur le matelas. Elle se redressait légèrement pour faire passer son haut par dessus sa tête, se retrouvant ainsi en soutien-gorge. « Je te rassures, je vais juste me mettre sous la couette, prête à m'endormir. » disait-elle pour justifier son geste. Un mouvement plus tard et voilà qu'elle laissait apparaître ses dessous avant qu'elle ne se glisse sous la couette. Elle tendait l'une de ses mains en direction du garçon et d'un petit signe l'invitait à la rejoindre. « J'ai peur de faire des cauchemars si je fais dodo toute seule. » Quel prétexte bidon ma chère.

« Ca vaaaa! Je rigole! » J'essayais de me rattraper comme je le pouvais. La jeune femme avait les sourire redressés et donc je pouvais facilement comprendre qu'elle était vexée par ma remarque. Ce n'était en aucun cas le but et je tenais vraiment à lui faire comprendre. « Je sais pas moi, de tout le monde! Tous les garçons ici ne rêvent que de te sauter dessus. Je veux pas, c'est tout. » Bon, apparement c'était à mon tour de dévoiler mon coté quelque peu possessif. Je fie une petite mou, celle-ci disparue bien vite quand la jeune femme hôta son haut de façon à me laisser voir ses dessous. Je laissa ma machoire tomber au sol. Elle était deja magnifique habillée, alors imaginez-la un peu sans ses vêtements! Elle était divine. Je me mordilla quelque peu la lèvre. Je ne pu résister très longtemps à son invitation sous la couette, cela était bien trop tentant. Je fis passer également mon T-shirt par dessus ma tête laissant mon torse à découvert et me faufila à ses cotés, dans le lit. Instinctivement, je passa au dessus d'elle et je fixa mon regard dans le sien. Mon dieu, comme je n'échangerais ma place pour rien au monde. Je lui donna quelques baisers dans le cou, tout en descendant un petit peu. Son était juste en dessous de moi et même Moinsieur Sainte Nitouche n'aurais pu s'empecher de toucher son corps. Je promenais mes mains sur son ventre, dans son dos. Mes lèvres se déposaient de temps en temps sur les siennes. Je lui adressa un sourire béa. « Tu sens bon. » OUAH! Sortez les trompettes s'il vous plait, avez-vous deja fait un compliment plus stupide encore à une fille dans ce genre de moment? NON. Personne ne dit plus ça. Je poussais un soupir et me laissa retomber à coté d'elle, décidément, j'étais nul pour avoir une discussion dans ce contexte.

Tous les garçons de la maison ne rêvaient que d'une chose, sauter sur la demoiselle ? Euh ... Ou pas. Jusqu'à présent il n'y avait rien eu de spécial avec les autres candidats. Cassiopée avait juste eu l'occasion d'échanger quelques paroles peu catholique avec Sly lors de leurs nombreuses discussions, mais rien de plus. Le fait que Tommi montre une pointe de jalousie ne pouvait que lui faire plaisir. Elle se sentait rassurer d'un côté, mais elle ne pouvait pas oublier qu'elle se trouvait dans un jeu et qu'il était peut-être en train de l’embobiner par de belles paroles et des sourires. Bien vite, le garçon venait rejoindre la demoiselle sous la couette. Bien vite, les choses commençaient à devenir de plus en plus intéressante pour la production. De bisous en caresses, les deux amants s'abandonnaient aux bras l'un de l'autre. Il brisait le silence. Un sourire se dessinait sur les lèvres de la jeune femme. « Coco mademoiselle de Chanel. » lâchait-elle amusé par la situation. Finalement voilà, il devait se sentir bête alors que c'était plutôt mignon comme réflexion. Il se laissait tomber aux côtés de Cassiopée, laissant ainsi les câlins de côtés. La belle n'attendait pas une seconde de plus pour venir poser sa tête sur le torse du jeune homme. L'un de ses bras encerclait la taille du garçon. Elle fermait les yeux. Ses doigts glissait le long des côtes de Tommi. Pour rien au monde elle ne voulait échanger sa place avec l'une des autres candidates de la maison. « Tu restes avec moi ce soir ? » demandait-elle en murmurant.

« Est ce que j'ai le choix? » Je réussi à rester sérieux pendant 30 secondes puis me mit à pouffer de rire comme un gamin. Je lui décrocha un grand sourire pour me faire pardonner puis lui prit le visage entre mes mains. « Et comment que je vais rester... » Je l'embrassa. C'était un baiser timide, doux. J'étais complétement en train de tomber sous son charme. Cela m'effrayait mais en même temps m'exaltait. J'étaos euphorique toute la journée, je voyais la vie en rose, je chantais, je dansais... Bref, je devenais complétement fou. Je sentais les doigts de la jeune femme se promener sur moi, et je n'avais qu'une envie, continuer de la serrer contre moi, le plus fort possible. Au cas où elle veule partir, on ne sait jamais! Plus elle se rapprochait, plus mon coeur battait la chamade. L'une de mains passa ensuite sous la couette, je lui frollais la hanche, puis la cuisse. Mes yeux étaient plongés dans les siens. J'explorais ses longues jambes avec plus d'attention, elles étaient fines, douces, parfaites. Ma main finit finalement par remonter sur l'une de ses fesses. Je crois que je tremblais un peu. Cette fille m'impressionnait beaucoup, je ne la connaissais que depuis quelques semaines après tout et je ne savais pas toujours comment me comporter avec elle. Alors j'improvisais, en attendant ses réactions avec une certaine impatience. Ma deuxième main se posa dans sa nuque, je lui caressais doucement le cou tout en l'observant.