Ft. Orlando


La nuit venait tout juste de s’achever pour Cassiopée. Elle ne comptait pas rester des heures dans son lit à contempler cet ignoble plafond blanc. Il commençait sérieusement à lui donner mal au crâne ce con, hors de question qu’elle reste ici une minute de plus. Les draps, qui recouvraient son corps, valsaient à l’autre bout du lit. Enfin libre, elle n’était plus prisonnière de cette pile de chiffon. A en juger par le bruit qui provenait des autres pièces de la maison, la plupart des candidats avaient déjà vu la lumière du jour depuis un petit moment. Elle balayait la chambre d’un regard. Personne. Une fois de plus elle allait se retrouver parmi les derniers à émerger et au pire elle s’en fiche de ce que les gens peuvent penser. Un pied sur le carrelage froid, puis l’autre. Sa valise se trouve juste à côté de son lit, à moitié défaite. Cette grosse dinde avait eu la flemme de ranger son linge au dressing, mais au moins elle n’avait pas besoin de traverser toute la baraque pour une robe ou un short. Il y avait d’autres bagages à côtés. Des bouts de tissus dépassaient de la fermeture éclair. La couleur de l’un d’eux venait attirer l’attention de la gamine. Elle tirait dessus pour l’attraper avant de l’admirer. Ouai, après tout pourquoi pas. Elle enfilait un short en jeans usé et plutôt court avant de passer un haut blanc chiné à la coupe loose qui laissait l’une de ses épaules nu pour recouvrir un petit bout de son bras un peu plus bas. Elle ferait un détour par la salle de bain plus tard. Elle n’avait pas envie de voir les tronches enfarinées de certains. Pieds nus, la demoiselle traversait la villa. C’est tout juste si elle adressait la parole aux autres. Elle se contentait d’un bref sourire à ceux qu’elle croisait. Elle semblait pressée. Son pas était vif. Une fois à l’extérieur, elle ne pouvait s’empêcher d’accélérer. Il allait peut-être falloir penser à arrêter les boissons énergétiques non ? Elle arrivait dans un coin isolé, à l’ombre. Un soupir venait franchir la barrière de ses lèvres roses. Ses yeux se fermaient et elle se mettait à tournoyer sur elle-même, telle une gamine, allant de plus en plus vite avant qu’elle ne se laisse tomber sur l’herbe verte.

J’sais pas si j’étais le seul à me lever à cette heure-ci, mais tout le monde était en train de dormir. En gros, j’me suis tapé une putain d’insomnie, je sais pas pourquoi, mais je sens que cette journée va être à chier à un point… J’fais valser mes draps en dehors du lit, je jette un coup d’œil à ma voisine qui est encore en train de dormir, si j’avais été de bonne humeur, j’lui aurais sauté dessus en lui criant dans les oreilles, juste pour la faire chier t’sais. Mais pas aujourd’hui. Et c’est dans un pas lourd que j’me retrouve à attraper un jean et un vieux t-shirt Iron Maiden qui me rappelait la bonne vieille époque des cheveux long et des clous. Je m’empresse de quitter la chambre pour pas réveiller toute la population, ouais j’ai pas envie d’me faire éliminer dès la première semaine, ça peut se comprendre non ? J’arrive dans la cuisine, y’a quelques têtes de cul qui bouffent leurs céréales, ils me disent bonjour, je leur réponds d’un grognement, j’pas envie de parler. J’me fais de toast au Nutella, histoire d’avoir quelque chose dans le bide puis j’me casse dans le jardin. J’me fous à une table, croque dans une de mes tartines puis je m’allume une clope. Merde, j’ai oublié mon café, putain. Ayant carrément trop la flemme de me bouger le cul, je laisse tomber, après tout vous connaissez la règle des trois C ? Non ? Café clope caca. Et c’est une science. J’finis par poser ma tête sur mon bras, m’étalant à demi sur la table. Et là, j’pars trop loin dans mes rêves, une sorte de dodo à demi tu vois. J’dors mais je suis conscient. Je sais pas combien de temps je suis resté comme ça, mais en ouvrant les yeux, ma clope que je n’avais pas fini c’était transformé en cendre. Je lâche un soupire avant de regarder autour de moi, et j’vois pas loin de moi une gonzesse qui tourne sur elle-même en mode grosse gamine. J’l’avais même pas vu arrivé sérieux. J’ai pas mis beaucoup de temps à reconnaitre Cass. J’me rallume une clope, elle m’a toujours pas vu, j’finis par lâche. « Tu te la joues Isadora Ducan ou.. ? », non mais ça se trouve elle fait sa gym ou je sais pas quoi. Je peux m’empêcher de lâcher un sourire avant de revenir m’étaler sur la table , pas envie de me débattre avec elle.

Retrouver Cassiopée seule dans un coin était un fait plutôt rare et étrange. Elle n’était pas du genre solitaire, pourtant en ce début d’après-midi la demoiselle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ses colocataires. Elle avait envie d’être seule, ou presque. Elle avait envie de se vider la tête, de ne plus penser à rien durant un instant. Et elle tournait comme si sa vie en dépendait. Une véritable gamine cette nana-là. Elle laissait son corps rejoindre l’herbe et la terre. Elle avait le souffle court. Ses yeux étaient fermés depuis le début de son manège. Elle finissait par les ouvrir après avoir laissait un rictus s’échapper dans les airs. Elle scrutait le ciel bleu au-dessus de sa tête. Une voix masculine venait bien vite la sortir de ses rêveries. C’est tout juste si elle avait besoin de se voir la personne pour reconnaitre l’identité de son interlocuteur, mais elle se redressait quand même pour s’en assurer, par politesse. Orlando. Un sourire enfantin, presque malicieux, naissait sur ses lèvres. « Plutôt Laura Ingalls. » Toujours assise sur le sol, elle ramenait ses jambes vers elle pour les encercler de ses petits bras frêles. Elle tournait sa tête pour apercevoir sa silhouette un petit peu plus loin derrière elle. Il était assis sur une chaise, affalait sur une table en train de terminer sa nuit. Elle laissait passer plusieurs minutes avant de se lever pour le rejoindre. Finalement, elle avait envie de le faire chier, mais juste un petit peu. Tout en essayant de faire le moins de bruit possible elle tirait une chaise pour s’y installer en tailleur. Elle l’observer encore un petit peu, juste un instant, avant de se pencher légèrement pour venir lui murmurer un truc à l’oreille. « Je sais pas si t’es au courant, mais la nuit c’est fait pour dormir mon grand. » Sans aucun scrupule, la belle s’emparait avec délicatesse de la clope qu’il tenait. Elle tirait quelques taffes tout en appuyant le bas de son dos contre le dossier de la chaise sur laquelle elle se trouvait.

Je ne réponds pas à sa première réponse, j’me suis déjà replongé dans mon semi sommeil conscient. Putain je suis mort, c’est trop la crise. Là j’suis dans un monde avec des tapis volant et des babouins qui veulent conquérir la terre, un mélange d’Aladin et la planète des singes quoi, et moi j’me retrouve en mode sourie dans un trou à rat. La pire c’est que j’ai rien fumé de fort depuis que je suis ici, bah en même temps c’est la porte pour moi si j’me roule un petit pet devant les caméras. Je lâche un long bâillement, ne faisant même pas attention à Cassio qui s’assit à côté de moi, oh je sens qu’elle va me faire iech. Elle me dit que la nuit c’est fait pour dormir, ah bon ? Putain j’m’endormirais moins con ce soir ! Je lâche un pauvre grognement en la sentant prendre ma clope. « En même temps, si t’arrêtais de ronfler comme un gros porc, peut-être, je dis bien peut-être que j’arriverais à m’endormir. ». Non mais elle ronflait pas, enfin je pense pas, à moins que se soit le gros porc de la chambre qui fait des bruits trop cheum en dormant, mais il me semblait que ce bruit venait d’au fond de la chambre. J’me redresse avant de passer une main sur mon visage, putain j’suis dead. J’me reprends une clope puis soupire en voyant mon paquet presque vide. Je l’allume puis tire quelques taffes avant de tourner mon regard vers elle, je lève un sourcil. « Toi par contre t’as dormis comme un bébé. », je l’enviais. J’me voyais bien retourner dans mon lit, mais bon, tant qu’on était en ‘’bonne’’ compagnie, pourquoi ne pas en profiter ? « Bon sinon ce début d’aventure ? », fallait bien que je trouve un truc à dire. Je tire encore une fois sur ma clope. « Tu t’es fait des amis ? », j’dis ça en mode grosse maman poule en venant lui pincer une de ses joues avant de reprendre ma position initiale, clopant à chaque bouffée d’air.

N’importe quoi. L’un des petits poings tout fragile de la belle venait s’écraser contre l’omoplate d’Orlando. Elle ne lui avait certainement pas fait mal et de toute façon ce n’était pas ce qu’elle voulait. « Au pire t’as cas m’aider à trouver une solution pour arrêter de jouer de la cornemuse toutes les nuits. » Comme si elle ronflait la petite brune au regard azur. N’empêche qu’on pouvait presque y croire avec sa tronche de gamine qui venait de faire une bêtise et qui avait peur des représailles. Mine de rien il allait falloir trouver le con qui prenait la chambre des Sollya pour une porcherie parce que c’était un véritable supplice chaque soir pour trouver le sommeil. « Je suis sûre que c’est Blake. Quand quelqu’un va se coucher il est déjà en train de pioncer et les murs tremblent. » Après tout il fallait bien un coupable hein. Elle clopait, laissant descendre la fumée jusqu’à ses jolies petits poumons noirs. Lorsqu’il se redressait, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer du coin de l’œil. Oh putain cette tête de cadavre. Elle en venait presque à le plaindre. Il ouvre son paquet à moitié vide. Cassiopée s’en veux. Ce n’était pas comme si elle lui avait taxé cigarette sur cigarette, mais mine de rien c’était la deuxième. Elle sortait un paquet, de la poche de son short, qu’elle balançait sur la table juste à côté de celui d’Orlando. Cadeau de la maison. Il venait brisait le silence. « Comment tu le sais ? Tu m’as observé toute la nuit ? » demandait-elle sur le ton de la plaisanterie. Comme s’il n’avait que ça à faire le type. Finalement, la conversation tirait vers ce début d’aventure. Elle tirait quelques taffes sur sa clope, écoutant les questions du garçon. Il venait lui pincer la joue en mode genre je prends soin de toi quoi. Elle haussait les épaules. « C’est plutôt pas mal pour le moment même si certains ont des gueules de pain beurré. Heureusement qu’il y en a pour relever le niveau. » Elle ne disait rien de plus tout simplement car il n’y avait rien de plus à ajouter. « Et toi mon gros ? Raconte-moi tout. » En bonne chef d’équipe, la voilà qui s’intéressait à la vie d’Orlando dans la villa.

« Une solution contre tes ronflements ? J’te fouette à chaque fois que tu ouvres la bouche pour respirer. », je trouve cette technique assez… bonne. Nan mais je déconne, j’suis pas un mec SM, faut pas déconner quand même, quoique faire iech Cassio pendant la nuit, perso, j’suis chaud, mais pas là, pas maintenant. Putain, il me faut un café. « Blake ? J’aurais dit Elijah. Bon au pire j’dormirais sur le canapé ce soir. », le canapé, comme quoi j’étais fait pour pioncer dessus. Voilà que j’avais enfin un lit confortable pour moi tout seul, mais il fallait qu’il y ait un bulldog dans la chambre, bon bref, c’est mon destin, je dois m’y résoudre, plus jamais je ne pourrais dormir dans un lit. Elle me demande comment je sais qu’elle a dormis comme un bébé. « Bah on va dire que j’ai pas dormis de la nuit, et j’avais le choix entre la vue du plafond ou toi en train de baver sur ton oreillé, j’t’ai trouvé plus distrayante. », je lui offre un sourire moqueur, non mais faut pas croire que je suis un voyeur, la plupart de la nuit, j’ai bougé les yeux fermé pour essayer de trouver une bonne position, mais rien à faire, mon dos refuse les matelas. Bon elle était pas très précise dans le déroulement de son aventure, peut-être qu’il n’t avait rien à dire ? Elle me retourne la question alors que je choppe son paquet pour prendre deux cigarette et les foutre dans le miens, voilà. Je tire une ou deux taffes puis je brise le silence. « Les gens sont cool.. », putain j’ai l’impression d’entendre Quincy. « J’ai pas parlé à tout le monde, mais y’a des têtes qui me reviennent pas. », genre, je sais plus qui, mais y’a des gens, je les sens pas. Je m’amuse à toucher la cendre de ma clope du bout de mes doigts avant un long bâillement. « Et sinon ta partenaire ? Lizzie ? », Lizzie, cette grognasse. Je lève les yeux en l’air en reprenant une taffe.

« Perso ce n’est pas le truc qui me déranger. Je suis un peu sado sur les bords tu vois. » D’un air neutre elle haussait les épaules tout en tirant une dernière taffe sur sa clope avant de venir l’écraser dans le cendrier qui se trouvait là. Ouai t’as raison ma belle ne commençons pas à polluer les alentours, Taziah risque de ne pas apprécier. « Ou alors c’est carrément une meuf, genre Ocyllie tsei avec la paire d’obus qu’elle a là » Jalouse la gamine ? Noooooon pas du tout. Machinalement elle baisse les yeux vers sa propre poitrine. Elle tire la tronche genre complètement dégoutée. Ouai en fait elle est même carrément jalouse quoi. La voix du garçon vient la tirer de ses complexes. Elle lève la tête et le regarde d’un air mauvais genre ditencoreunmotetjetebouffetoutcru. Une nouvelle fois son petit poing venait se serrer pour venir taper contre le bras de son coéquipier. « Je ronfle. Je bave. Si je comprends bien je suis une grosse truie quoi ? » Un rictus moqueur plus tard voilà que les deux membres des Sollya viennent à parles des têtes de pains d’épices qui se trouvent avec eux dans la villa. Ils sont sur la même longueur d’onde, certains on est des têtes qu’ils ne leurs reviennent pas. Elle acquiesçait d’un signe de tête. Un bon point. Sa partenaire. « Elle décalque. C’est le genre de nana qui me fait kiffer. Elle ne se prend pas la tête, elle avance dans son délire et elle complètement barrée. Bref je suis plutôt contente sur ce point-là » Preuve à l’appui, un sourire illuminait le visage de la brune. « J’ai pas trop captée les autres binômes. T’es avec qui toi ? » Une façon comme une autre de lui retourner la question.

J’peux pas m’empêcher de rire quand elle mentionne qu’elle est un peu sado sur les bords. Quoique je la verrais bien en tenu de cuire avec un martinet, prenant le rôle de dominatrice. Ou alors vendeuse dans un sex-shop et elle sert de mannequin pour que les clients essaye les jouets sur elle. Putain, j’suis trop weird des fois dans ma tête. Je secoue la tête avant de reprendre une taffe, gardant la fumée un moment dans mes poumons. « T’imagine une aussi belle plante faire un bruit tel qu’un bulldo… », je m’interromps en voyant la jeune fille regarder ses propres seins. J’parie qu’elle se dit qu’elle en a de trop petit ou un truc dans l’genre. « T’es superbe, t’as rien à lui envié à cette nana. », autant y aller cash, perso entre la blonde à gros seins et elle, je croque à pleine dent Cassio direct. Un sourire en coin s’étire de mes lèvres. « J’aurais dit une baleine, mais une truie c’est plus gentil… ». Je lève les yeux au ciel quand elle me parle de l’autre gonzesse, Lizzie, c’est limite si elle lui fait son éloge, ahlala. Mais bon j’me la ferme, j’veux pas rentrer dans ce débat-là. « Abbie, ch’ais pas si tu vois qui c’est, une p’tite blonde plutôt mignonne à croquer. J’la connais pas encore vraiment, donc à voir par la suite. », j’écrase mon mégot dans le cendrier en lâchant un soupir.

Ouai, elle essayait de se l'imaginer la poupée gonflable en train de ronflait comme une tronçonneuse, mais bizarrement il n'y avait rien à faire. Impossible d'imaginer cette nana dans une situation autre que profitable pour elle. Cassiopée en était un petit peu jalouse. Alors que la blonde était plutôt bonne, pas besoin d'avoir des mots, et qu'elle devait faire fantasmer la plupart des mecs à travers l'Australie la brune était plus classique. Ou pas. En fait ce n'était même pas comparable. La gamine haussait les épaules dans le vide, sans vraiment savoir pourquoi. Pardon ? Son regard venait se poser sur le garçon. Ses petits yeux de fouine venaient se plisser un très court instant avant qu'ils ne s'illuminent. Un compliment faisait toujours plaisir non ? Allez ma belle soit plus sûre de toi à l'avenir. Elle lui adressait un sourire presque timide.  « Et si ça peux te rassurer de ton côté tu n'as rien à envier aux mecs de la villa. » Encore une fois, elle aurait peut-être mieux fait de se taire. Passons. Voilà que les baleines et les truies étaient à l'honneur maintenant. Juste par curiosité ça donnerait quoi le croisement d'une baleine et d'une truie. Une Truleine ? Un Buie ? Une Cassiopée ? Noooooooon.  « C'est toi la baleine tsei. » lâchait-elle machinalement sans réfléchir. Après tout pourquoi pas hein. Elle baisse la tête vers le sol. Oh une fleur. Abbie ?  « Ouai, non je cois pas qui c'est, mais je vais regarder ça de plus près la prochaine fois. Parce que ouai y'a personne qui a intérêt à la faire à l'envers à l'un des membres de mon équipe alors autant qu'elle soit au diapason dès le début. » Genre elle croit qu'elle va lui faire peur à la petite blonde en plus. Non, mais je vous jure hein.

Cassio est un peu la classe incarnée, enfin j’trouve, trop classe, j’la vois pas avec un clodo comme moi quoi, c’est pour ça que j’peux lui faire des compliments sans qu’elle se prenne la tête. Non parce que, dès que tu fais un compliment à une meuf – les miens sont toujours sincère sauf quelques cas – bah la voilà qu’elle pouffe, qu’elle papillonne des yeux et qu’elle se la joue pétasse. Et bah au final, j’ai toujours envie de retirer mon compliment. Ah les filles. Mais bon, au final c’est moi qui sourie bêtement en entendant son compliment, en faite, j’sais pas si elle se fout de ma gueule, mais ça me fait rire quand même, elle est peut-être pas si tirant que ça. Enfin non je retire, parce qu’elle me traite de baleine, mais bon, j’me marre quand même. J’laisse pisser la chose, ne voulant pas la traiter de truie encore une fois, j’pense qu’elle va péter un câble donc bon, hein, j’veux pas énerver la grande Cassio. Et puis la voilà, elle est revenue la chef de l’équipe ! Je passe une main sur mon visage, histoire de ne pas me foutre de sa gueule. « Nan mais quitte à suivre quelqu’un, c’est toi que je suis, si tu vois c’que j’veux dire. », puis je la regarde de haut en bas, en mode gros pervers avant de me taper une sale barre. J’étale sur la chaise, étirant mes bras avant de lâcher un bâillement. « Au pire tu perdras un des membres les plus importants de ton équipe, j’dis ça, j’dis rien. », j’lui lance un sourire taquin, emmerder le monde, mon activité favorite.

Cassiopée ne connaissait pas encore tout le monde dans la villa. Il y avait encore des noms qui lui échappaient, des visages qu'elle semblait voir pour la toute première fois lorsqu'elle déambulait dans les couloirs. Elle n'avait pas encore eu la chance de bavarder avec tous les membres de son équipe, mais au moins elle se rappelait d'eux, de leurs prénoms. Bizarre, ce n'était pas dans le genre de la belle. Elle avait ses préférences et Orlando en était. Ses yeux clairs venaient se poser sur le visage du garçon. Elle laissait un rictus franchir la barrière que formait ses lèvres. Ainsi il était près à la suivre. Intéressant.  « Si je comprends bien l'équipe passe avec ton binôme ? » demandait-elle sur un ton neutre. Elle ne faisait même pas attention à regard de faux pervers. Voir partir Orlando avant que d'autre ai eu la chance de passer la porte de la villa pour retourner poser leur cul dans leurs appartements miteux ? Hord de question.  « Parce que tu crois vraiment que comparé à toi certaines personnes comme Blake ou Marilou, ont la possibilité de rester jusqu'au porte de la finale ? » reprenait-elle en haussant les épaules. Voilà qui était direct.

Si l’équipe passe avant mon binôme ? Elle est mignonne mais… « Peut-être bien, faut voir qui m’emmènera le plus loin. », putain c’est limite si je me reconnais… Clyde doit se péter une barre devant son écran, en mode : putain il est trop aaaaaaps crédible c’te choucroute cheuuuuuuuum ! Clyde… Il va me manquer cet enfoiré ! « Mais j’t’avoue que j’te suivrais plus toi que les autres. », j’ai bien précisé elle, juste elle, pas l’équipe, pas mon binôme mais elle. Bah oui, si on arrive à avancer tous ensembles, y’a un moment où il faudra s’éliminer inter-équipe non ? Bah à ce moment-là je compte bien sur l’aide de la petite Cassio. « Je suis capable d’aller en final, plus capable que d’autre ouais. », autant être franc non ? Y’en a qui sont d’un ennuie genre mortel !