La deuxième semaine était déjà bien entamée, et la jeune femme était toujours aux anges. Elle ne pouvait espérer mieux de la part de la production, cette villa frôlait réellement la perfection. Et en plus, elle passait à la télé, c'était vraiment la cerise sur le gâteau. La brune s'entendait avec pas mal de monde, malgré le fait qu'elle ne supporte pas tous les candidats. Mais tout allait pour le mieux au bout du compte. Déambulant dans les couloirs à la recherche d'une activité à pratiquer ou d'un candidat à qui parler, Alexis se rendit compte qu'en fait, elle n'avait pas vraiment visiter l'extérieur pour le moment. Elle s'était contentée des deux villas, de la véranda et de la piscine, voilà tout. Bon, il était temps d'y remédier. Enfilant des chaussures qui lui permettraient de marcher en forêt, la belle ne prit pas la peine de se changer ; elle n'allait pas non plus se rouler dans de la boue. Une fois fin prête, la jeune femme s'engouffra dans la forêt, découvrant avec merveille toute cette végétation. Sans s'arrêter, elle regardait à gauche, puis à droite, puis droit devant, tentant de ne pas rater une seule miette du paysage qui s'offrait à elle. D'accord, elle était là pour quelques semaines et non pour une seule journée, mais l'étudiante n'était pas des plus patientes. Là, elle voulait voir tout ce qu'il y avait à voir, point. Après quelques minutes, la brunette tomba sur une rivière absolument sublime. Émerveillée devant ce spectacle, elle ne remarqua pas qu'elle n'était pas seule.

Clope au bec, j’me balade. Je pense qu’il n’y a pas de mal à rien foutre à part marcher, de temps en temps. Faire une pause dans les conneries, s’éloigner des gens. J’le fais relativement souvent, parce que j’ai beau adorer être entouré, nous sommes beaucoup dans les villas. Et à force de vivre avec ces mêmes têtes chaque jour de chaque semaine, je pourrais me lasser d’eux. Alors viendrait l’ennui ; le cauchemar. C’est donc pour le bien de tout le monde que je passe parfois des heures dehors, à fumer, et marcher. Parfois sans penser à rien, comme à cet instant. Je me laisse conduire dans la forêt, que je connais par cœur à force. Je retrouve le chemin de la rivière, où je décide de me rendre. Quand je lève les yeux, je vois Alexis. Elle ne m’a pas entendu, pas remarqué. Alors je la suis sans un bruit. Finalement, elle s’arrête. « Bouh. » je fais doucement, sans la moindre envie de lui faire peur. C’est juste plus original que Bonjour. « Première fois que j’te vois là, non ? » je demande en ôtant ma cigarette de mes lèvres.